Confinement oblige, les 260 représentations jalonnant la 2e Nuit du cirque ont été annulées en novembre dernier, à l’instar de tous les autres événements culturels en France. Or, quand le cirque ne peut plus se dérouler sous la toile (du chapiteau), il décide d’emprunter la toile (du web)... Pour quels effets ?
Fondée en 2004 et dédiée à la promotion des arts du cirque, l’association Territoires de cirque compte aujourd’hui une cinquantaine de membres à travers la France et l’Europe. En novembre 2019, elle lance la première édition de la Nuit du Cirque, un événement ayant vocation à populariser le cirque d’auteur auprès du grand public. Du 13 au 15 novembre 2020, la 2e édition était censée regrouper 260 rendez-vous, proposés par plus de 100 établissements culturels français et européens, reflétant la vigueur et la diversité du paysage circassien contemporain. Las, frappée de plein fouet par le regain simultané de la pandémie, assorti de nouvelles mesures de confinement, cette programmation patiemment échafaudée a dû être annulée partout, sauf à La Réunion. Les opérateurs se sont alors mobilisés durant dix jours, afin d’élaborer un événement de substitution numérique, compilant 145 contenus numériques disponibles durant 72h pour l’internaute.
Johan Swartvagher - Collectif Martine à la plage.
“Ça a été l'occasion de réunir sur un plateau plusieurs voix et d'échanger avec elles autour de problématiques qui m'interpellent en tant qu'artiste. Je pense que ça a aussi été une opportunité impensable il y a quelques mois de collaborer avec une société de production audiovisuelle et l'ensemble de ses moyens. Elle nous a littéralement donné les clefs de la soirée, c'était pour moi une proposition à ne pas refuser. De mon point de vue, les co-réalisations et leurs lots de frustrations et d'imperfections sont toujours bons à prendre quand elles se présentent.”