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Date de publication18 mars 2021
Intérieur nuit © Fred Mons

Jean-Baptiste André, distorsionniste

par Anne Quentin
Cirque
PARCOURS

Jean-Baptiste André est de cette génération de circassiens qui a repoussé les frontières, avide d'inventer un cirque nouveau, mâtiné de tous les arts. Il est acrobate sur les mains, clown, danseur, promène son corps caoutchouc du côté du théâtre, des arts visuels, de la performance. Longtemps, il n'a pas su où se situer dans le cirque, mais a fait de cette illégitimité supposée, une vaccination définitive contre le syndrome de la répétition.

Jean-Baptiste André traverse le temps tel un Pierrot lunaire, pondéré mais dépouillé des oripeaux sentencieux de la figure traditionnelle. Tous ceux qui travaillent avec lui connaissent son élégance, sa politesse, sa gourmandise pour l'autre. Jamais de colère, de la mesure et une immense bienveillance. Il est pourtant loin d'être le beau profil un peu lisse que ces premiers mots pourraient suggérer. Car toutes les aventures qu'il suscite, si elles ont vite fait de le ranger du côté des « inclassables », ce terme qu'on affectionne tant dans le métier quand on ne sait comment mettre en case, disent en fait, sa propension à toujours se risquer du côté de ce qu'il maîtrise le moins. Une forme de liberté qui n'a besoin ni de tambours ni de trompettes pour s'exprimer pleinement. Et ce, depuis 20 ans. À 41 ans, Jean-Baptiste André y a gagné plus qu'une place, un vrai parcours, une œuvre.
Dès ses premiers spectacles, il aura annoncé la couleur. Intérieur nuit (2004), sa première pièce entre danse, cirque et arts visuels, fait de lui un jeune prodige. « Acrobate impressionnant, chantre du renouveau du cirque, exceptionnel, une séduction singulière, de la finesse, un chef d'œuvre ! » La presse est dithyrambique. C'est un boulevard qui s'offre au jeune circassien. Et pourtant, la face 2 du diptyque, Comme en plein jour (2006), amorce un virage à 180°. Car si les deux pièces explorent deux faces de la métamorphose des corps et de leur précaire équilibre, la filiation s'arrête là. Le second opus se dépouille de sa séduction visuelle, le créateur y joue de l'austérité pour une forme « plus radicale, plus minérale » comme il l'analyse.

Entre déformation et contorsion

Il faut dire qu'il est issu de la 14e promotion (2002) du Centre national des arts du cirque (Cnac), génération impertinente encore pétrie du désir d'inventer, loin des pères, un cirque nouveau, brouillant les frontières entre les arts. Spécialisé en équilibre sur les mains, option clown, il a le corps caoutchouc et définit son champ, la « distorsion » entre déformation et contorsion… Il rêvait de se former aussi à la danse à Parts, l'école fondée par Anne Teresa de Keersmaeker, mais les années d'études commencent à s'empiler. C'est Philippe Decouflé qui le repère lors de sa sortie du Cnac, pour Iris (2003), qui sera son « école de danse ».

Iris, spectacle de Philippe Decouflé, musique de Claire Touzi, 2003

Jean-Baptiste André vient de la gymnastique qu'il pratique dès l'enfance, à un haut niveau, s'entraînant jusqu'à 13h par semaine. Champion de France par équipe en benjamin, il sait les sacrifices de la compétition. Alors, il bosse et se tait. « J'étais un enfant obéissant, raisonnable, je n'osais pas dire non ; à ce niveau, l'ascendant de l'entraîneur est énorme… » Jusqu'à l'accident, une vilaine fracture d'un orteil, méprisée par l'entraîneur. C'est sa mère qui dit stop. Il a 13 ans. Fin de partie. Un an plus tard, ses parents lui dénichent une petite association de cirque rémoise, l'ado y voit des enfants heureux, ensemble, libres de leurs choix, absous de tout jugement. Il est en 3e, il sait déjà qu'il veut en faire son métier. Il voit tous les spectacles de fin d'année du Cnac, voisin, se présente très vite au concours d'entrée de l’École nationale des arts du cirque de Rosny, qui en constitue le premier cycle. Il a 17 ans. Trop jeune, mal préparé, il échoue. Il passe le bac, puis s'inscrit en hypokhâgne « par défaut » comme il dit sans affèterie. Mais quand les enseignants lui demandent de dessiner son horizon, c'est de cirque qu'il leur parle ! Obstiné, il prépare à nouveau Rosny en 1998, il est enfin reçu. Quand il entre à l'école, c'est pour faire du tissu, agrès aérien qui convient bien à ses désirs de contorsion et de mouvement. Mais ses enseignants l'en dissuadent au motif qu'il manque de puissance dans les bras. Alors il restera au sol et voyagera léger, l'acrobatie sur les mains n'a qu'un agrès, le corps de l'artiste.

YOKEL Nathalie, « Le feu d’apprendre, de recevoir, de faire », La Terrasse, 2009

L'Icare de Matisse

Dès la seconde année du Cnac, il participe, alors qu'il n'en a pas le droit, à des projets extérieurs et notamment à une initiative portée par le Conservatoire de musique et de danse de Reims et le Fonds régional d’art contemporain Champagne-Ardenne alors dirigé par François Quintin. Le directeur du Frac, en découvrant le spectacle, voit en lui « l'Icare de Matisse ». À l’époque, il a déjà posé les bases du travail sur Intérieur nuit. Et comme il y est question d'arts visuels, François Quintin le prend sous son aile. « C'était une rencontre du 3e type pour moi qui venais du cirque… ». Un beau tremplin en tous cas pour celui qui ose alors, un an plus tard, frapper à la porte de l'Institut français, à l'époque Association française d’action artistique (Afaa), ce qui lui permet de devenir premier lauréat pour le cirque de la bourse Villa Médicis hors les murs. Depuis, l'artiste trace sa route, au sein de l'association W, cette lettre du double. Il crée une fois par an au moins, toujours en collaboration, tout en initiant ou participant aux projets des autres. Indifféremment interprète ou auteur, « parce qu'il y a apprendre de ces deux places ».

Intérieur Nuit, bande annonce, réalisation Olivier Marchon, 2019

Artiste no borders

Très vite, Jean-Baptiste André a dansé - et il continue - avec les artisans de la nouvelle danse comme Verret, ou les iconoclastes, Christian Rizzo et Herman Diephuis, l'enchanteur Philippe Decouflé, le pluridisciplinaire Gilles Baron. Il a collaboré avec le plus politique Rachid Ouramdane, chorégraphié pour le metteur en scène Arnaud Meunier ou participé aux projets du danseur circassien Yoann Bourgeois. Quand il a voulu faire entrer la langue dans ses pièces, il a sollicité des auteurs de théâtre pour qu'ils écrivent pour lui. D'abord le très prolifique - et très joué - Fabrice Melquiot pour S'enfuir en 2011 et L'espace en 2012 puis Eddy Pallaro, à l'écriture plus âpre, pour ses dernières pièces comme Millefeuille (2014) ou L'Orée (2020). Avec le vidéaste Karim Zeriahen, rencontré en 2006 pour Comme en plein jour, il poursuit encore aujourd'hui un compagnonnage filmique au croisement du documentaire et de la vidéo danse. Très sensible à l'art contemporain, il sollicite le plasticien Vincent Lamouroux pour Floe (2016). Dans son domaine originel, le cirque, il co-signe des duos avec des personnalités au tempérament bien trempé, tels Julia Christ, sa sœur d'équilibre, ou le virtuose acrobate danseur Dimitri Jourde pour Deal (2019).
À lister ainsi les collaborations si éclectiques qui fondent toutes ses pièces, l'observateur est pris de vertige. Quels liens entre tous ces artistes ? « La rencontre, tout commence là » répond un peu énigmatiquement Jean-Baptiste André. Et sans doute un mélange subtil de culot, de liberté, de naïveté, de cérébralité et d'intuition qui autorisent tous les pas de côté. Une opiniâtreté aussi qui le voit, à 41 ans comme à 20, fidèle à ses valeurs, avide de collaborations nouvelles et de mises en risque.
Ce qui est certain, c'est qu'avec Jean-Baptiste André, tout est toujours histoire d'amitié, de filiation, de désir d'altérité. La liste est longue de ces alter ego qui lui sont essentiels, au point qu'il l'affirme sans détours « Sans l'autre, je ne suis rien… »

Au beau milieu, réalisation Karim Zeriahen, conception Jean-Baptiste André, 2019

Anne Quentin
Auteure, critique dramatique (Cahiers de la comédie française, CNDP, Stradda), journaliste spécialisée dans les politiques culturelles (La Scène). Elle anime de nombreux ateliers critiques (programmateurs du Val d’Oise, Festival Automne en Normandie), des ateliers de sensibilisation (sce...
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