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Date de publication18 mars 2021
Deal © Benoit Thibaut

Work in process, entre intuition et cérébralité

par Anne Quentin
Cirque
PROCESSUS

Pour Jean-Baptiste André, tout commence par une phrase couchée sur le papier. Un titre, un cap. L'acrobate tient des carnets de route, remplis de mots, à mi-chemin entre journal intime et cahier de création. Il s'en servira ou pas. Car tout s’affine au plateau avec l’écriture du mouvement. En occupant l'espace, s'invente une forme, c'est elle qui mène au fond.

L'équilibre d'abord

Le cirque est un art de corps capable de réunir des états opposés, quasi impossibles à réaliser par le commun des mortels. Ces incarnations de contraires permettent de réaliser d'impossibles équilibres entre chute et rebond, gravité et apesanteur. Ainsi le circassien peut imposer le mouvement ou le retenir, allier prouesse et risque de chute pour « dire », dans un même élan, l'enfermement autant que son échappée, la vie comme la mort. S'il est une spécificité du cirque, elle tient dans cette posture engagée. En d'autres termes, l'espace des corps et l'agrès conditionnent ce « d'où on parle et comment » qui est l'origine du processus et donc, du propos.

Jean-Baptiste André est acrobate sur les mains, lui préfère « distorsionniste », parce que « la discipline déteint sur l'identité ». Son corps est son agrès, tout y est contenu, affirme-t-il. « Quand vous êtes en équilibre sur les mains, tout l’espace autour de vous se renverse. C’est un renversement spatial et mental. Il ne s’agit pas de montrer ou de faire voir, mais plutôt de laisser apparaître, de laisser regarder. C’est une manière de faire place nette au corps, dans sa présence brute, dans ce qu’il est, bien plus que dans ce qu’il sait faire. Comme agi par une pensée en mouvement, il en devient le révélateur. » C'est donc le mouvement qui prime pour cet acrobate danseur. Ce mouvement, espèce de vocabulaire qui devient intention, propos quand il s'incarne dans le corps tendu, cherchant les extrêmes parfois jusqu'à l'épuisement, toujours en présence, en expérience. De plus en plus dépouillé, minimaliste : « c'est la rareté qui fait la présence » assure-t-il.

OR de Kangding Ray, vidéoclip réalisé par Nicolas Lelièvre, 2011

Des caps, des cadres

Jean Baptiste André pense par titres, il nomme pour faire advenir la pensée. « J'ai besoin de mettre des mots d'abord, mes cahiers sont pleins de titres qui me donnent des caps, une poésie littéraire, un imaginaire… » C'est une étape des origines à ce point importante, que ces mots deviennent comme des cadres de créations qu'ils contiennent entièrement, à rebours des habitudes scéniques qui veulent qu'un titre advienne quand l'œuvre est construite.
C'est avec une même détermination qu'il se fixe des caps, des cadres suffisamment amples pour y créer des formes très diverses, mais suffisamment écrits pour qu'il s'y tienne. Des « plans de vols » qui s'ancrent sur une sensation d'illégitimité permanente qui, chez lui, loin d'être un handicap est devenue féconde « Je ne savais pas où me situer. Dans le cirque, la danse ? Je me suis toujours senti comme un faussaire. Ce qui était intuitif est devenu une démarche, aller où je ne sais rien. » Longtemps, il a été accompagné à la mise en scène par Michel Cerda, œil bienveillant de générations entières de l'école, rencontré alors qu'il est encore étudiant au Cnac. « Il a été mon guide, mon maïeuticien, mon complice, il me permettait de m’abandonner pour aller où je voulais aller inconsciemment, c’est-à-dire toucher les intentions profondes et quasi-secrètes du projet. » Puis il coupe ce cordon à partir de Millefeuille, laissant le soin de ce « regard » à son entourage, sa collaboratrice Mélanie Maussion ou ses comparses de scène. Il faut dire que, pour lui, les projets ont la naissance rapide : après le titre, la structure de la pièce, puis la résolution des enjeux comme on le dirait d'une formule.
En 2008, il affirmait son besoin de raconter des histoires. « J'en avais besoin, mais je ne le savais pas… Pourtant, c’était évident pour construire de nouveaux formats. Je travaillais mes équilibres en cherchant. Je bricolais. Je construisais des figures. » dit cet artiste qui semble sans cesse partagé à égalité quelque peu schizophrénique entre intuition et cérébralité.

Ce sur quoi je repose, ceux sur qui je m’appuie, réalisé par Karim Zeriahen, 2017

Work in process

Cérébral, il l’est quand il soutient : « Dans l’écriture de la danse, j'ai cherché un engagement physique et c’est ce qui me définit de plus en plus, c’est-à-dire que je trouve une forme d’identité sur scène en cherchant la dépense physique, le crescendo, la montée en puissance. Au fur et à mesure, s’est développé un vocabulaire, à ne pas confondre avec un style. Je cherche les extrêmes : l’épuisement, la présence, l’expérience. D’abord ces mouvements sont abstraits, puis devenus matières, ils prennent un sens, parce qu’ils sont nourris d’une autre interprétation, le corps les intègre et peut les charger d’une nouvelle intention. » Mais il se révèle intuitif, quand il dit travailler « jusqu'à la sensation que c'est là ».
On sait Jean-Baptiste André appliqué, précis. Il a longtemps très peu improvisé sur le plateau - « ça me faisait peur » - mais se l'autorise depuis L'Orée créé en 2019 où il a expérimenté les joies du « sans filet ». Et parce qu'il est rompu au travail en équipe, une fois les cadres posés, il travaille en résidences : « Chaque semaine de résidence a lieu avec un interlocuteur de l’équipe artistique en particulier. Il y a aussi au cours du processus des temps communs pour constater et valider l’avancée de la recherche. À quelques semaines de la création, je double les équipes jusqu’au moment où arrivera la synthèse. »

Interview Jean-Baptiste André, Université Rennes 2, 2019

Pour Deal (2019), Jean-Baptiste André a puisé au cœur du théâtre, adaptant avec Dimitri Jourde, Dans La Solitude des champs de coton de Koltès. « Là, je me suis attaqué à un texte plus grand que moi. Cela m’a poussé à me dépasser. Ce spectacle s’est construit sur notre rencontre. Notre travail a été comme une sorte de spirale ascensionnelle. Ce fut très moteur et cette création est un challenge. » La pièce met en abîme la rencontre, l’altérité, espace mental de prédilection de Jean- Baptiste André. L'art et la manière dans un même mouvement…

Deal, Dimitri Jourde et Jean-Baptiste André, 2019

Anne Quentin
Auteure, critique dramatique (Cahiers de la comédie française, CNDP, Stradda), journaliste spécialisée dans les politiques culturelles (La Scène). Elle anime de nombreux ateliers critiques (programmateurs du Val d’Oise, Festival Automne en Normandie), des ateliers de sensibilisation (sce...
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