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  • Immersion documentaire et recherche collégiale
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  • Un nouveau jeu avec la fiction
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Date de publication28 avril 2022
« E-muet » (2004) © Compagnie Les Cambrioleurs

Des laboratoires au long cours

par Olivia Burton
PROCESSUS

Les spectacles de Julie Berès sont des créations ex nihilo. Puisant ses sujets dans ce que l'époque porte en elle de trouble, la metteuse en scène-autrice et son collège de collaborateurs construisent dramaturgie et forme scénique au fil de recherches et de nourritures intellectuelles en amont puis d'allers et retours entre temps d'expérimentation en répétitions et temps d'écriture et de réflexion pour trouver la cohérence et la complémentarité des langages scéniques : un ample jeu de Rubix cube qui nécessite du temps.

Immersion documentaire et recherche collégiale

« On est pas seul dans sa peau » (2006)
© Compagnie Les Cambrioleurs 

Présent depuis le début de façon intuitive, le processus de travail par « immersion documentaire » s'est affirmé et pensé comme tel à partir de E-muet (2004), un spectacle partant de l'expérience de mort approchée. Il consiste à réunir un collège d'auteurs, de scénaristes, de dramaturges, de plasticiens pendant plusieurs mois, pour plonger dans le sujet choisi, à travers de nombreuses lectures et visionnages de films. Cette première phase de nourriture intellectuelle dessine les contours d'un paysage commun de questionnements et de réflexions. Elle est suivie d'une immersion concrète sur le terrain, comme peuvent le faire des sociologues ou des journalistes : patients et médecins pour E-muet (2004), résidents d'une maison de retraite où l'équipe s'installe pendant un mois pour On n'est pas seul dans sa peau (2006), mères porteuses en Inde pour Notre besoin de consolation (2010), jeunes femmes issues de l'immigration pour Désobéir (2017), etc. Le matériau ainsi rassemblé et les rencontres avec des personnes directement touchées par la problématique abordée permettent de définir l'axe du spectacle à venir et les langages scéniques adéquats pour en faire un objet de fiction, complexe et non didactique.

Un même collège accompagne Julie Berès pendant 4 ou 5 spectacles. Parmi ces collaborateurs, trop nombreux pour être tous cités, la scénariste Elsa Dourdet, le vidéaste Christian Archambeau, le créateur sonore David Segalen ou la plasticienne Juliette Barbier firent partie des débuts de l'aventure, le dramaturge Kevin Keiss et l'autrice Alice Zeniter sont des comparses plus récents.

Créé au Quartz - scène nationale de Brest en 2008, Sous les visages « met en jeu sous la forme d'un certain surréalisme pouvant aller jusqu'au burlesque, quelques uns des dérèglements psychiques et comportementaux que secrète une société contemporaine où le culte de la performance prolifère sur le dos d'une précarité grandissante. [...]»

Télécharger le dossier de presse de « Sous les visages » (pdf - 82.66 Ko)

Une écriture polyphonique

Dans ce travail au long cours, une fois la phase de recherche réalisée, le temps de l'écriture se déroule par allers et retours entre l'expérimentation en répétitions et des phases où les membres du collège repartent en réflexion sur la composition et la forme du spectacle. Le texte n'est qu'un ingrédient parmi d'autres, il doit s'articuler avec les autres langages en jeu - son, chorégraphie, manipulation d'objets - selon des combinaisons variables d'un spectacle à l'autre : de la complémentarité à la superposition et jusqu'à l'entrechoc. La création devient un jeu de puzzle mouvant. La cohérence globale de ces narrations fragmentaires et discontinues passe par le fait de trouver la juste place à chaque ingrédient pour que sa résonance soit juste. Cette écriture plurielle a l'ambition d'un théâtre total, sensoriel et onirique, capable de créer chez le spectateur des sensations fortes et contradictoires, de le rendre actif dans son écoute, toujours sur le qui-vive.

« Désobéir » (2017)  © Axelle de Russé

Inspirée depuis ses débuts par le travail des grands chorégraphes, Julie Berès, qui pratique la danse depuis son jeune âge, pousse, de spectacle en spectacle, la performance physique de ses interprètes : une façon selon elle de trouver la justesse dans le jeu, la présence et l'accord du groupe. Souvent issus de la danse ou du cirque, mais aussi acteurs capables d'aller jusqu'à la performance physique, les interprètes sont aussi pensés comme des créateurs, capables de se positionner face au sujet, de façon intime ou politique.

Un nouveau jeu avec la fiction

Avec Désobéir (2017) et La Tendresse (2021), un diptyque consacré à la jeunesse, se fait jour un tournant dans la forme des spectacles qui implique de nouveaux enjeux dans le processus de travail et d'écriture. Dans les deux cas, un groupe de jeunes gens témoignent en leur nom propre, en parlant directement au public à la première personne. Des sessions dansées complètent la recherche d'un théâtre plus performatif, où la distance entre les personnages et les interprètes semble mince. Ce trouble sur le vrai/faux est le fruit d'une subtile alchimie. Julie Berès et ses co-auteurs, Kevin Keiss, Alice Zeniter et Lisa Guez, ont suivi le processus habituel d'immersion documentaire dans les sujets et de rencontres avec de nombreux témoins, dont les interprètes. Tout le travail d'écriture a consisté ensuite à brouiller les sources, à se faire oublier et à faire en sorte que les récits de chacune et chacun soient criants de vérité, quels qu'en soient les véritables auteurs. Cette adresse frontale, qui vise à stimuler l'écoute et l'empathie, donne alors la sensation que les scènes s'improvisent sous nos yeux alors que tout est écrit à la virgule près. L'agencement des diverses expériences et points de vue des protagonistes cherche à créer du débat entre les personnes présentes sur le plateau et à mettre en scène leurs conflits intérieurs : les filles prises en étau entre leurs désirs et les assignations venues des religions et de leur culture familiale ; les garçons, tiraillés entre leur volonté de ne pas ressembler à leurs pères et la prégnance de modèles centenaires.

Ainsi ces formes chorales, frontales et partageuses, traversées par l'énergie de jeunes interprètes que la metteuse en scène guide vers une maîtrise et une puissance du jeu, offrent au public des moments d'exutoire autant que de réflexion.

Reportage sur deux comédiens de la compagnie Les Cambrioleurs et leur travail avec des lycéens - La Villette.

Olivia Burton
Olivia Burton est dramaturge. Conseillère artistique à la Comédie de Béthune (CDN du Nord-Pas-de-Calais) de 2006 à 2013 auprès de Thierry Roisin, elle collabore aujourd’hui avec des metteurs en scène sur des textes et des adaptations (Xavier Marchand, Didier Ruiz) ou sur des écritures visu...
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