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Date de publication19 janvier 2023
« La Barbe bleue » (2004) © Laurent Combe

Théâtre et cinéma en dialogue

par Maïa Bouteillet
Théâtre
PROCESSUS

En coulisse et sur scène, La Cordonnerie est un duo de créateurs qui œuvrent à tous les étages. Et c’est aussi beaucoup de contraintes techniques liées au film et à la production de bruitages sur scène qu’ils relèvent avec l’aide de toute une équipe.

« Ne pas finir comme Roméo et Juliette »
(2020) © Samuel Hercule, Pierrick Corbaz

Les regarder faire sur scène est un spectacle en soi. La Cordonnerie excelle dans l’art du décalage, avec des associations sonores improbables : verser des coquillettes dans un parapluie à l’envers et faire surgir le bruit du ressac, actionner un soufflet pour figurer le halètement d’un chien, prendre le bruit d’un four à micro-ondes pour le signal d’arrivée d’un ascenseur…

Le duo passe des jours à chiner aux puces ou sur Leboncoin leurs objets et accessoires de bruitage, choisis pour leur qualité sonore mais aussi plastique. Ils possèdent tout un bric-à-brac dans un hangar près de Lyon.

 

Peut-être faudrait-il trouver autre chose que ciné-spectacle pour nommer ce qu’invente la Cordonnerie tant le cinéma et le théâtre y dialoguent à la perfection ? « On n’est pas trop de deux pour arriver à penser à tout », affirme Métilde Weyergans. Car, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le duo ne crée pas en deux temps, d’abord un film muet puis un spectacle sonore, mais tout en même temps. « Dans la conception, tout arrive en parallèle, ça mobilise énormément. Quand tu travailles avec l’image, tu dois vraiment penser au son, à ce que cela va produire à la scène, l’image qu’on écrit et la vie au plateau doivent coexister, il faut vraiment les penser ensemble ». Chaque projet implique 18 mois à 2 ans de travail.

Ali Baba et les 40 voleurs, en estafette

Auteurs et cinéastes, mais aussi acteurs et metteurs en scène, Métilde Weyergans et Samuel Hercule se démultiplient, de la conception à l’interprétation en passant par les repérages, la réalisation, les bruitages et le montage... Ils sont tous les deux à toutes les étapes.

Ils écrivent à deux mais pas à quatre mains. Dans leur quatre-vingts mètres carrés des bords de l’Ourcq, ils s’installent chacun dans une pièce et écrivent des bouts qu’ils s’envoient par mail et discutent avant de laisser reposer pour ensuite réaliser un tricotage des deux. « C’est la fusion des deux qui fait l’écriture commune », précise Métilde Weyergans. « Avec le temps on accueille mieux les propositions et les critiques de l’autre », rétorque Samuel. « Depuis plusieurs projets, on a réussi à trouver une harmonie. On sait que quelque chose de mieux va sortir ». Ils ont gagné en confiance mutuelle : « parfois, explique Métilde, on dialogue beaucoup autour d’une séquence ou d’un personnage, mais, ensuite, on part dans des directions qui n’ont rien à voir et ce que chacun apporte ne correspond pas du tout à ce que l’autre avait imaginé ! Cette différence qu’on a, et le fait qu’on arrive à harmoniser ensuite, fait la qualité du travail. Il y a une grande exigence. À une époque, chacun voulait imposer son point de vue, maintenant il y a plus de souplesse ».

« (Super) Hamlet » (2012) © Laurent Combe, Sébastien Dumas

 

Un duo et plusieurs équipes

« Hansel et Gretel » (2014)
© Sébastien Dumas

Travailler à deux quand on vit ensemble, pour beaucoup, ça n’est pas simple, mais, pour eux, c’est une évidence qui s’affirme projet après projet.

« Il y a un jeu permanent d’un équilibre de forces qui maintient une attention constante sur le travail. Travailler à deux permet, même 20 ans après, d'avoir une exigence très forte, on ne s’endort sur rien, c’est très stimulant. On ne se laisse rien passer, ça permet une vigilance ».


Ils créent à deux mais leurs créations nécessitent toute une équipe, au premier rang desquels les musiciens et compositeurs Mathieu Ogier et Timothée Jolly, qui sont leurs précieux interlocuteurs, tout au long des répétitions. Le créateur sonore, Adrian Bourget est, lui aussi, un partenaire de premier plan, qui, entre autres innovations, a imaginé un système où les micros s’ouvrent et se ferment en fonction des séquences. Dit comme ça, ça n’est peut-être pas très parlant, mais quand on sait qu’il y en a une trentaine sur scène, et que certains, quand on les déplace, produisent immanquablement des bruits parasites, il est clair que ce genre d’innovation a un impact réel sur la qualité du spectacle… Le duo évoque aussi l’ingénieux constructeur Fred Soria et sa dernière trouvaille : le fogscreen où s’inscrit le titre de Ne pas finir comme Roméo et Juliette, un écran de fumée qu’il a bricolé avec des centaines de pailles en plastique assemblées et animées par des ventilateurs d’ordinateur… Les réglages de détails techniques qu’on n’imagine même pas sont loin d’être des détails !

Côté scène, rien que des fidèles. Côté tournage, au contraire, l’équipe change tout le temps. Compte tenu de leur budget, Métilde Weyergans et Samuel Hercule recrutent à la sortie de la FEMIS. Mais dès qu’un chef opérateur révèle son talent… il devient inaccessible si bien qu’ils sont contraints d’en changer pour le projet d’après. « On arrive à les attraper à un moment où ils trouvent le projet super intéressant parce qu’assez expérimental par rapport à ce qu’ils font d’habitude ». Leur dernier chef opérateur, Vadim Alsayed, à qui on doit le magnifique grain un peu poudré des images de Ne pas finir comme Roméo et Juliette, a beaucoup travaillé avec le metteur en scène Ivo Van Hove, notamment sur Les Damnés de Visconti. Il a rejoint La Cordonnerie pour vivre une expérience différente mais il est fort à parier qu’il ne sera plus disponible pour le projet suivant. Les budgets de théâtre sont dérisoires par rapport au cinéma. Résultat, sur les films de La Cordonnerie, où tout le monde est payé au SMIC, il leur faut serrer au maximum les temps de tournage et faire avec les contraintes de métiers ultra syndiqués.

Making of FRANKENSTEIN de Samuel Hercule sur Vimeo.

Questionner le rapport image plateau

« Dans la peau de Don Quichotte » (2020)
© La Cordonnerie

 

À rebours de notre époque où l’on assiste à une surproduction de spectacles qui, à peine créés, disparaissent du paysage, La Cordonnerie présente un répertoire qui tourne beaucoup. Depuis Ali Baba et les 40 voleurs (2006), le duo a donné plus de 2000 représentations, trouvant de plus en plus de souplesse avec les contraintes techniques. Ils ont même dû constituer une équipe B pour Blanche-Neige ou la chute du mur de Berlin (2015). Depuis peu, ils ont des oreillettes avec des tops, ce qui leur permet de se regarder et de jouer sans regarder l’écran, là où, avant, ils faisaient avec des rétroviseurs. À peine rencontrent-ils parfois des petits bugs de textes, comme le jour où, dans Dans la peau de Don Quichotte (2020), Philippe Vincenot avait semé quelques perles transformant l’« auberge ambulante » en « auberge ambulance » et « la veuve et l’orphelin » en « l’aveugle et l’orphelin ». À 65 ans, il découvrait ce travail si particulier de synchronisation, « plus Don Quichotte que jamais », sourit Métilde, « abandon et maîtrise de l’abandon ! ».

Et lorsque cinéma et théâtre se rejoignent au plateau, la représentation se trouve très contrainte. « Le théâtre est soumis au temps du film, c’est une partition chorégraphiée au millimètre, qui implique que le spectacle soit prêt dès la première représentation. Quand le film démarre, tu ne peux plus l’arrêter, mais ça amène une adrénaline qui te maintient dans une densité d’émotion et de présence décuplée. Tous les sens sont aux aguets, nous sommes hyper à l’écoute les uns des autres ». Et pour trouver de la souplesse dans cet exercice, ils répètent longtemps.

C’est évidemment cette façon d’être sur deux temporalités différentes qui fait la singularité de leur démarche. « Ce rapport, on ne cesse de le questionner à chaque nouveau projet, raconte Samuel. Quand on faisait Ali Baba on était habillé tout en noir, un peu comme les marionnettistes, sans doute pour s’effacer. Pour La barbe bleue, on avait peint tous les objets en noir. Aujourd’hui plus ça va, et plus le plateau existe, plus il est fondamental. Tous nos spectacles, depuis 20 ans, questionnent ce rapport image plateau. Prendre de la place, exister, amener autre chose, décaler… Au début, on ne savait pas quelles étaient les capacités du spectateur de suivre en même temps l’action sur scène et à l’écran, on était loin de penser qu’on allait pouvoir jouer, se mouvoir ». Loin de couper court à toute émotion, le fait d’assister simultanément à l’œuvre et à sa fabrique crée du lien avec le spectateur, le concerne au présent.

Ne pas finir comme Roméo et Juliette / La Cordonnerie - Le Monfort Théâtre

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Maïa Bouteillet
Journaliste culturelle depuis 1993, Maïa Bouteillet a été critique théâtre et danse au journal Libération durant dix ans. Elle est actuellement rédactrice au magazine culturel Paris Mômes et collabore à la revue européenne de théâtre Ubu. Par ailleurs, elle réalise le contenu du site (a...
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