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Date de publication09 juin 2022
« Hunter » (2017) © Simon Gosselin

Un artiste aux mille visages

par Igor Hansen-Love
PROCESSUS

Le scénographe (rêveur) ne travaille pas comme l'auteur (torturé), pas plus que le metteur en scène (entouré). L'artiste, qui donne l'impression de savoir tout faire, jongle entre les méthodes de travail. En cumulant les trois casquettes, il déploie un processus créatif pluriel qui laisse entrevoir différentes facettes de sa personnalité. Dès lors, l'évidence s'impose : il existe plusieurs Marc Lainé. La richesse de son travail en est la preuve.

Le plaisir communicatif de la scénographie

Dessin de Marc Lainé (1995)

Face au travail, il y a deux Marc Lainé. Le scénographe, appelons-le « Docteur Marc », qui vit la création dans la joie et la bonne humeur. Et l'auteur, disons « Mister Lainé », qui compose dans la douleur… De façon fiévreuse, exaltée et un brin inquiétante. Avant 2008, jusqu'à ce qu'il devienne auteur et metteur en scène, l'artiste réalise des dizaines de scénographies par an - parfois plus - pour le théâtre et l'opéra. Le maître mot ? L'éclectisme. Pour l'envergure des projets : « Certains mois, je concevais des espaces pour des CDN dans toute la France, d'autres pour des toutes petites salles, dans des sous-sols ». Et pour la pluralité de son style : « Contrairement à de nombreux camarades, je me fichais de savoir qui était ringard et qui ne l’était pas, partant du principe que, de toute façon, les créateurs à la mode aujourd'hui, ne le sont plus demain ». En tant que scénographe, Marc Lainé travaille avec Marcial Di Fonzo Bo, Richard Brunel, Arnaud Meunier … « C'est une tâche que j'ai toujours effectuée avec facilité, commente-t-il.

Peut-être parce que je n'ai pas l'impression de mettre ma vie en jeu. Quand j'ai commencé, je faisais ça en attendant - sans vraiment savoir quoi d'ailleurs… »

Il éprouve du plaisir en revanche, indéniablement. « Je suis stimulé par la contrainte. Et le travail scénographique est fait de contraintes à dépasser. On efface les limites de la cage de scène, on insuffle du mouvement dans un lieu clos, on fait advenir des ambiances avec les lumières, on joue avec l'obscurité pour créer des vertiges... Et j'adore ça ; je bricole, je fais des maquettes, j'avance à tâtons. Pour moi, la scénographie s'apparente à une rêverie. » Dans Nosztalgia Express (2021), il figure des studios d'enregistrement et des chambres d'hôtel, immenses, où son protagoniste se perd, comme dans un désert. Dans Nos Paysages mineurs (2021), il met en scène un train électrique qu'il filme en travelling pour évoquer la taille des panoramas du nord de la France. Avec Vanishing Point (2015), il fait jouer ses acteurs au volant d'une voiture devant un écran pour le décor, comme dans les longs-métrages des années cinquante. Toujours, les résultats sont marquants (et réussis), parce que, au-delà du bon goût de l’artiste, ce qu'il considère comme un exercice relève pour lui en réalité du jeu ; et son plaisir devient communicatif.

« Vanishing Point » (2015) © Patrick Berger

 

Une écriture douloureuse, des collaborateurs fidèles

Loïc Risser et Léopoldine Hummel dans
« La chambre désaccordée » (2008) 
© Simon Gosselin 

Et puis il y a l'écriture. « Et là, tout se complique », concède-t-il. La méthode de Marc Lainé a quelque chose de platonicien. « Tout commence avec une espèce d’épiphanie, explique-t-il. Pendant une fraction de seconde, je vois le projet dans son entièreté. Et puis tout disparaît. » L'enjeu, pour lui, consiste donc à retrouver ce qui a été perdu ; « c'est un processus de reconnaissance. » Il a l'intuition d’un arc narratif, et puis, rationnellement, il invente les histoires dans l'histoire, le passé de ses personnages, leur armature morale… « J'envisage les hypothèses les plus intéressantes. » Et les premiers dialogues fusent, une fois que les acteurs sont choisis. Son écriture est alors fiévreuse. À titre d'exemple, Marc Lainé a composé le texte de Nosztalgia Express en seulement trois semaines (pour presque trois heures de spectacle). « Je marche pendant des heures. Et j'écris frénétiquement pendant une dizaine de minutes. Avant de ressortir pour réécrire… C'est un processus créatif dont je sors épuisé ; psychologiquement, émotionnellement et physiquement. » Et l'artiste n'est pas au bout de ses peines.

Parce qu'ensuite, Marc Lainé enfile sa troisième casquette, celle de metteur en scène. « Le rapport avec l'acteur est toujours fait de désir, estime-t-il. On a envie de faire jouer un comédien, pour réaliser une idée qui de l'ordre du fantasme. En ce qui me concerne, ce désir doit être réciproque, sinon je n'arrive pas à écrire. » Certains acteurs réapparaissent dans plusieurs créations. C'est le cas de François Praud, avec son allure d’éternel enfant, de Léopoldine Hummel, avec sa justesse et sa grâce. Au fil des années, l'artiste s’entoure de fidèles collaborateurs. On a mentionné Stephan Zimmerli, qui collabore avec Marc Lainé à la scénographie (l'ancien colocataire des Arts-Déco), on a évoqué le groupe de ce dernier, Moriarty, qui occupe l'espace sonore et scénique de Vanishing Point et de Memories of the Missing Room (2011). Évoquons maintenant Tünde Deak, autrice et metteuse en scène, qui travaille à la dramaturgie de ses spectacles. « Stephan et Tünde sont ceux à qui je fais le plus confiance. » Bertrand Belin, qui était à l'affiche de Spleenorama (2014), devrait jouer dans une pièce à venir. Et quid de l'avenir justement ? Difficile à dire. Il aimerait continuer à faire grandir « sa maison », la Comédie de Valence, un lieu qu'il veut en cohérence avec sa démarche transdisciplinaire. Quant à ses créations, l'homme a l'angoisse de la panne de l'inspiration - voire de sa disparition. Évitons de lui poser davantage de questions. Et parions qu'il s'en sortira très bien.

Memories from the Missing Room - Moriartyofficiel (2013).

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