Aller au contenu principal
Centre national
des arts du cirque,
de la rue
et du théâtre
Ouvrir / Fermer le menu principal Menu
  • ARTCENA
    • Le centre national
      • Missions
      • Conseil d'administration
      • Conseil d'orientation
      • Équipe
      • Partenaires
      • Recrutements
    • Actions internationales
      • Circostrada
      • La France à la Quadriennale de Prague
      • Digital Leap
    • Charte Droit de cité
    • Réflexion et recherche
    • Informations pratiques
  • Services et accompagnement
    • Ateliers et évènements ARTCENA
    • Permanences et rendez-vous individuels
    • Espaces de travail et de réunion
    • Centre de documentation
    • Service de veille d'ARTCENA
    • Publications
      • ARTCENA-Le Bulletin
      • Guides pratiques
      • Modes d'emploi
  • Soutien aux auteurs
    • Aide nationale à la création de textes dramatiques
      • Fonctionnement du dispositif
      • Faire une demande d'aide
      • Palmarès de l'Aide à la création
      • Textes créés, textes à créer
      • Agenda des tournées des textes lauréats
    • Grands Prix de Littérature dramatique et Littérature dramatique Jeunesse
      • Présentation des Grands Prix
      • Palmarès des Grands Prix
      • Proposer un texte
      • Parcours pédagogiques pour les lycéens
    • Connect
    • Contxto
    • Auteurs en tandem
    • Aide Écrire pour le cirque
    • Auteurs soutenus
    • Textes lauréats
    • Annuaires des dispositifs de soutien aux écritures
      • Résidences d'écriture
      • Comités de lecture
      • Aides aux écritures contemporaines
    • Catalogue des traductions
  • Actualités de la création
    • Vie professionnelle
    • Agenda des repérages
    • Agenda des spectacles
    • Calendrier des festivals
    • Projets de création
    • Magazine
    • ARTCENA Replay
  • Guide du spectacle vivant
    • Environnement professionnel
    • Conception et écriture
    • Droit et administration
    • Création et production
    • Diffusion et médiation
    • Lexique
  • 🔎︎ Recherche
    • Recherche globale
    • Rechercher un organisme
    • Rechercher un festival
    • Rechercher un spectacle
    • Rechercher un projet de création
    • Rechercher un événement professionnel ou un événement ARTCENA
    • Rechercher une ressource documentaire
Outils
  • Annonces
  • Annuaire
  • Ressources documentaires
  • Repères
  • ARTCENA Juridique
  • Créer un nouveau compte
  • Réinitialiser votre mot de passe
  • S'inscrire à la Newsletter
  • Fr
  • En
  • Informations pratiques
  • Suivez-nous

Fil d'Ariane

  1. Accueil
  2. Actualités de la création
  3. Magazine
  4. Portraits
  5. Marie-Do Fréval
  6. Cohérence dans le chaos
  • PortraitsMarie-Do Fréval
  • Naissance d’une autrice
  • Feuilletons, séries, créations polymorphes
  • Tentative(S) de résistance(S), étape de choc
  • Le temps de la reconnaissance
Partager
+ Favoris
Imprimer
Date de publication28 février 2023
Tentative(S) de Résistance(S) © Compagnie Bouche à Bouche

Cohérence dans le chaos

par Valérie de Saint-Do
Arts de la rue
ŒUVRE

Où commencer pour définir ce qui fait œuvre, dans le parcours d’une autrice-metteure en scène-comédienne dont le parcours artistique est précisément un tissage entre l’écriture, l’espace public, la mise en scène, le jeu, le compagnonnage ? Car il y a de la démesure – mot qu’elle affectionne – dans le parcours de Marie-Do Fréval, qui pourrait donner lieu à un inventaire à la Prévert : des créations déclinées en diptyques, triptyques, feuilletons, des installations, des déambulations, des performances, de la direction d’amateurs, des interventions dans l’espace public… Tentative de démêler un écheveau échevelé, et forcément partiel, où l’on part des années 2000 : celles du choix de l’espace public, de la création de la compagnie Bouche à Bouche, et des débuts de l’écriture de ses spectacles.

S’il faut un nouveau point de départ, à mi-parcours d’une carrière de comédienne déjà kilométrique, situons-le dans le 14e arrondissement. C’est là que Marie-Do Fréval vit, c'est là qu’elle ouvre l'atelier Enfant Phare, troupe de jeunes réunie pour expérimenter et créer. C’est là qu’elle fonde en 2003 une troupe de comédiens chanteurs musiciens au sein de la compagnie Catherine Hubeau.

Marie-Do Fréval cite le Cabaret feuilleton comme sa première écriture pour la rue. L’ambition est de concurrencer la télévision avec la forme du feuilleton qui a traversé les siècles mais que seuls les arts vivants n’ont pas adopté. En amont de sa création, en 2001, Marie-Do Fréval a participé à Marseille à un vaste chantier sur le cabaret politique en compagnie de Jean-Louis Hourdin, Eugène Durif, et Nadège Prugnard, alors comédienne, et qui se lance pour la première fois dans l’écriture. On est au lendemain du choc du 11 septembre, qui selon son expression, « fait vriller la tête ». Le chantier est un temps assez intense, qui va donner des ailes aux deux comédiennes pour leur propre écriture. Pour le Cabaret feuilleton, Marie-Do invite Nadège à la rejoindre dans un processus de collectes de paroles dans les quartiers populaires du 14e arrondissement de Paris.

Le Cabaret feuilleton réunit une troupe de dix comédiens-chanteurs – « il fallait une grosse bande pour que ce soit joyeux ! » – et va se décliner en quatre épisodes, jusqu’en 2006. Il s'appuie sur un travail de territoire, et des interviews de ses habitants, retravaillées en textes et chansons. Son dernier épisode, Gare Gare, transporte le public dans l’ambiance d’un hall de gare où se croise toute une humanité en effervescence, dans une frénésie de circulation et de mouvement qui invite les spectateurs à danser, à jouer la foule des voyageurs, à brandir un drapeau…

Cette création marque aussi son ancrage dans le 14e arrondissement, qu’elle n’a cessé de sillonner et d’explorer. Exploration ponctuée de lectures spectacles, d’interventions dedans/dehors avec l’Atelier Décharge public, sa troupe d’amateurs, comme avec la Cie Bouche à Bouche. C’est d’une exploration du 14e souterrain que naît Col'Eros, en 2007 : elle a demandé aux habitants d’inviter la compagnie dans leurs caves. On y descend avec des bougies et on s’y raconte des histoires, drôles, tristes ou horrifiques. « Je trouvais que la vie en surface était insupportable et qu’il fallait aller sous la ville pour avoir un espace de liberté ! » Cette descente dans les entrailles du quartier, à laquelle s’ajoute une collecte de lettres auprès des habitants, nourrit Col'Eros, l’histoire de deux adolescents qui se retrouvent dans les souterrains, parce que leur amour ne peut pas se vivre à l’air libre.

Créée d’abord au Théâtre de la Tempête sur un texte d’Anne Avrane, Cœur de vaches (2008) va aussi voir un troupeau de (fausses) vaches arpenter le 14e arrondissement. La genèse de cette pièce devenue déambulation est caractéristique de la démarche de Marie-Do Fréval. Elle encadre un atelier d’écriture aux Rencontres de la Cartoucherie, et soudain, le personnage de la vache engraissée pour son lait et sa viande s’impose, comme une métaphore de nos renoncements et passivités. Elle lance « Ce qui m’intéresse, c’est d’écrire pour les vaches ! » et, de là, surgit cette impressionnante création avec douze comédiens, assortie d’une ambiance sonore tissée de meuglements et de cloches. Il y a là tous les ingrédients qui la caractérisent : la volonté d'interroger le corps social et son inertie politique, en jouant du burlesque, de l’outrance, de la fantaisie libertaire au service d’un propos grave.

Naissance d’une autrice

Pour Cœur de vaches, elle met en scène, tout en ayant initié le thème du spectacle ; pour le Cabaret feuilleton et Col’Eros, elle a écrit, et précisément écrit pour la rue. Ce qui frappe est la plasticité de cette écriture et sa capacité à recycler, transformer, chambouler des sources venues de son travail avec les gens. C’est aussi le cas pour Le Banquet des mariées, installation interactive créée en 2009 : à la suite d’entretiens menés avec des femmes des 10e, 13e, 14e et 18e arrondissements de Paris, de groupes de paroles et de plusieurs résidences de territoires, elle crée et met en scène ce spectacle qui imagine des femmes d’âge et de culture différentes revivant ensemble le jour de leur mariage. Le Banquet des mariées est invité dans le festival Chalon dans la rue mais ne tournera pas. Si la compagnie est reconnue, conventionnée, et le travail de Marie-Do Fréval souvent salué par la critique, il faut attendre les années 2010 pour que ses créations deviennent des habituées des festivals.

« Je suis restée underground et invisible tant que j'étais sur le territoire. Au contraire de ce que l’on pourrait penser, un programmateur d’arts de la rue ne vient pas sur un quartier ! La hiérarchie implicite veut qu’une création faite sur un territoire soit incapable de tourner. Il a fallu que j'aille en festival pour que les gens voient le travail, et pas l’inverse. J’ai tout de même été soutenue par des subventions mais tout ce que j’ai fait sur le territoire était pratiquement en vase clos. La rue à Paris n'est pas un lieu de visibilité. », commente-t-elle. Mais sur le(s) territoire(s), et plus particulièrement sur son pré carré du 14e arrondissement, quel foisonnement de créations, d’actions, d’interventions, des créations aux installations, des lectures spectacles aux déambulations ! Marie-Do Fréval et la compagnie Bouche à Bouche créent tous azimuts, au point de se demander comment une seule personne a pu mener de front ce parcours créatif dont la cohérence se dessine au fil des années.

Feuilletons, séries, créations polymorphes

Les créations de Marie-Do Fréval sont un peu comme des puzzles, ou des matriochkas. Du Cabaret feuilleton (2003-2006), elle a gardé le goût de la série, des spectacles à plusieurs volets, des esquisses données à voir au public. Elle qui disait avoir eu du mal à concilier le temps de l’écriture avec celui de l’acte théâtral écrit souvent précisément en actes, initiant des performances en amont des spectacles, donnant à voir la création en chantier, chaotique, en train de se chercher. Elle parle parfois de crash test, animée, toujours, par le désir du risque et de se mettre en danger.

Les Tombées du camion, triptyque créé en 2014, a été précédé des Tombé(E)s du Nid, installation interactive en forme de cour des miracles, où une quinzaine de personnages aux langues différentes croisent leurs histoires au son de la dabourka, autour de trois femmes enceintes. Née d’une résidence de territoire, fabriqué en immersion dans les cours d’immeubles du 14e arrondissement de Paris, cette « crèche » baroque où se mêlent chant, danse, musique, théâtre, va accoucher des trois volets des Tombé(E)s du camion : Maternita(S), itinéraire d’une vieille dame indigne qui s’échappe, parcourt les rues à la recherche des passants et refuse la maison de retraite ; Root(S), qui voit trois danseurs porteurs de tapis à la recherche d’un lieu à habiter ; Krèche Ta(S)te, fable grinçante où l’on retrouve les trois femmes enceintes de Tombé(E)s du nid, porteuses d’une mystérieuse récompense.

Cie Bouche à Bouche - Maternita(S) - Octobre 2013

Parfois, le parcours se fait en sens inverse, du spectacle vers la performance : L’actualité dans la peau d’une vache (2018) tourne de bars en bars et porte les réminiscences de Cœur de vaches (2008). L’oscillation se fait aussi entre grands formats et petites formes. Du Banquet des familles recomposées (2015), feuilleton musical et théâtral qui rassemble 80 personnes à chaque représentation, au monologue de Ram’Dames à la française (2012), texte brûlant sur la violence des bandes et la violence de la réponse institutionnelle, qu’elle a écrit et mis en scène pour la salle, Confluences à Paris en l’occurrence.

Tentative(S) de résistance(S), étape de choc

Cette solitude, elle va l’éprouver comme autrice, metteuse en scène et seule interprète de Tentative(S) de résistance(S) (2016), spectacle en cinq volets qui va l’imposer à la fois dans l’écriture et dans les festivals. La genèse est particulière et s’inscrit dans le sillage d’un autre spectacle qu’elle décrit comme « fondateur » dans son parcours : M.A.M.A.E - Meurtre Artistique Munitions Action Explosion (2014), où six femmes livrent leurs demandes d’amour urgentes, violentes. Dans ce texte provocateur et jouissif écrit par Nadège Prugnard, et dont elle collabore à la mise en scène, la parole se fait arme et sort en déflagrations rythmiques.

Alors qu’elle le jouait à Confluences, en 2014, année marquée par la manifestation « 1914-2014, un siècle de résistance », elle interroge précisément sur la température du monde et notre capacité à résister. « J’avais envie d’une forme d’artivisme, d’un acte dans le hall du théâtre… et personne n’a moufté, ce qui m’a donné une claque et fait ressentir mon inscription au monde comme solitaire. Galvanisée,j’ai décidé de faire une performance chaque soir dans le hall du théâtre. C’était un marathon où je puisais dans tout mon imaginaire. J’ai sorti plus de 20 performances et décidé d’écrire à partir de ce temps de travail indirect. C’était un marathon où je puisais dans tout mon imaginaire. »

« Tentative(S) de Résistance(S) » performée à Confluences, Paris 20e. (2014)

Tentative(S) de résistance(S) est donc né d’un défi d’écriture, d’une capacité à pouvoir le tenir et d’un aller-retour permanent entre un propos de société très sérieux sur les commémorations, mêlé à des blagues très potaches, des chansons paillardes, qui aèrent les moments où on est coincé. L’écriture trouve des chemins pour nous libérer, pour dire quel être humain on est au fond, ce que la parole sociale ne permet pas.

La création se déploie en cinq volets, autour de cinq personnages : une vache, une vieille dame, une version féminine du général de Gaulle, une Marianne de cabaret et une créature inspirée de la Niki de Saint-Phalle, version turbulente. Quatre de ces cinq figures sont issues du marathon de performances autour de M.A.M.A.E. à Confluences. La figure mémorable de Marie de la Gaule, « générale » explosive, est issue d’une improvisation sur un cut-up des discours de de Gaulle. Moustachue, en uniforme, Marie-Do Fréval y provoque avec un gode ceinture, accessoire qui ne la quittera plus lors de ses prochaines créations, Tentative(S) d’Utopie vitale (2018) et Paillarde(S) (2019).

Après M.A.MA.E., Tentative(S) de résistance(S) est une autre éruption, une matrice qui fait, dit-elle « que tu ne feras plus jamais ton travail de la même façon. » Une démonstration d’un culot impressionnant : seule en scène – ou plutôt dans la rue, sur les places, dans les bars ou tout autre lieu imprévu, Marie-Do Fréval est au-dessus du volcan dans cette solitude : « Être une femme seule, sur scène, les gens pensent que c’est un acte très courageux. Mais c’est ce qui permet de sublimer le vide. La scène est entre le vivant et la mort. On veut raconter du vivant, mais si l’acteur disparaît, tout s’écroule. On n’est pas loin d’une forme de mort provoquée, puisqu’il y a arrivée et départ. C’est un temps très spécial. Quand tu le traverses seule, tu es à la fois portée par le groupe qui te regarde et t’écoute, et par cette solitude. L’accord que tu fais avec le monde à ce moment-là est assez dangereux : tu ne sais pas ce que tu vas faire exactement. Être dans ce péril, et que les autres comprennent que tu n’es pas là pour les rassurer, mais pour partager un péril commun, c’est peut-être l’une des choses les plus magnifiques à vivre. C’est l’endroit où je suis touchée. » Le public est touché aussi, et la profession impressionnée.

Le temps de la reconnaissance

Marie-Do Fréval a réussi la fusion entre l’autrice, la metteure en scène – avec la complicité d’Olivier Comte, directeur artistique des Souffleurs, la comédienne et aussi entre l’artiviste, l’aventurière de la démesure, la performeuse. Elle enchaîne avec Tentative(S) d’Utopie Vitale, comme une suite : quatre figures qu’elle incarne, d’abord sous forme de performances dans les bars, les théâtres et à Aurillac, avant les premières du spectacle au Fest’art de Libourne, et une série de dates programmées dans les festivals, malheureusement interrompue par la pandémie de COVID 19.

« Paillarde(S) » (2019)
© Cie Bouche à Bouche

Paillarde(S) clôt le cycle entamé avec Tentative(S) de Résistance(S) et plonge dans l'exploration de la virilité et de ses symboles fondateurs. Marie-Do Fréval dit avoir été marquée par L’Histoire de la virilité, publiée sous la direction d’Alain Corbin. « Tu te rends compte que les trois quarts des symboles qui traversent notre société sont masculins, basés sur la virilité. Le reste n’existe pas au niveau de la construction de nos symboles. Il faut vraiment déconstruire. Je me suis beaucoup attelée au terrain des hommes symboliques : la résistance, l'utopie, le monde de la pensée. Un domaine où les femmes arrivent toujours après la bataille et ne font pas symbole, à part Marianne qui montre son sein mais ne dit rien. En général, quand il y a un symbole féminin, c’est parce qu’il est muet : c’est quand même très troublant. »

Paillarde(S), comme ses précédentes créations, se décline en trois opus représentant chacun un état de la virilité : le premier met en scène un vigile, représentant de l’obsession sécuritaire à son corps défendant, le deuxième oppose ce vigile à la scène vide du théâtre occupée juste par une bite gonflable dans un duel langagier, le troisième clôt avec des chansons paillardes revisitées. La violence, le pouvoir, le sexe sont convoqués dans ce triptyque conçu pour des allers-retours entre la salle et la rue. À la différence des Tentative(S), elle n’est pas seule en scène, mais entourée d'artistes complices comme Olivier Comte, Alix Montheil, Périne Faivre, Gualterio Dazzi, Léandre Simioni, d’une chorégraphe et de musiciens. C’est la dernière création où elle arbore le gode-ceinture, à la fois emblème et ironie face à cette omniprésence du pouvoir viril : « L’accessoire était essentiel. Ça a démarré sur un coup de tête, un jour où j’ai dit à la compagnie que j’en avais marre de fabriquer des spectacles : ce que j’avais à dire au monde ne se disait pas effectivement de cette façon-là. J’allais aller dans les bars – je suis une amoureuse des bars– porter un gode ceinture et ouvrir ma gueule. Je suis restée sur le principe très basique de la prise de parole, avant toute chose ! Je l’avais énoncé, il fallait que je le fasse, c’est comme un contrat d’énonciation. » Elle l'abandonne dans sa création suivante, mais gardera la moustache, qu’elle a même pensé à se faire tatouer !

Paillarde(S), comme les Tentative(S), va beaucoup tourner, tant dans les festivals que dans les salles, jouant précisément sur la pénétration symbolique de la rue à la salle, et inversement. Avec J’ai un vieux dans mon sac, si tu veux je te le prête (2021), en deux opus, elle se penche sur une zone de relégation encore taboue, même si le scandale des EHPAD l’a mise sous les feux de l’actualité : la vieillesse, dont des figures affleuraient souvent dans ses précédentes créations. Mais pas de mélancolie ou de sinistrose dans ce traitement rock et décoiffant du dernier âge de la vie, celui où l'on n’a plus rien à perdre et où la folie peut joyeusement triompher. Un pied de nez, voire un doigt d’honneur, à la mort qui guette : est-ce que ce ne serait pas ce qui traverse toute sa création ?

Reportage des résidences #7 – Compagnie Bouche à Bouche, "J'ai un vieux dans mon sac [...]"

Valérie de Saint-Do
Valérie de Saint-Do a travaillé comme journaliste à la rubrique Culture au quotidien Sud-Ouest à Bordeaux puis codirigé la revue art et société Cassandre/Horschamp de 2001 à 2012. Depuis 2012, elle écrit en free lance pour différentes publications (Stradda, L'Architecture d'aujourd'hui,...
Lire la suite
  • Annonces
  • Annuaire
  • Ressources documentaires
  • Repères
  • ARTCENA Juridique

Adresse

68 rue de la Folie Méricourt
75011 Paris

Contact

contact@artcena.fr

T / + 33 (0)1 55 28 10 10

Suivez-nous

S'inscrire aux newsletters

© ARTCENA 2023

  • Espace pro
  • Plan du site
  • RSS
  • Accessibilité
  • Mentions légales
  • Cookies