Stéphanie Ruffier est professeure agrégée de Lettres et rédactrice spécialisée dans le spectacle vivant. Une rencontre impromptue avec le Théâtre de l’Unité l'amène à découvrir le Centre d’Art et de Plaisanterie, Scène nationale de Montbéliard, où elle se passionne pour les arts de la rue. Au cours d'études en littérature et en sciences politiques, elle s'intéresse à Brecht, aux écritures du réel, à la subversion et à la poétique de la rencontre en espace public. Elle enseigne actuellement le théâtre au lycée de Salins-Les-Bains et à l'Université de Besançon. Sillonnant les festivals, elle écrit pour Théâtre du Blog, L'Insatiable, Les Trois Coups, Canopé, l'Atelier 231, Chalon dans la rue... Suite à sa participation à un séminaire organisé par le Groupe ToNNe, elle collabore à un ouvrage consacré à la déambulation théâtrale et rédige l'appareil critique de la pièce Les Tondues (Périne Faivre) aux éditions Deuxième Epoque.
Stéphanie Ruffier
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Déambulations : manières d’être(s) vivant(s)
TENDANCEStéphanie Ruffier, chercheuse et théoricienne qui aborde les questions des écritures du réel, de la subversion et de la poétique de la rencontre en espace public, souhaite voir éclore au quotidien des déambulations théâtrales dans nos rues et nos parcs. Car en motivant la rencontre et le partage en espace public, celles-ci manient aussi l'art de nous reconnecter au vivant. -
Nathalie Pernette, chercheuse punk
PARCOURSPersonnage atypique et pudique, Nathalie Pernette se reconnaît d’abord à sa silhouette singulière : juvénile, androgyne, crâne rasé, imposants binocles ronds. Mi-moine shaolin, mi-souriceau à la Brigitte Fontaine. Elle libère très tôt son mouvement et décante son goût pour la chorégraphie aux Rencontres internationales de danse contemporaine de Françoise et Dominique Dupuy, puis en tandem avec Andréas Schmid, avant de fonder sa propre compagnie en 2001 à Besançon. -
Rencontrer les êtres, les matières, les espaces
ŒUVREBalançant entre « extra ordinaire et extraordinaire », les spectacles de la Compagnie Pernette s’ancrent dans le quotidien pour mieux s’en évader. En salle, le bizarre vient toujours insuffler un décalage dans l’intime. En 2006, premier tournant : le plateau invite l’animal. En 2009, c’est la redécouverte de l’espace public. La danse se frotte aux statues, à l’eau, à d’autres publics croisés au hasard des rues… Tout célèbre la rencontre, l’ouverture et l’altérité ! -
Plasticienne des corps et des peurs
PROCESSUSLe style Pernette ? La rencontre de la rigueur et de la loufoquerie. Cette danse minimale et intense, à la gestuelle minutieuse, ne s’interdit ni la spontanéité ni l’humour intempestif du cartoon ou de la farce. Elle affronte aussi troubles, hantises et peurs. Durant le processus de travail, une abondante matière iconographique, musicale et littéraire nourrit la recherche chorégraphique collective au plateau. Les spectacles se construisent avec « du temps, du travail, une touche ludique, quelque chose d’assez urbain ». -
Pascal Rome, bâtisseur d'histoires
PARCOURSPlasticien-décorateur à l’imaginaire débridé, faussaire d’art brut, Géo Trouvetout de l’histoire tendre et farfelue, Pascal Rome, dit Pascou, a d’abord affuté ses talents au sein de la compagnie 26000 Couverts avant de créer OpUS en 2000. Il y officie en qualité d’auteur, comédien, metteur en scène et facilitateur de rencontres artistiques et humaines. -
« Phourbir » de belles histoires
ŒUVRERetrouvailles avec la fête perdue. Rencontre. Mystification. Pépite de réel. Chaque « spectacle » d’OpUS est une expérience inénarrable. Suffit de savoir qu’on y savoure l’instant présent : jeux avec une charismatique grand-mère, découverte d’objets farfelus pétris d’art brut, écoute de gens extra-ordinaires… Toujours à la bonne franquette. -
Marabout, bouts de ficelles et bric-à-brac
PROCESSUSDe vieilles TSF, des carcasses de machines à coudre ou des vieux frigos à l’abandon ? Pascal Rome sait quoi en faire : « Je vois des choses, c’est très intuitif. Je détourne, j’assemble, je suis un aiguilleur. » Fonctionnant à l’emprunt, à la bonne idée filée, chacun de ses spectacles contient le germe d’un suivant. Pour créer, nulle mise en scène définitive : il privilégie l’expérimentation en famille et le droit à l’erreur. -
Périne Faivre, fille de Bourdieu
PARCOURSLectrice passionnée, citoyenne engagée, Périne Faivre est une metteuse en scène à la parole vive et franche. Son théâtre, solidement campé dans l'espace public, se nourrit tant d'une grande sensibilité que de convictions. Questionnements et engagements jalonnent son parcours intellectuel qui passe par la littérature, la sociologie et la découverte des valeurs des arts de la rue. -
Juste, à la rue
ŒUVREDonner du sens au monde. Y participer. Laisser une trace. Entrer dans un spectacle de rue des Arts Oseurs, c'est questionner les liens sociaux. La compagnie défend une approche sociologique et une inscription dans l'espace public et les lieux non dédiés. Attachée à la déambulation, animée par le souci de la convivialité, elle alterne projets de territoire atypiques et grandes fresques en tournée nationale.