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  • Jeux avec la jauge
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Date de publication17 juillet 2020
Groupe ToNNe

Déambulations : manières d’être(s) vivant(s)

par Stéphanie Ruffier
Arts de la rue
TENDANCE

Stéphanie Ruffier, chercheuse et théoricienne qui aborde les questions des écritures du réel, de la subversion et de la poétique de la rencontre en espace public, souhaite voir éclore au quotidien des déambulations théâtrales dans nos rues et nos parcs. Car en motivant la rencontre et le partage en espace public, celles-ci manient aussi l'art de nous reconnecter au vivant.

« La crise écologique actuelle est d’abord une crise de nos relations au vivant. Donc une crise de la sensibilité. Un appauvrissement tragique des modes d’attention et de disponibilité que nous entretenons avec les formes de vie. Une extinction discrète des expériences et des pratiques qui participent de l’évidence de faire corps, de se sentir chair commune avec le monde plutôt que viande bipède sous vide d’air. »

Alain DAMASIO, Enquêtes sur la vie à travers nous, février 2020, Actes Sud

Durant le confinement, une image de tableau circulait sur les réseaux sociaux : y figurait un écran d’ordinateur portant la mention magrittienne Ceci n’est pas un théâtre. En effet, passée la brève phase de sidération et de silence qui suivit la fermeture des établissements culturels et l’annulation de toutes les représentations, une offre vertigineuse de succédanés et d’artefacts de spectacles déferla. D’abord curieux devant les lectures au téléphone, captations, performances vidéos, répétitions filmées et journaux sonores en accès libre sur les sites culturels et les réseaux sociaux… nous nous révélâmes vite sur-sollicités et désenchantés. Ces soins palliatifs censés panser notre manque ou notre ennui ne rassasiaient pas notre besoin de vivant. Pas plus d’ailleurs qu’ils n’apaisaient la pulsion de l’artiste de partager ses créations ou de rester visible. Las, les interfaces numériques échouaient à étancher notre soif de lien et de coprésence. Nous ne voulions pas être divertis, à distance et sans contact, mais retrouver la possibilité de vivre des émotions ensemble, au corps à corps, en chair et en os. Cernés par l’imaginaire de la mort et de la dématérialisation, nous désirions retrouver la « vie solide ».

Cela, les arts de la rue l’ont très tôt compris et ont souvent réagi en précurseurs. Dès le 26 mai, la Conjuration des Jardins faisait converger sur une place publique de Besançon cent cinquante silhouettes masquées et vêtues de noirs pour « réveiller les vivants » et par là-même l’essence du spectacle : (en présence d’un) public. Plutôt que de tenter de repriser la béance sur la toile, en 2.0, l’acte poétique et sa danse finale frénétique incarnaient, à proprement parler, notre besoin de reformer ces « communautés affectuelles », comme les nomme Michel Maffesoli : de célébrer des rituels de retrouvailles, de partage de plaisirs et d’imaginaires. Sans doute les arts de la rue sentaient-ils d’instinct que, sans « chair commune », leurs propositions ne passeraient pas l’écran. Que la théâtralité qu’ils fourbissent avec énergie nécessite d’éprouver physiquement notre présence au monde, de se frotter à l’Autre in real life, comme disent les natifs du numérique. C’est que, contrairement au théâtre « en salle », ils ont toujours composé avec la grande liberté de mouvement et d’expression de leurs spectateurs. Ils les voient.

La Conjuration des Jardins, Enterrer les morts / Réveiller les vivants, Besançon, 26 mai 2020

Réinvestir l’espace public

Parmi les propositions artistiques qui composent avec l’état d’urgence sanitaire, alors que les contraintes liées à la menace terroriste les a déjà bien éprouvées, il est une forme qui refleurit précocement : la déambulation. Que peut-elle en ces temps troublés, quand sont interdits les rassemblements de plus de dix personnes sur la voie publique ? D’abord, réaffirmer l’absolue nécessité de se réapproprier les espaces publics, de s’y exprimer, de s’y manifester. Historiquement cette forme a d’ailleurs toujours su se jouer des contraintes et des interdictions, flirtant avec l’illicite. Au-delà de l’avantage du grand air, Covid-compatible, elle s’accommode aussi des injonctions à la mobilité et à la distanciation physique : sus aux problématiques de gestion du statisme et des sièges ! Chacun, qu’il soit artiste ou spectateur, peut selon sa sensibilité, moduler le placement qui le rassure.

En mouvement perpétuel

Le réel et ses contraintes constituent la manière-même de la déambulation. Elle sait dialoguer avec les flux, les rencontres inopinées, le brassage des publics, qu’ils soient convoqués ou badauds. Discrète ou intempestive, toujours en mouvement, elle peut frayer partout, dans les ruelles, les parcs et les jardins, sous les balcons. De surcroît, elle fait son miel du travail sur les distances, aime jouer de la profondeur de champ, de la verticalité, de la proximité comme du lointain. Tel un transport en commun, elle véhicule histoires et images en résonnance avec ce qui l’entoure, parle au monde et s’en nourrit. On a ainsi vu des artistes itinérants reprendre très rapidement les rues : la bien-nommée Agence de géographie affective avec la compagnie Bougrelas et La Flambée, soutenues par la mairie de Bordeaux, ont égayé les pieds d’immeuble en devenant crieurs publics à vélo. D’autres ont repris la route de manière impromptue, sans autorisation, c’est le cas des Arts Oseurs qui, au gré des escales de leur piano roulant, ont égrainé des échanges poétiques auprès des villageois de la vallée du Salagou. Ils ont même expérimenté un rituel nocturne, en tête à tête avec la terre et les étoiles, pour sentir la force motrice de leur désir de faire.

Les Arts Oseurs, Traversée 4, Brenas, 5 juin 2020

Le poète-grimpeur Antoine Le Menestrel de la compagnie Lézards bleus (écouter notre podcast « Parcours d'artiste »), en étoile filante verticale, a semblé ressentir ce même besoin d’expression, de sortie. Il s’est lui aussi réinvesti très tôt le pays d’Apt en libre troubadour de la paix, puis des sommets plus officiels comme celui du Cratère, Scène nationale d’Alès. « De l’aube au crépuscule, dit-il, au rythme de ma respiration, je prends le temps de ma descension. (…) je danse ma vie. »

Antoine Le Menestrel sur le toit du Cratère à Alès, 2020

Ces trois illustrations réactivent un mode d’intervention surprise, par effraction ou irruption, tel que le pratiquaient dans les années 80 Cacahuète, le Théâtre de l’Unité ou Ilotopie. Mais ici, dans un souci d’apaisement et de réparation, l’échappée buissonnière s’affirme sereine. Le hasard des rencontres avec le « public-population », comme aimait le nommer Michel Crespin, s’il use toujours du décalage poétique, ne vise plus le dérangement transgressif, privilégie la reprise de contact.

Sortir des territoires et des événements balisés

La crise sanitaire incite davantage à l’incursion dans des lieux non dédiés. La plupart des grands festivals de l’été 2020 étant annulés, les structures fermées, c’est en local, au plus proche de l’habitant, que les artistes se réinventent, comme leur métier les y invite constamment. En lutte contre l’isolement, la peur et la méfiance physique, des tracés alternatifs nous rappellent aux fondamentaux de la décentralisation culturelle et pointent l’urgence de replacer le théâtre au plus près de ceux qui y ont le moins accès. On rejoint ici le théâtre populaire pratiqué par Jacques Copeau, Jean Dasté, Firmin Gémier, grands pionniers des régions oubliées, des « chemins noirs » de la culture. Suite à une résidence écourtée au Nunavut, le Groupe ToNNe a par exemple refondu sa proposition artistique dans un souci de proximité et de redécouverte de la lenteur. Recentré autour de la figure de l'explorateur Roald Amundsen pris dans les glaces lors de son passage du Nord-Ouest, le spectacle évoque désormais l'empêchement et l'attente. Dans cette optique, la compagnie choisit d'expérimenter une forme de tournée rurale, une aventure en itinérance avec des ânes, pour envisager un nouveau rapport au temps et au territoire, un déplacement en accord avec les biorythmes de l'animal et de l'humain, en contact privilégié avec les villages traversés. Grâce au soutien réactif du Fourneau, CNAREP de Brest, et à une autorisation préfectorale exceptionnelle, des représentations ont pu cheminer en juin 2020 dans le Pays de Quimperlé. De même, durant l’été, la Francomtoise de Rue et soixante artistes issus de compagnies régionales réactivent l’imaginaire du voyage, des tournées des familles foraines, de la tradition des banquistes, en imaginant des Echappées jurassiennes. Le déplacement symbolique ou concret s’y révèle également central, en écho à ceux limités du confinement. À pied, à bicyclette, à mobylette, avec des équidés ou en camping-car, six équipes quadrilleront la campagne à la manière des colporteurs pour faire halte chaque soir dans de petites communes. Dans un esprit de partage, d’économie, d’ingéniosité et de collectivisation issu de la tradition des fruitières de Comté et des penseurs utopistes comme Fourier ou Considerant, ils porteront en bandoulière l’espoir d’une lenteur et d’une convivialité retrouvées, d’un lien revivifié aux territoires et à ceux qui y vivent. Serions-nous en train d’assister au « réveil des imaginaires » réclamé par les chantres de la décroissance ?

Jeux avec la jauge

Dans tous ces dispositifs, le public pouvant choisir son emplacement, il paraît donc naturel que certains événements lui aient délégué le rythme et l’itinéraire des découvertes. A la Cité des Arts de la Rue à Marseille, fin juin, un parcours à 360 degrés lui proposait de cheminer en extérieur ou dans des hangars. Quant à Sur le pont, CNAREP de La Rochelle, il a envoyé un peu plus tôt dans le mois des nuées d’artistes en solo dans ses quartiers. Les spectateurs non avertis pouvaient se faire happer par des entrevues en station fixe ou l’« entresort mobile » d’une factrice cycliste. Ce fut pour les artistes (lire le retour d’expérience de Gildas Puget, compagnie Qualité Street) l’occasion de recontacter la joie simple et puissante du jeu, la sensation de « faire équipe », et de sentir toutefois le poids des consignes, les limites de la connivence avec des jauges maigres et trouées, encore méfiantes. Pour Émilie, spectatrice avertie, ce fut avant tout un « redémarrage », une façon de se réapprivoiser.

Privilégiant le qualitatif au quantitatif, la déambulation développe une poétique de la rencontre où « toute chair n'est pas chiffre » selon les vœux de l'écrivain Alain Damasio. Modulant approches et grandes distances, elle permet en effet des variations sur la proxémie : elle peut alterner tête-à-tête intimiste avec quelques personnes et adresse à la masse, ou encore perler ses interventions pour éviter les attroupements. Avec sa ligne de démarcation scénographie modulable, elle pétrit la jauge comme une pâte, s'adapte à ses réactions, sa composition, sa sensibilité. Elle joue avec différents modes d'interactions dans un fertile « théâtre de l'échange » où les publics se font partenaires.

Un art de l’ajustement

« Ajuster exige un travail, un cheminement, un coajustement en permanence, une négociation ; il ne s’agit pas simplement de découvrir le juste et passer à autre chose, car ce juste n’existe pas, il s’agit de constamment recommencer l’effort pour que la relation reste juste, pour que l’accord reste juste comme un orchestre. Ce n’est pas de la morale, mais un artisanat pratique, une sensibilité, un goût empathique, l’ajusteur est un artisan, comme un tailleur, sensible à la singularité, toujours prêt à retailler. »

Baptiste MORIZOT, Manières d’être vivant, février 2020, Actes Sud

Comme la nouvelle écosophie envisage un autre rapport au vivant – qu’il soit animal, minéral ou végétal -, sans sanctuariser ni instrumentaliser l’Autre, les artistes de la déambulation savent entretenir avec leurs publics des « égards ajustés », selon l’expression favorite du philosophe Baptiste Morizot : une forme d’harmonisation et d’écoute sensible où les uns et autres se reniflent, se pistent, se lisent et s’acclimatent. On découvre ainsi depuis une dizaine d’années un répertoire de déambulations théâtrales qui privilégient le texte et un jeu à mains nus pour un rapport privilégié aux publics. Dans cette forme dramaturgique qui redistribue sans cesse les cartes, tel un exercice démocratique, la vie elle-même paraît en ligne de mire : ses aléas, ses choix, ses embranchements. Le contact et le déplacement partagé y sont fondateurs. Ainsi dans Vivants, spectacle des Fugaces, mais aussi des recherches chorégraphiques d’Action d’Espace ou du récent Je cherche un homme de la Baleine-cargo. Reposant sur un squelette a priori rigide, ces propositions artistiques questionnent la part laissée dans nos existences à l’impromptu, au sauvage, à la saine insurrection, en un mot au poème. On s’y rêve animé, animal, anima. Individu ou indivis. On y travaille les liens qui libèrent, nos interdépendances. Ce théâtre charnel favorise le tactile, le dire, la « cosmopolitesse », l’échange de mots et de regards horizontaux. Surtout, la multiplicité de contacts prend en compte la corporéité de l’existence. Dans une société dévitalisée - au sens dentaire du terme : vide, dématérialisée, plombée -, ce théâtre mouvant injecte circulation, souffle, sueur et échange au cœur-même des publics. Ici, on est véritablement en marche, dans la recherche d’un regain des relations interpersonnelles et du faire-ensemble. Le déplacement collectif sait se faire mouvement social, expression publique, pèlerinage, passage, traversée… On y questionne l’aspect vital des mobilités, des arrêts et des bifurcations qui nous ont tant marqués.

Comment vivre parmi les autres ?, entretien avec Baptiste Morizot, France Culture, 04/02/2020

Espérons que des déambulations se glissent dans nos rues et nos parcs quotidiens. Éloges de la rencontre et du partage en espace public, elles manient l’art de nous reconnecter au vivant. Leur plasticité relationnelle, leur souci de la reterritorialisation, de la proximité, comme leur accueil de l’inconnu, ouvrent des voies qui nous rassérènent. Pour être absolument modernes, elles ne cèdent pas à la prothèse technologique, mais nous comprennent comme foule sentimentale, communauté et individus, chairs-publics.

Pour aller plus loin

  • Réveil des imaginaires, Socialter, hors-série, février 2020.
  • WALLON Emmanuel, La Mobilité du spectateur, in Marcel Freydefond, Charlotte Granger, Le théâtre de rue, un théâtre de l’échange, revue Études théâtrales n°4142, L’Harmattan, 2008.
  • COLLECTIF, Déambulations théâtrales : et toi, tu fais comment ?, Éditions 1000 kilos, juillet 2020.
  • FLAUX Thomas, Le Groupe ToNNe avance au pas des ânes, Les Reportages du Fourneau, 2020

La déambulation théâtrale

Mathurin Gasparini, directeur artistique du Groupe ToNNE
Stéphanie Ruffier, professeure agrégée de lettres-théâtre

Atelier 231 de Sotteville-lès-Rouen
juin 2020

Télécharger le dossier (pdf - 883.26 Ko)
Stéphanie Ruffier
Stéphanie Ruffier est professeure agrégée de Lettres et rédactrice spécialisée dans le spectacle vivant. Une rencontre impromptue avec le Théâtre de l’Unité l'amène à découvrir le Centre d’Art et de Plaisanterie, Scène nationale de Montbéliard, où elle se passionne pour les arts d...
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