Le nombre des salariés concernés par le statut d’intermittent du spectacle est en hausse de 0,9% par rapport à 2018. Des emplois intermittents répartis parmi 109 000 employeurs.
Le rapport, publié par Pôle emploi, analyse les embauches salariales des employeurs relevant des annexes 8 et 10 de l’assurance chômage (respectivement relatives aux ouvriers ou techniciens engagés par contrat à durée déterminé et aux artistes du spectacle engagés par contrat à durée déterminée). 276 000 salariés relèvent de ce statut en 2019 (+0,9% par rapport à 2018, +10% par rapport à 2010), ce qui représente une masse salariale de 2,5 milliards d'euros, 110 millions d'heures travaillées et 4 millions de contrats.
Le champ du spectacle vivant assure la moitié des contrats, l'audiovisuel un tiers, tandis les activités des associations, des administrations publiques, etc. dont l’activité principale n'est pas le spectacle vivant comptent pour 17%. Les employeurs sont quelque 109 000, dont 40% localisés en Ile-de-France. Ceux des secteurs professionnels en représentent un quart mais créent plus de 90% de l’activité totale en termes d’heures travaillées et de masse salariale. Dans ces secteurs professionnels, c’est le spectacle vivant qui réunit le plus grand nombre d’employeurs (66%) et qui prédomine dans le volume d'heure (51,3%). En revanche, la situation s’inverse pour la masse salariale, versée à 57,3% dans l’audiovisuel.
Parmi les intermittents, 60% exercent un emploi artistique et 40% un emploi technique, deux sur cinq résident en Île-de-France, 63,2% sont des hommes (contre 50,3% chez les salariés du secteur privé) et l'âge moyen s'établit à 40,6 ans. En revanche, sur le nombre d'heure travaillées, les emplois techniques dominent et en représentent près des trois cinquièmes. De même, ils comptent pour 65% de la masse salariale. Au sein des emplois artistiques, quasiment la moitié (49,2%) des heures travaillées sont effectuées par des artistes de la musique et du chant et 29,2% par des artistes dramatiques.
Toutefois, la répartition de l'activité est très inégales entre les intermittents. Un quart d'entre eux ne réalise qu'un seul contrat dans l'année et un quart également travaille moins de 24h dans l’année sur des contrats relevant des annexes 8 et 10. En moyenne, un salarié a effectué 16,4 contrats au cours de l’année 2019, les techniciens effectuant plus de contrats que les artistes : 21,1 contre 13,3.