Malgré la crise sanitaire, le spectacle vivant a continué d’investir dans la formation, révèle une étude statistique publiée par l’Afdas et la CPNEF-SV.
Dans le cadre de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications du spectacle vivant, l’Afdas et la Commission paritaire nationale Emploi-Formation spectacle vivant (CPNEF-SV) ont réalisé un tableau de bord statistique sur le développement des compétences dans le spectacle vivant à partir des données de 2020. Il s’agissait d’évaluer les actions de formation engagées par les employeurs, et celles dont avaient pu bénéficier les salariés (permanents comme intermittents) durant cette année particulièrement impactée par la crise sanitaire.
Les chiffres clés de l’étude font apparaître que le spectacle vivant s’est fortement investi dans la formation de ses professionnels, en mobilisant les dispositifs gérés par l’Afdas : près de 24 500 salariés ont été bénéficiaires de 32 000 actions en 2020.
Du côté des employeurs, 2 244 structures du secteur ont mis en place des actions de développement des compétences pour leurs salariés permanents en 2020. La majorité des entreprises du spectacle vivant étant des TPE, 64% des actions ont été engagées par des structures de moins de six salariés permanents. 44% l’ont été par des compagnies, groupes ou ensembles artistiques.
Concernant les salariés permanents, 12 346 ont bénéficié de 18 412 actions en 2020. Les personnes concernées sont majoritairement employées en CDI (79%), des femmes (52%) et des personnels administratifs (43%). La durée moyenne des actions s’établit à 18 heures. Enfin, le nombre de bénéficiaires a augmenté de + 5% par rapport à 2019.
S’agissant des salariés intermittents, 12 147 ont bénéficié de 13 563 actions en 2020 ; en majorité des artistes (51%) et des hommes (59%), pour une durée moyenne des actions de 80 heures. Contrairement aux salariés permanents, le nombre d’intermittents formés accuse un très net recul par rapport à 2019 : – 26%. Cette baisse s’avère plus importante pour les techniciens et les personnels administratifs de production/diffusion (– 31%) que pour les artistes (– 25%).