Le Grand Prix 2021 à l'honneur ! Le festival Effractions invite Pauline Peyrade pour une soirée spéciale autour d'A la carabine, le samedi 26 février à la Bibliothèque publique d'information (Paris). L'autrice lira elle-même des extraits de son texte avant de participer à un entretien mené par Yann Nicol.
- samedi 26 février - 20h
Soirée "Quand l’art dramatique se saisit du réel "
Lecture d'extraits d'A la carabine de Pauline Peyrade par l'autrice elle-même. Suivie d'une rencontre avec l'autrice, animée par Yann Nicol - A la carabine (Les Solitaires Intempestifs)
Le point de départ de l’écriture, c’est l’histoire d’une enfant de onze ans qu’un tribunal français a reconnue consentante à son propre viol. Cette enfant devenue jeune femme, l’écriture l’invite à se faire justice elle-même. La pièce met en scène la jeune fille et son agresseur, un ami de son frère, dans une situation qui dérape, qui n’est pas préméditée, mais dont l’agresseur demeure responsable, pour ne pas dire coupable. Ce n’est pas une réparation. Ce n’est pas une résilience. Parce qu’il y a des points de non-retour, des intolérables. Parce qu’à la violence extrême ne répond pas l’espoir, ni la compassion, ni la compréhension. Parce que l’Histoire a canonisé Martin Luther King et diabolisé Malcom X, alors que l’un n’aurait pas pu se faire entendre sans l’autre. Parce qu’on exhorte les soumis·e·s à la non-violence, au silence, à l’humour, à la patience, afin d’éviter que les forces ne se renversent. Parce que les femmes qui usent de la violence deviennent aussitôt des monstres. Parce qu’à la violence répond la violence, implacable, furieuse.
