Samedi 26 mars au CDN de Tours, des équipes artistiques, WET°/ARTCENA et du réseau Puissance Quatre, ont fait part de leur projet artistique, de leur recherche de partenariats et de coproductions auprès de programmateurs et de directeurs de festivals, de lieux de diffusion et de fabrique.
Retrouvez ici les présentations et dossiers artistiques des projets sélectionnés :

Pour aider les professionnels à construire leurs projets, ARTCENA a développé des sessions de présentations de projets avec des festivals partenaires. Ces présentations sont devenues au cours du temps des rendez-vous incontournables.
ARTCENA s'associe au Théâtre Olympia - Centre Dramatique National de Tours et organise pour la deuxième fois cette session dans le cadre du festival WET°6 / festival de jeune création contemporaine. Pour en savoir plus sur ce rendez-vous téléchargez le livret des présentations de projets de création WET°6/ARTCENA.
Lucky Flash

Lucky Flash, c’est un spectacle contenu dans un appareil photo jetable. Il parle des traces qu’on laisse, de l’importance des histoires qu’on raconte, et des fantômes de l’Europe.
Voici le point de départ de Lucky Flash : en mars 2017, j’ai trouvé un appareil photo jetable. 27 photos, instructions en langue allemande, et à droite de l’objectif l’inscription "lucky flash". Les 27 photos avaient été prises, il n’était pas encore développé. Sur la tranche, il était inscrit sa date maximale d’utilisation : 1990. Je l’ai emporté avec moi, voilà maintenant trois ans qu’il est sur mon bureau. Je ne sais pas encore ce qu’il contient. Une histoire d’avant la chute du mur.
Lucky Flash de Blanche Adilon-Lonardoni — Compagnie grièche à poitrine rose
Gloria Gloria

Personne ne se méfie de Gloria. Elle mène sa vie en collant aux heures. Elle enfile ses talons, jette la poubelle, part au travail à pied, branche ses écouteurs, roule sa cigarette. Elle regarde l’heure sur son téléphone, tousse, vérifie sa tenue, suit le rythme de la musique et avance. De toute façon elle est pressée. Donc elle s’en fout. Elle marche. C’est un jour, sans raison apparente, qu’en sortant de chez elle, il fait nuit. Les choses se passent dans le même ordre que tous les jours, dans le même sens que tous les jours et dans le même silence que tous les jours. Le réveil sonne à 5h30. Elle s’en roule une. Elle se la grille. Soupir de soulagement. Gloria Gloria raconte vingt-quatre heures d’une émancipation qui émerge, chaotique et furieuse. Une sortie de route par l’excès, le désir et le feu.
Gloria Gloria de Marcos Caramès Blanco — Compagnie Troisbatailles
En une nuit – Notes pour un spectacle

La nuit du 1er novembre 1975, Pier Paolo Pasolini est assassiné sur la plage d’Ostie. De son vivant, le poète italien n’a cessé d’alerter sur la disparition des cultures opposant à la société de consommation d’autres manières d’être au monde. Dans un monde désormais uniformisé, 4 actrices et acteurs partent de la nuit du meurtre pour créer collectivement un spectacle. Mais lequel ? Que faire de Pasolini, de sa mort, de son cri d’alarme ? Et comment raconter une autre histoire que celle de l’inéluctable progrès qui nous est ressassée ? Disposant de costumes, d’un décor en construction, de ses questionnements et désaccords, le collectif partage avec le public ses "Notes pour un spectacle". Il nous fait plonger dans la nuit de la mort de Pasolini en proposant une oeuvre inachevée, bouillonnante, qui pourrait ressembler à une "rêverie" et tente par là même "d’organiser le pessimisme", de s’armer pour agir sur le présent.
En une nuit – Notes pour un spectacle de Ferdinand Despy, Justine Lequette, Simon Hardouin, Eva Zingaro-Meyer — Compagnie Group NABLA
Ton corps, ma terre

C’est l’histoire d’un grand voyage, celui d’une femme qui se bat pour le retour à la vie de son homme, plongé dans le coma. Elle entame un dialogue avec l’absence, lui écrit, lui parle, lui lit des oeuvres de Mahmoud Darwich, invoquant la poésie comme refuge de résilience. L’exil de l’esprit quittant le corps est mis face à l’exil du corps arraché à sa terre-mère. Partition polyphonique sur l’impermanence des choses, elle interroge notre rapport au sacré dans notre relation au corps et la place du corps médical face à la cellule familiale. Elle questionne le pouvoir du langage comme passeport déterminant notre accès à l’autre dans la société. Elle rend visible la porosité, la fictionnalité des frontières et la multiplicité de nos identités.
Ton corps, ma terre de Tatiana Spivakova — Compagnie Liubov