Les «Inédits» à Paris
- Théâtre
Lectures de trois textes lauréats de l’Aide à la création par les actrices et acteurs de la promotion 2025 de l’ESAD/PSPBB, dirigées par Carole Bergen : C’est là que mon nombril est enterré de Béatrice Bienville, Oiseau de Marie-Christine Lê-Huu et Horizon légende de Pauline Guillerm. Lundi 28 novembre à 18h aux Plateaux Sauvages.
Ces lectures seront suivies de rencontres avec les autrices.
- C’est là que mon nombril est enterré de Béatrice Bienville
Ce texte suit une jeune femme guadeloupéenne qui rentre sur l’ile pour interroger et filmer la génération de ses grands-parents, pour combler les silences dans son histoire familiale et redécouvrir l’histoire de la Guadeloupe et la sienne.
Surgissent aussi des personnages d’un passé plus lointain de l’île qui viennent rejouer cette histoire. - Oiseau de Marie-Christine Lê-Huu
Il y a d'abord un enfant. Un enfant qui n’est pas le parfait bonheur attendu. Il le sait en grandissant. Qu’on le voudrait « normal », s'effaçant parmi les autres enfants « normaux ». Que sa singularité crée des silences gênés. Que les gens cherchent les mots et baissent les yeux. Puis il y a la police dans la cour d’école. Une disparition : la sienne. Où est-il? Les hypothèses affluent. Est-ce une fugue ? Un kidnapping ? Ou juste un enfant qui a cherché, à sa manière, à délester du poids de sa vie les épaules de ses parents…
Une réflexion sur la normalité et son effet d’éteignoir sur la pluralité des manières d'exister. - Horizon légende de Pauline Guillerm
La pièce raconte le passage d’un littoral à un autre pour le jeune Elijah. Elijah vient du hameau du bout du fleuve perdu dans la mangrove. Il y pêche la crevette sauvage, tout du moins, ce qu’il en reste, de crevettes. Et puis un jour, sa vie est menacée. Alors il quitte son delta. Arrivé dans la grande ville de l’autre côté de la mer, après un voyage éprouvant, il ne s’attendait pas à devoir franchir une tout autre épreuve : une montagne de papiers. Son histoire se confronte aux différentes administrations dans les bureaux de l’Institution. Elijah, comme tant d’autres, par cette absence de possibilité de prendre la parole, par la multiplication des interlocuteurs et des interlocutrices, par les dossiers à charge, par les complications administratives, par les nuits passées sur le trottoir, par son ventre affamé, voit son avenir se compliquer. Jusqu’à un point de rupture ; l’Institution est en souffrance elle aussi et pour Elijah, il s’agira de se sauver. Il est notre héros.