Lundis en coulisses à Lyon
Lectures
- Théâtre
Évènement ARTCENA
SOUTIEN
Quatre textes lauréats de l'Aide à la création au programme de cette nouvelle édition qui aura lieu le lundi 24 avril de 10h à 14h à la Villa Gillet à Lyon : Souterrain de Raphaël Bocobza, Un héritage de Ian de Toffoli, TRIANGLE de Blanche Cabanel-Seo et Ma vie d'ogre d'Olivia Barron.
Texte de présentation
ARTCENA est l'invité de cette journée de travail co-organisée par le Théâtre Narration et le Théâtre Nouvelle Génératon, CDN de Lyon et propose une sélection de textes lauréats de l'Aide à la création, que les participants découvrent lors de lectures "à chaud" pour une première mise à l'épreuve de ces écritures.
Organisateurs
Texte
- Souterrain de Raphaël Bocobza
La nuit, dans le tunnel d’un métro, un jeune agent en formation et sa Manager contrôlent le titre de transport d'un passant.
Celui ci ne le retrouve pas.
Peu à peu, les contrôleur.euse.s, ont l’impression d’être face un individu dangereux.
La Manager braque une arme sur le passant.
Des coups de feu partent et tous.tes sont blessés.e.s.
Le chaos s’installe. Il fait très chaud dans le tunnel, anormalement chaud.
- Un héritage de Ian de Toffoli
Cette pièce est une docu-fiction et pièce chorale qui évoque des faits réels qui se sont déroulés au Luxembourg en 2017, à savoir la cession d’un vaste terrain agricole, qu’une famille, une fratrie de deux sœurs et un frère, a vendu à l’entreprise de technologie américaine Google pour que celle-ci puisse y construire un centre de données. Cette vente est devenue un véritable événement politique lorsque l’opinion publique a découvert qu’il y avait une discorde au sein de la fratrie, que tous ne voulaient pas vendre, et que Google a exercé de la pression sur le Premier ministre luxembourgeois pour qu’il intervienne auprès de la famille, en leur promettant des dédommagements ou autres bénéfices pour qu’ils acceptent, tous les trois, de vendre. La fable, basée sur cet achat problématique, raconte l’histoire du terrain agricole et de la vieille ferme qui s’y trouve, que la fratrie, Astrid, Alex et Corinne Wagner, héritent après la mort de leur père. Corinne, la cadette, y emménage, commence peu à peu à redonner de la vie à la vieille bâtisse, et quand vient l’offre de Google, elle refuse net, tenant tête non seulement à l’entreprise, mais également à sa sœur et son frère, qui veulent vendre, et finalement au chef d'état même. Les conflits internes familiaux, les jalousies, les rivalités, voire les bas instincts de chacun sont mis à nu par la promesse d’un rapide enrichissement qui n’a pas le même attrait pour tous les membres de la fratrie Wagner.
- TRIANGLE de Blanche Cabanel-Seo
Arthur appartient au monde de l’art, Madeleine à celui du marketing : ils ne peuvent plus se comprendre. Ils entament donc une prétendue thérapie auprès de Marguerite Richard, une femme rustre et fantasque. Bien décidée à bousculer le couple, elle renverse les apparences et réveille l'intimité. Dans l’imaginaire de chacun, L’Enfant Qui N’Existe Pas apparaît alors comme un spectre. Surdoué et désenchanté, il juge les adultes dans tout ce qu’ils ont de pathétique et d’immature. Frustré de ne pas être né, il hante les grandes personnes, qui le voient tour à tour comme un tyran, un enfant perdu ou un véritable sauveur.
- Ma vie d'ogre d'Olivia Barron
Dans une éolienne battue par le vent du nord vit, reclus, un ogre déprimé. En contrebas, les champs de betteraves dessinent un horizon brumeux, ponctué de dunes et de roseaux. Ancien cuisinier d’une cantine scolaire au chômage, l’ogre a perdu son appétit pour les enfants. Tous lui semblent laids, boutonneux, la chair flasque et blanchâtre. Ecœuré, l’ogre se noie dans l’alcool en compagnie de son fidèle commis de cuisine, le fou. Autrefois, il était pourtant un chef de talent, avide de chair fraîche, fils des meilleurs tripiers de la région. Un soir de tempête, un enfant en fugue va bousculer son quotidien morose. C’est l’enfant à la chair de poule, terrifié par la dureté de la vie, sa violence âpre et anxiogène. Androgyne, nul ne devine s’il est une fille ou un garçon. L’ogre va le recueillir, tiraillé entre son affection grandissante pour l’enfant et un vif regain d’appétit. Dans l’éolienne, ce trio va se réinventer, affronter les peurs et les désillusions. S'il est parfois effrayant de regarder ses désirs, d’interroger son identité, l’errance mène ici vers la liberté.