Présentation de projets de création « Écrire pour la rue »

Entre soin, performance et conférence, Cosmic Care pose un regard sur les cultures et les pratiques du soin, des bains de Budapest au tarot de Marseille. Il s’agit d’une performance expérientielle, magique, vibratoire,  où recevoir et donner un soin permet de resynchroniser les êtres dans leur quête d’orientation. L'imaginaire est à la fois mystique et burlesque. Accompagné par deux guides /maîtres de cérémonie, le public est invité à une déambulation, un voyage cosmique à travers plusieurs portails afin de réparer le monde, l'humain et sa bicyclette.

Friterie est un Haut-de-France ressenti, avec des mots, ceux qui m'ont manqué, ceux que je n'ai pas voulu ou pu entendre, l'histoire des autres, des autres temps aussi, une histoire sans manuel, entre usines disparues et paysages industriels. Une rencontre avec celles et ceux qui passent, arrivent et demeurent. Le nord nous accueille. Friterie, est une petite construction brinquebalante et ambulante typique du nord de la France. On y mange les frites préparées par ceux d’hier et on épluche ensemble les frites pour ceux de demain. Une tentative pour dorer l’espace public. Friterie est un rituel d’optimisme malgré tout, loin d’une idée du nord gris et harassé, un soleil. 

Mange! s’est lancée depuis 2020 dans une recherche théâtrale autour des cérémonies et des rituels funéraires. Les premiers laboratoires ont donné naissance à La COOPÉRATIVE D’IMAGINAIRES FUNÉRAIRES .
Nous avons imaginé cette coopérative comme le cadre général qui portera chaque étape de notre recherche artistique.
Les véritables coopératives funéraires en France sont en plein essor, il s’agit de pompes funèbres alternatives.
Notre projet est d’inscrire l'artistique dans un dispositif qui nous permettra de casser les codes, et d'ouvrir les possibles.
La mort, on meurt pas d’en parler...!

Ça pourrait être Beyrouth, le Kosovo ou Marioupol. C’est le chaos. Pourtant, Marie a le cran de penser à l’Amour. Sous les salves des obus elle va rejoindre celui qu’elle aime, mais sur le chemin Marie se prend une balle dans le dos. Fatalement blessée, Marie tombe, se relève, finit par s'écrouler. Mais le miracle se produit : plus elle faiblit, plus son amour la remplit, plus que jamais. Elle l'aime. Voilà le message qu’elle veut livrer au monde mais surtout à celui qui l’attend.

Trois femmes se retrouvent à un moment charnière de leur existence. Elles ont grandi ensemble, ont appris la LSF dans une école bilingue, ce qui leur permet de communiquer furtivement. Elles s’interrogent sur leur place dans le monde. Quels projets veulent-elles, peuvent-elles mener ? Le désastre est écologique et humain.  Elles décident de semer la révolte en se glissant dans les interstices de la ville et de trouver des complices.
Leur arme : la poésie qu’elles proclament, slament, chansignent, dansent et les slogans qu’elles affichent sur les murs, comme un chemin à suivre pour ne pas les perdre.

LA VIANDE : on en parle ? Au Pays des Lumières et de la Salers, la hauteur du débat donne le vertige. Est-ce que manger mieux, c’est mâcher plus ? La viande est-elle de droite ? Les végans sont-ils seulement des fascistes ? Pourquoi étourdir une bête quand on peut l’égorger consciente ? Si j’arrête la viande, est-ce que j’aurais le droit d’aller au ski ? Le poulet est-il un légume ? Le végétalisme est-il un parisianisme ? Une chose est claire : de tous côtés, on nous prend pour des buses. Dindons de la farce, pris au piège de notre dissonance cognitive et des représentations surannées, condamné.e.s volontaires au tofu, élevé.e.s aux grains des mots de la publicité... Sortira-t-on vivant de cet abattage ?

Un espace-rituel s’ouvre, inspiré du jeu de rôle et des principes du jeu vidéo de combat. Sous les yeux ou avec l’aide du public, escorté par une figure aux multiples visages nommé.e « maitres.s.e du jeu », un performeur doit affronter, dénouer, détresser, mettre feu, recoudre, entrer en relation avec ce que nous appelons une PÛPTHÔT. Sur le plateau : 3 phases de jeu / 3 mondes / 3 monstres géants à combattre. Cette recherche s'articule autour de la notion de Transgénérationnel, ce que nos ancêtres nous lèguent et qui influence nos individualités.

L’avortement est encore d'actualité. Ce point de départ, s'avère être un biais.
Je le porte, dans mon corps, dans ma vie. Il est en nous. Il est le dénominateur commun qui plonge dans nos entrailles, s’immisce dans nos intimités, questionne notre condition de femme.
Les entretiens menés avec des inconnues se forgent sur l’existence de ce lien essentiel, balayant les enjeux politiques et dogmatiques. Il existe une relation de « ventre à ventre », honnête, intense.
S’ensuivra un déploiement visuel plastique, sonore où coexiste autofiction, onirisme et incursion dans les traversées de chacune.

Une aventure à têtes chercheuses autour de la notion d’inutilité, qui s'appuie concrètement sur la figure du rond-point. « Qu’est-ce que nous pouvons adresser coincé·e·s au beau milieu des circonstances ? » Un programme s’établit. Des fouilles pour écrire un protocole complexe. Celui-ci est renouvelé plusieurs fois avec sept joueur·euse·s différent·e·s. Les expériences se rassemblent, les traces s’organisent pour témoigner de l’enquête et spéculer sur la portée de nos gestes hirsutes. L’artiste bras ballants, une présence délabrée, notre impuissance à l’œuvre : une inutilité qui s’affiche ?