Textes lauréats au Festival Actuelles
- Théâtre
Trois textes lauréats de l'Aide à la création sont au programme du festival Actuelles : Une rose au milieu des ruines de Jamila Bensaci, L'Inhabitante de Leila Cassar et Méduses de Mélie Néel du 14 au 18 mars au TAPS Laiterie (Strasbourg).
Dans le cadre du Festival Actuelles, temps fort dédié aux écritures contemporaines du TAPS - Théâtre Actuel et Public de Strasbourg, ARTCENA soutient les lectures de trois textes lauréats de l'Aide à la création du 14 au 18 mars.
Le principe du festival Actuelles est de faire découvrir des textes dramatiques, sélectionnés par les artistes associé·s au TAPS, Pauline Leurent et Logan Person, en collaboration avec le comité de lecture du TAPS. Ces textes sont ensuite confiés à une équipe de comédien·ne·s et musicien·ne·s, dirigés par un·e directeur·trice de lecture pour les mettre en voix.
Chaque soir, un texte est présenté au public dans une scénographie inventée par des étudiant·es de la Haute École des Arts du Rhin (HEAR) privilégiant une proximité entre le public et les artistes.
Enfin, un·e cuisinier·e concocte des mises en bouches inspirées par les textes et dégustées à la fin du spectacle lors d’un échange entre le public, les auteurs et l’équipe artistique.
Vous pourrez découvrir :
- Mardi 14 mars - 20h30 : lecture d'Une rose au milieu des ruines de Jamila Bensaci
Amar, jeune égyptien, réfugié politique, essaie de retrouver l'amour et l'espoir dans les bras de son amante, Elsa, dans une chambre d'hôtel en écoutant de la musique arabe. Nejma, une jeune palestinienne, venue en France pour faire des études de médecine, rêve de participer à un télécrochet et chanter les chants patriotiques de son idole. Saci, un chibani algérien tue le temps et l'amertume, depuis la mort de son épouse, en repassant en boucle la chanson de leur amour. Issam, jeune exilé syrien, parcourt la ville à la recherche d'un lecteur CD pour écouter la chanson préférée de sa fiancée, Sana. Quatre personnages arabes, tous éprouvés par l'exil et la douleur de voir le monde arabe s'effondrer, se réfugient dans la musique de la diva Warda-al-Jazaïria. Dans ce long poème dramatique, empreint de mélancolie, l'idole transgénérationnelle représente la femme aimée perdue, la mère patrie, celle qui contient dans sa voix, la promesse de jours meilleurs.
- Vendredi 17 mars - 20h30 : lecture de l'Inhabitante de Leila Cassar
Cette pièce évoque la transformation d’un quartier, le quartier Confluences, à Lyon, par le processus de gentrification. Ou plutôt, il évoque la trajectoire du personnage de Jules, depuis sa fuite de l’appartement HBM qu’elle partage avec sa mère jusqu’à un endroit à l'abandon où elle devient zonarde, et celles, parallèles, de sa mère, Denise, de sa fille, Louison, et de son amante, Suzanne. A travers ces existences, le texte questionne l’habitable, l’enracinement et la fuite, l’héritage et l’errance féminine. - Samedi 18 mars - 20h30 : lecture de Méduses de Mélie Néel
Avant, il y avait Papillon, 14 ans bientôt 15, et maintenant, il y a Méduse. Entre les deux, il y a eu le renversement du monde. Avant, il y avait la natation, les copains, Eliott, le lycée, maintenant il y a la douleur, les larmes, et la déchirure. La déchirure d’être devenue, d’un coup, une nuit, la victime d’un mot en “v”, que Méduse n’ose pas prononcer. Depuis, tous les mardis à 18h30, Méduse va à l’hôpital de la ville, elle s’installe dans la salle à la moquette mauve et grise, et elle écoute Niels, Hélène et Alice, parler de ce qu’ils ressentent depuis qu’ils ont eux aussi connu “leur” renversement du monde, la déchirure, le mot en “v”. C’est Maman qui dit que c’est important qu’elle ne soit pas toute seule, qu’elle se rende compte que d’autres ont vécu la même chose, qu’elle puisse échanger, parler. Sauf que, parler, Méduse n’y arrive pas. Heureusement, elle écoute. Et puis, elle écrit, parce qu’il n’y a plus que ça à faire pour tenter de le comprendre, ce monde qui s’est soudainement renversé.