Naguère peuplé d’étranges créatures, de freaks et de phénomènes, le cirque s’aventure depuis belle lurette par-delà l’ordinaire qui balise habituellement les conceptions bienséantes du possible, attirant sous la toile les regards curieux d’une réalité dérobée. Par l’extraordinaire de la prouesse mais aussi par le questionnement des normes, il joue avec les limites, frôle les interdits, effarouche les pudeurs pour exhiber le refoulé qui s’exprime dans les marges de la société. Les artistes s’amusent avec le bon goût, les tabous, le monstrueux ou encore les assignations de genres et les catégories sociales. Tout comme ils transgressent les lois de la gravité et l’humaine condition, ils libèrent la parole et les gestes des convenances et habitus qui ligotent les êtres, bien serrés dans leurs existences empaquetées.
Fantasmagorie chevelue, corps à corps entre les normes et notre étrangeté, La Chose jette le trouble sur les représentations de la féminité et les assignations de rôles.
Extrait : La rencontre « tire-peau »
Céline n'a pas de cheveux. Elle est née comme ça, différente. Elle chantonne : « Y’a qu’un cheveu sur la tête à Matthieu » Ensuite elle dansera lentement, radieuse, tandis que les interprètes lanceront des mèches de lin tout autour d’elle, faisant voler les cheveux qu'elle n'a jamais eu… et voler en éclat la honte de ne pas ressembler aux autres.
Auteurs Luna Rousseau et Nathan Israël
Conception, mise en scène et dramaturgie Luna Rousseau
Avec Céline Brynart, Julien Cramillet, Nathan Israël, Chloé Mazet, Maëlle Reymond
Création musicale Théo Girard
Scénographie et costumes Domitille Martin
Costumes et stylisme Albane Noel
Lumières Patrice Besombes
Régie générale Jean-Marc Beau
Remerciements à Sébastien Brun, Stéfany Ganachaud
Réalisation Unité de production audiovisuelle du Centre national des arts du cirque (CNAC) - Châlons-en-Champagne/Anne-Laure Caquineau
« Les Princesses, ou ce qu'il en reste »
On l’a dit, les contes aident les enfants à s’accepter, à se rassurer et à dépasser les grandes peurs ; bref, ils nous accompagnent en profondeur pour affronter les bouches cannibales, passer les turbulences pré-pubères et nous aider à mieux devenir adultes.
Et après ? Que devient tout cela ? Les premiers baisers passés et les élans sexuels plus ou moins domptés, que faire de cette magie enracinée dans les forêts de la mémoire ?
C’est en rouvrant les coffre-fort de l’enfance à la recherche de quelque grigri, que ressurgissent des images de ces vieux contes. Une vie que l'on se raconte et que l'on raconte dans ce chapiteau d'intérieur, un espace feutré et restreint comme une case d’initiation où se murmure des secrets et des peurs avouées alimentés par la puissance des légendes, où les paroles sont susurrées ou chantées, où le geste de cirque raconte dans l’intimité, la douleur et la grâce comme autant de scarifications et d’affranchissements.
Qu'est-ce qu'une Princesse aujourd'hui ? Beaucoup de choses ! Mais surtout une façon de parler de l'amour.
Conception Marie Jolet
Auteurs Création collective avec la collaboration artistique de Christian Lucas.
Interprètes Matthieu Duval, Marie Jolet, Gatica, Julien Michenaud, Carine Nunes, Marc Pareti
Techniciens Matthieu Duval - Régie générale et lumière, Julien Michenaud - Régie son, Axel Minaret - Régie plateau
Mise en scène Christian Lucas
Conception John Caroll
Construction Gaël Richard
Création musicale Marjolaine Karlin avec le soutien de Julien Michenaud
Création lumière Matthieu Duval
Création costume Natacha Costechareire
Scénographie Factota
La production de cette création est assurée par le Cheptel Aleïkoum dans le cadre des activités artistiques soutenues par les conventions avec la Région Centre-Val de Loire et la DRAC Centre- Val de Loire.
Avec le soutien du Fonds SACD Musique de Scène, de la SPEDIDAM au titre de l'aide à la production et de la DGCA au titre de l'aide à la création cirque.
Accueil en résidence et coproduction Manège, Scène nationale de Reims, L’Hectare, Scène conventionnée de Vendôme Cadhame, Halle Verrière de Meisenthal
Coproduction Maison de la Culture de Tournai/PLÔT CREAC – La cité Cirque de Bègles
Accueil en résidence Le 37e Parallèle à Tours, Cheptel Aleïkoum, La Stabule à Saint Agil
Soutiens L’ENACR, Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois, Latitude 50, Pôle Arts du Cirque et de la rue de Marchin
Réalisation Unité de production audiovisuelle du Centre national des arts du cirque (CNAC) - Châlons-en-Champagne/Anne-Laure Caquineau
Quel est le plus effrayant entre s’envoler à 8 mètres de haut et se raconter au micro ? C’est à cette question que tentent de répondre les acrobates de Desiderata, en intégrant à leurs spécialités de cirque (le cadre coréen et la bascule coréenne) des prises de parole autour de la thématique du genre. Entre saltos, portés, chutes et rattrapages, les six hommes déclament des poèmes, laissent venir une tendresse, nécessaire après la brutalité des figures et la vivacité de leurs corps.
Desiderata est une réflexion sur le collectif, avec toutes les dissonances qu’il comporte, la recherche d’un mouvement, d’une pensée. Il n’y a pas une parole d’homme dans ce spectacle, mais bien de ces 6 humains là. Une mise en mouvement généreuse, libérée, intense qui remet en question l’ordre établi du genre.
Metteuse en scène Sophia Perez
Auteurs/Interprètes Rémi Auzanneau, Hernan Elencwajg, Johannes Holm, Veje, Tanguy Pelayo, Baptiste Petit, Martin Richard
Chorégraphe Karine Noël
Création musicale Colombine Jacquemont
Régie son Colombine Jacquemont ou Claire Mahieux
Création lumière, régie générale Vincent Van Tilbeurgh
Régie lumière Victor Munoz et/ou Vincent Van Tilbeurgh
Chargée de production Maude Tornare
Réalisation Unité de production audiovisuelle du Centre national des arts du cirque (CNAC) - Châlons-en-Champagne/Anne-Laure Caquineau
Un cirque – théâtre charnel, puissant et mythique. En mettant en parallèle la passion dévorante de la femme de cirque pour son public avec celle du personnage mythologique de Penthésilée, reine des amazones, ce spectacle rend visible la dimension tauromachique du cirque, sa vérité concrète.
Deuxième volet de la trilogie des Or, La DévOrée aborde le paradoxe : combattre à tout prix ou se laisser atteindre ? Par l’onde nerveuse du geste circassien, ce manifeste artistique est vécu physiquement par le spectateur et traduit cette instabilité tragique. Il s’imprègne de l’univers cru et charnel des tableaux de F. Bacon et la sophistication symbolique de ceux de G. Klimt.
Artistes de cirque Robin Auneau, Justine Bernachon, Inès Maccario, Serge Lazar, Marie Molliens
Musiciens Christian Millanvois, Françoise Pierret, Francis Perdreau
Régisseurs Bernard Bonin, Arnaud Gallée/Gérald Molé, Théau Meyer, Marion Foret
C’est un antre aux bords du réel, de la piste, où des êtres hors-normes se révèlent. Sortis de nos imaginaires ou de leurs propres tréfonds, ils invoquent la métamorphose, le jaillissement de l'enfoui.
Cinq artistes de cirque et leurs agrès – mât chinois, fil, sangles, contorsion, roue cyr – convoquent ces débords, à travers l’expérience acrobatique et chorégraphique.
Dans cette pièce issue de recherches physiques, plastiques et musicales, Marlène Rubinelli-Giordano invite, avec la fantaisie d’une enfance toujours vive, à percevoir ce qui déborderait de soi.
Direction artistique Marlène Rubinelli-Giordano
Conseil artistique / dramaturgie Mélanie Jouen
Assistante à la mise en scène Inès Garde
Artistes créateurs Antonin Baille (mât chinois), Florent Blondeau (fil), Adalberto Fernandez Torres (contorsion), Emma Verbeke (sangles), Monika Neverauskaite (roue cyr)
Scénographie Sigolène de Chassy
Systèmes aériens Géraldine Rieux
Conception / fabrication structures métal Laurent Mulowsky, Fabrice Gervaise
Direction musicale Fabien Alea Nicol
Lumière Laurent Bénard
Costumes Emmanuel Grobet
Magie Benoît Dattez
Coordination technique Laurent Mulowsky
Régie générale Géraldine Rieux
Régie lumimère Olivier Duris
Régie son Vincent Lenormand