ARTCENA et Rue du Conservatoire présentent « Première écoute », un rendez-vous audio pour découvrir un texte lauréat de l'Aide nationale à la création de textes dramatiques. Découvrez le texte « On a égorgé les lapins » de Marine Bedon, lecture dirigée par Marc F. Duret, lu par Ben Rajca, Myriam Fichter, Anne Canovas, Marc F. Duret et Marianne Wolfsohn de Rue du Conservatoire.
La quiétude d’un petit village est troublée par un massacre répété de lapins. Tou.te.s les habitant.e.s sont touché.e.s, de près ou de loin, par cette « histoire de lapins », qui est dans toutes les bouches.
Sur la place du village et à la table de la cuisine, on se demande : qui a bien pu faire le coup ? Des chiens errants, des jaloux.ses, des jeunes désœuvré.e.s, un.e écoterroriste, un paysan aguerri et las, un psychopathe en herbe, une étrangère, un ancien combattant ? Le maire tient les comptes, et sent panique et méfiance croître dans son village. En toile de fond, Pascal, assassin de chats, donne son analyse de militant écologiste, de derrière ses barreaux. Des gendarmes sont missionnés, mais semblent incapables d’apaiser cette situation qui s’enlise, révélant la fracture entre ville et campagne, et entre les générations.
La pièce dresse le portrait d’une campagne agricole où se côtoient des néo-ruraux.ales plus ou moins isolé.e.s, des paysan.ne.s attaché.e.s à leur ferme depuis plusieurs générations ou nouvellement installé.e.s en bio, d’autres devenu.e.s ouvrier.ère.s, des jeunes qui semblent aspiré.e.s par une énergie au ralenti, des gosses qui se chamaillent et regardent avec des yeux ébahis les vieux qu’ils méconnaissent. Sur fond d'élevage de lapins, de vaches laitières, et de pesticides épandus sur les champs de maïs, la pièce suit un chœur de personnages, liés par l'attachement à leur village et le rêve secret d'une autre vie. Sans doute pas meilleure.