Aide à la création (automne 2011)
Angélica Liddell, de nationalité espagnole, est née à Figueres en 1966. Auteur d'une vingtaine de textes, elle est aussi metteur en scène de ses pièces et interprète de ses créations au sein de la compagnie Atra Bilis qu'elle a fondée à Madrid en 1993, après des études de théâtre à la Real Escuela Superior de Arte Dramático (RESAD).
Ses mots sont ceux de la souffrance intime et collective, car l'une et l'autre sont indissociables chez elle. Refusant néanmoins l'étiquette d'artiste engagée, elle se définit plutôt comme une « résistante civile », guidée par la compassion, c'est-à-dire l'art de partager la souffrance. Et parce que les mots ne sont pas toujours à la hauteur de l'horreur, la scène est le lieu idéal pour lui donner corps. Un corps parfois soumis à rude épreuve, malmené, violenté, tourmenté jusque dans sa chair. Dans ses spectacles, Angélica Liddell constate la noirceur du monde, assume la douleur de l'autre et transforme l'horreur pour faire de l'acte théâtral un geste de survie.
Elle fut révélée au grand public français lors de son passage au Festival d'Avignon en 2010, où elle présenta deux spectacles : La casa de la fuerza (La maison de la force, 2009 ; traduction française en 2010) et El año de Ricardo (L'année de Richard, 2005 ; traduction française en 2010). Elle présentera en juillet 2011 au Festival d'Avignon sa dernière création : « Maudit soit l'homme qui se confie en l'homme » : un projet d'alphabétisation.
Dernière mise à jour : 20/6/2016