Aide à la création (printemps 2016, automne 2011, printemps 2008)
Né en 1982, Jacques Albert est auteur et comédien-danseur. Membre fondateur du collectif Das Plateau, aux côtés de la metteur en scène Céleste Germe, de la comédienne Maëlys Ricordeau et du musicien compositeur Jacob Stambach, il participe en son sein à la création de formes hybrides qui confrontent théâtre, performance, musique, cinéma et danse contemporaine. Il se tourne également aujourd’hui vers le cinéma en créant en 2016 sa société de production Égalité Films.
Depuis sa création, Das Plateau a réalisé six spectacles et cinq performances comme «Cours les Prairies», «Notre Printemps», «Sig Sauer Pro», «Le Bon Chemin» ou encore «Dia de macho, vispera de nada». Plusieurs projets ont pris pour point de départ les textes de Jacques Albert.
Depuis 2012, Das Plateau développe un enseignement de la mise en scène et de la création dans différentes écoles supérieures d’art dramatique telles que La Manufacture à Lausanne (HETSR), l’ENSATT à Lyon et l’ESAD à Paris. Depuis 2014, le collectif part aussi à la rencontre de nouvelles écritures parmi celles de Pablo Gisbert, de Marie Darrieussecq et en 2017 de Pauline Peyrade (en partenariat avec le théâtre Le Poche de Genève).
Il a notamment présenté son travail sur France Culture, au Théâtre National de la Colline, au Théâtre National de Strasbourg, au Centre Dramatique National de Gennevilliers, au Centre Dramatique National de Reims, au Lieu Unique à Nantes, au Théâtre Garonne à Toulouse dans le cadre des Soirées Nomades de la Fondation Cartier, à la Ménagerie de Verre à Paris et aussi à Montévidéo dans le cadre du festival ActOral à Marseille.
Si Das Plateau développe une écriture scénique totale dans laquelle son, musique, espace, image, corps, présence et texte se rencontrent, la pluridisciplinarité mise en œuvre répond plus à une logique de choc qu’à une logique de fusion. Chaque discipline est ainsi envisagée en elle-même, dans son intégrité et son pouvoir sensuel spécifique, et rencontre les autres sans hiérarchie prédéterminée.
Les textes sur lesquels travaille le collectif, qu’ils soient écrits, ou pas pour le théâtre, correspondent à cette volonté de créer des œuvres qui tout en développant des univers fictionnels puissants et troubles, explorent les rapports qu’entretiennent présence et représentation, narration et abstraction, à la fois en termes de sens, de structure et de perception. C’est également dans cette pensée que Das Plateau développe depuis plusieurs années un travail cinématographique qui rencontre la scène de manière frontale.
Profondément marqués par le travail de Roméo Castellucci et faisant honneur à cette phrase de Pierre Michon 'l’art ajoute à l’opacité du monde', les spectacles du collectif cherchent à mettre à jour, au delà du discours, le dessous des choses, ce qui ne peut se dire, ce qui ne peut s’articuler, ce qui dans la complexité du monde ne peut ni se dissoudre ni se résoudre. La beauté que les comédiens tentent de mettre en œuvre sur le plateau est tout le contraire d’un académisme, elle porte à la fois la marque de la violence du monde et la possibilité d’un espoir.
En parallèle de ses activités au sein du collectif, Jacques Albert est en résidence d’écrivain au théâtre de Vanves sur la saison 2013-14 avec le Conseil Général d’Ile de France. Ses pièces «Sig Sauer Pro», «Le Bon chemin» et «Dia de mucho, vispera de nada» sont publiées aux éditions Théâtrales. Sa première pièce «Dieu t’aime», a été publiée chez l’Harmattan en avril 2006. «Sig Sauer Pro» a été mise en ondes dans les fictions de France Culture et traduite en allemand puis publiée dans la revue SCENE de l’Institut Français de Berlin. Ses pièces ont également été lues au Théâtre du Rond-Point, au festival de la Mousson d’été et au festival Sonorités au Centre Chorégraphique national de Montpellier. Jacques Albert a été invité à plusieurs reprises à la Chartreuse de Villeneuve-lès-avignon. Il a également été invité à participer à l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence et au Skite-2010, laboratoire international de création dirigé par Jean-Marc Adolphe. Il est lauréat du dispositif national d’Aide à la création de textes dramatiques avec son texte intitulé «Il faut beaucoup aimer les hommes» pour la session de mai 2016.
Il faut beaucoup aimer les hommes, Aide à la création de textes dramatiques, ARTCENA, printemps 2016
Résidence d’écrivain de la région Ile de France au théâtre de Vanves, 2013
Notre Printemps, Aide à la création des textes dramatiques, CnT, 2012
Sig Sauer Pro, Aide à la création des textes dramatiques, catégorie Encouragements, CnT, 2009
Dernière mise à jour : 13/7/2016