Aide à la création (automne 2014, automne 2007)
C’est après une rencontre avec Ariane Mnouchkine que Julie Berès décide de se consacrer au théâtre, ce qui la conduit dans sa formation à être admise au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris (promotion 1997) où elle commence sous la direction de Stuart Seide, Jacques Lassalle, Philippe Adrien, puis joue dans les mises en scènes de Jean-François Peyret, Jean-Yves Ruf, Marc Betton, Christophe Rauck, Charlie Windelschmidt.
Elle travaille également sous la direction de différents chorégraphes dont Sharokh Moshkin Ghalam et Patrick Le Doaré. En 2001, elle fonde la compagnie Les Cambrioleurs dont elle assure la direction artistique. Elle y réunit des créateurs issus de différentes disciplines (interprètes, vidéastes, plasticiens, circassiens, créateurs sonores, musiciens, marionnettistes), pour composer une écriture scénique où chaque langage s'affirmerait dans une narration fragmentaire, discontinue, onirique. Elle crée : Poudre !, au Théâtre national de Chaillot (2001), Ou le lapin me tuera pour la Biennale des Arts de la Marionnette au Théâtre Paris Villette (2003), E muet au Théâtre National de Chaillot (2004), On n'est pas seul dans sa peau à l'Espace des Arts, Scène Nationale de Chalon-sur-Saône (2006), Sous les visages (2008), et Notre besoin de consolation (2010) au Quartz, Scène Nationale de Brest, où Julie Berès a été artiste associée pendant trois ans.
En janvier 2013, elle crée Lendemains de fête à la MC2 à Grenoble. En 2015, elle adapte pour la première fois un texte d'Henrik Ibsen, Petit Eyolf, l'histoire d'un petit garçon mal aimé par ses parents.
Après avoir beaucoup exploré les questions du vieillissement et de la peur de la mort dans ses premières créations, un tournant semble s'opérer pour Julie Berès à partir de son spectacle Désobéir, créé en 2017 à Aubervilliers, dans lequel quatre parcours de jeunes femmes, toutes filles d'immigrés, s'entrelaçent autour du refus d'obéir, seul moyen pour elles de goûter à la liberté. Son dernier spectacle en date, La Tendresse (2021), pensé comme la deuxième partie d'un diptyque avec Désobéir, donne cette fois-ci la parole à de jeunes hommes, pour les laisser exprimer leurs points de vue sur la masculinité et leur difficulté à naviguer entre injonctions à la virilité et déconstruction de stéréotypes de genre. Un spectacle particulièrement puissant, puisqu'il ouvre la voie à de multiples réflexions autour des relations entre les hommes et les femmes, juste après le mouvement MeToo et un éveil progressif des consciences.