Aide à la création (printemps 2016, automne 2008)
Née en 1976, elle est très jeune immergée dans la vie de compagnies tréâtrales où elle suit les formations de l’Institut International de l’acteur à Lectoure entre 1989 et 1995. Elle s’est initié à l’école Russe du jeu et au travail du masque.
Admise en 1998 à l’école du Théâtre national de Strasbourg dans la promotion 32, elle y sort en 2001. C’est dans cette école qu’elle a approfondit le travail du clown avec Marc Proulx son professeur.
Par la suite, elle joue sous la direction de Jean-Christophe Bailly autour de Kafka, de Lukas Hemleb à partir de la Divine comédie de Dante dans «Od hombra od homo», de Jean-François Peyret dans «L’impromptu de chaillot», de Joël Jouanneau avec «J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne» de J.L Lagarce, de Julie Brochen dans «La Périchole» d’Offenbach. Elle rejoint le collectif F71 sur des textes de Michel Foucault comme «Notre corps utopique».
En 2006, elle écrit et joue le premier volet d’un triptyque autour de l’enfer du purgatoire et du paradis, inspiré de la trilogie de Dante. Pour cela elle crée sa compagnie La rive ultérieure avec Christophe Giordano qui collabore à l’écriture et la met en scène avec «Dans le rouge» créé au Théâtre de l’Aquarium. C’est une traversée d’un Dante Alighieri facétieux et endiablé dans notre enfer contemporain. Mais aussi dans «Blank, un clown au purgatoire» en 2008 créé Théâtre de l’Aquarium. A l’automne 2012, ils mettent en scène le dernier volet «Paradis, impressions» qui se jouera au TGP, aux ateliers Carolyn Carlson, au théâtre Paris-villette et enfin au Théâtre national de Bretagne en 2017. Parallèlement, en 2015 elle joue dans «La vie de Galilée» de Brecht et en 2016-17 dans «Don Juan» de Molière, tout deux mis en scène par Jean-François Sivadier.
Lucie Valon orchestre actuellement la prochaine création de la compagnie avec le projet clown-choral «Funny Birds», sur la crise de et par la finance internationale qui se jouera en avril 2017 au théâtre de la Cité.
Ce projet s’appuie sur une écriture de plateau, nourrie en amont par différents matériaux, pour être ensuite développé avec des improvisations méthodiquement poussées jusqu’à l’étrangeté afin d’échapper à toute forme de réalisme.
Avec sa compagnie, Lucie Valon mène une exploration qui entraîne le travail bien loin du clown de cirque traditionnel. Elle vise un code de jeu qui amène les acteurs vers une écriture où l'inconscient surgit et où l’accident et l’erreur prennent immédiatement une valeur dramaturgique. L’ensemble évolue par des allers-retours entre travail de plateau et travail à la table, chaque étape rehaussant les enjeux de l’étape précédente.
Le code clownesque, art de la rupture, englobe un registre de jeu extrêmement large qui va de la distanciation à l’incarnation la plus poussée. Ces clowns n’ont pas de nom, pas d’histoire, pas de costumes attitrés ou de maquillage identifiable. Ils sont traversés par des figures archétypales de notre société mais gardent comme caractéristiques leurs obsessions et leurs comportements subversifs. Sortes de monstres polymorphes, ils permettent de sonder l’inconscient collectif d’une société et, par ce biais, de donner à voir l’envers des normes et des conventions.
Dernière mise à jour : 8/7/2016