Aide à la création (printemps 2022)
Matthieu Loos est un artiste formé à Strasbourg, un scientifique alsacien déformé à l’art dramatique. Ou l’inverse. Peu importe.
Au cours de ses années d’études académiques à l’Ecole Nationale Supérieure de Physique de Strasbourg (actuelle Telecom Strasbourg), il se passionne pour la physique fondamentale, s’en sort avec un diplôme d’ingénieur et un DEA, et songe alors à s’orienter vers la recherche… mais en parallèle il découvre le théâtre dont il devient fou, et glane avidement une expérience amateure fondatrice, au sein de diverses troupes strasbourgeoises.
Entre 2002 et 2006, sa vie active débute naturellement par l’exercice simultané des professions d’ingénieur de recherche et d’acteur. Dans les deux domaines, un même désir de représenter le monde l’agite. Héritant autant d’Eugène Ionesco que de Werner Heisenberg, il développe un goût certain pour l’incertitude et sa rigueur poétique.
Depuis juin 2006, Matthieu Loos n’est « plus qu’un artiste » : comédien et auteur (poète d’abord, puis auteur de théâtre).
Acteur, il tourne pour le cinéma (avec Guillaume Sénez, Farid Bentoumi, Clovis Cornillac, ou Pierre Pinaud), et pour de nombreux téléfilms et séries françaises. Au théâtre il travaille en amitié, avec Julie Doyelle (Vilain·es), Alexandre Chetail (Amadeus Rocket), Olivier Maurin (Ostinato), Arthur Fourcade (Collectif X), Marko Mayerl (Inédit Théâtre).
Depuis 2012, il dirige la compagnie de théâtre Combats Absurdes. Résolument européenne, engagée pour la Paix, la troupe navigue entre théâtre contemporain et performances collectives internationales. Sans fierté, Matthieu Loos y développe ses inepties dramatiques.
Concrètement, en 2015, il ajoute une journée au calendrier grégorien : le 29 février 2015. Il affirme ainsi son insoumission à Chronos. L’oeuvre Bissextil (performance photographique et poétique) s’étire alors pendant un an et un jour poétique, entre deux 29 février consécutifs éloignés de seulement 365 jours. Du jamais vu ! Il est aussi président de la République du Debarda – dont il affirme que si l’on y pense un peu, c’est l’Etat dans lequel on est.