Rencontre avec Emmanuel Wallon à l’occasion de la parution de la Revue d’Histoire du Théâtre et du dossier qu’il a coordonné : « Service public / intérêts privés. La longue querelle de la scène française, XVIIIe -XXIe siècle ». Lundi 14 février, à 18h30, à ARTCENA.
Emmanuel Wallon est professeur de sociologie politique à Université Paris Nanterre. Il sera en dialogue avec Gwénola David, directrice générale d'ARTCENA, en présence de :
Jean-Claude Yon, directeur d’études à l’École pratique des hautes études (chaire d’histoire des spectacles à l’époque contemporaine)
et Anne Kuntz, directrice de production au Théâtre du Rond-Point.
Cette rencontre est enregistrée et fera l'objet d'un podcast sur notre portail.
Revue d’Histoire du Théâtre n°292 (janvier–mars 2022)
« Service public / intérêts privés. La longue querelle de la scène française, XVIIIe -XXIe siècle »
Coordination : Emmanuel Wallon
Si l’intervention de l’État dans le domaine du théâtre – au sens étendu d’arts de la scène – s’inscrit dans la longue histoire française, il faut attendre l’après-guerre et les premières expériences de « décentralisation dramatique » pour que prenne corps la notion de « service public » vantée par Jean Vilar. Sous la Ve République, le pays se couvre d’un dense réseau de salles subventionnées. Par opposition aux entreprises de spectacles dont Paris demeure le bastion, ce secteur est alors envisagé comme le garant d’un bien commun sur lequel doivent veiller le ministère de la Culture et les collectivités territoriales.
Les études ici réunies retracent la formation et l’évolution de ce clivage, de la fondation de la Comédie-Française à nos jours. La réflexion s’attache aux contradictions du secteur public, qui n’est pas exempt de logiques commerciales, mais aussi au secteur privé, dont un fonds de soutien consolide l’économie. Centré sur le cas de la France, ses héritages et ses résurgences, cet ensemble s’enrichit d’entretiens pour comprendre en quoi l’actualité de la production scénique trouble la vieille querelle public/privé. Des contrepoints japonais et brésiliens le complètent afin d’esquisser des comparaisons internationales.
Avec des textes de Robert Abirached, Kaori Oku, Pierre Frantz, Keiko Kawano, Jean-Claude Yon, Sylvain Nicolle, Isabelle Moindrot, Pascale Goetschel, Bertrand Krill, Emmanuel Wallon, François Ribac, Christian Ruby, Patrick de Vos, Shintaro Fujii, Manoel Silvestre Friques, Léonor Delaunay, et des entretiens avec Frédéric Biessy, Jean Robert-Charrier, Anne Kuntz, Sébastien Benedetto.