Le texte permet notamment le recrutement de profils plus variés et réaffirme l’indépendance des inspectrices et inspecteurs dans l’accomplissement de leurs missions.
Le 27 décembre 2022, un décret signé par la Première ministre Élisabeth Borne et la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a modifié l’organisation de l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC). S’inscrivant dans le cadre d’une réforme qui touche l’ensemble des Inspections générales des services de différents ministères, il reprécise les missions de l’IGAC et procède à plusieurs ajustements. Le premier concerne le recrutement des inspecteurs ; une nouveauté essentielle aux yeux de la cheffe du service de l’IGAC, Laurence Tison-Vuillaume. « Ceux-ci seront désormais recrutés pour quelques années, puis reprendront d’autres fonctions opérationnelles ailleurs, ce qui créera une nouvelle dynamique d’emploi intéressante », explique-t-elle. Grâce à un assouplissement des critères de sélection, il sera en outre possible de faire appel à des profils plus divers mais aussi plus jeunes, alors que jusqu’ici la plupart des personnes rejoignaient l’IGAC dans la dernière partie de leur carrière.
Un autre point a trait à la réactivation d’un comité de coordination « chargé notamment d’établir la programmation de missions et de travaux communs à l’inspection générale des affaires culturelles et aux services chargés d’une mission d’inspection spécialisée », mentionne le décret. Aujourd’hui, le ministère de la Culture est doté de deux inspections spécialisées : l’Inspection des patrimoines (qui a été intégrée à la Délégation à l’inspection, à la recherche et à l’innovation–DIRI) et l’Inspection de la création artistique (reliée à la Direction générale de la création artistique–DGCA). L’IGAC coordonne les travaux d’ensemble en matière d’évaluation.
Enfin, le décret vient renforcer l’indépendance des inspectrices et inspecteurs des affaires culturelles dans la conduite de leurs missions d’évaluation, de conseil et de contrôle. « Ils sont libres de leurs analyses et conclusions. Un inspecteur général ou un inspecteur peut refuser d’apposer sa signature à un rapport dont il ne partage pas tout ou partie des conclusions », indique le texte. Tout en affirmant que cette indépendance existait déjà, Laurence Tison-Vuillaume estime important de rappeler les garanties attachées à la fonction, en particulier la liberté, « fondement même du travail des inspections », souligne-t-elle.