La recherche de financements est essentielle pour que votre projet voit le jour, elle s’anticipe. Vous devez connaître les différentes subventions publiques et aides privées auxquelles vous pouvez prétendre. Intéressez-vous, longtemps avant les premières répétitions envisagées, à leur fonctionnement et leur temporalité, certaines n’ayant qu’une commission par an.
Un dossier de demande d’aide peut être long à préparer, il faut réunir de nombreuses pièces comme, par exemple, une note d’intention, les biographies des membres de l’équipe, les budgets de création et d’exploitation, les comptes rendus d’activité et les comptes de résultat de l’association productrice du spectacle et les lettres d’engagement des structures partenaires.
Il existe différentes subventions à solliciter lors des montages de production de spectacle, ce sont des aides à la création. D’autres aides peuvent venir en complément, comme les aides au fonctionnement de la compagnie ou les remplacer comme le conventionnement.
Quel soutien chercher auprès des structures culturelles ?
Selon leurs missions et leur politique en matière de soutien à la création, les structures culturelles peuvent participer au financement de votre production, selon plusieurs modalités :
- par un apport en coproduction (mise de fonds) ;
- par un engagement de coréalisation (accueil du spectacle sans mise de fonds et partage de la billetterie au moment des représentations) ;
- ou par un pré-achat de représentations (qui correspond à une cession du spectacle, mais à l’avance – ça n’apporte pas d’argent à la création, mais ça avance de l’argent en terme de trésorerie).
Les structures culturelles peuvent aussi apporter un soutien matériel notamment par des lieux de répétitions, des résidences de recherche et de création et des dispositifs d’accueil des artistes.
En pratique, les théâtres privés proposent davantage des contrats de location ou de coréalisation.
Les aides des commmunes et des collectivités
Les villes et les collectivités territoriales peuvent être des partenaires fidèles et de réels soutiens. Vous devez tisser des liens avec les personnes attachées aux services culturels de votre ville et de son agglomération.
Les Conseils (ou assemblées) municipaux, généraux, régionaux, les communautés de communes disposent en principe d’un élu chargé de la culture, d’un service culturel et de moyens prévus à cet effet. Chaque collectivité détermine ses propres critères.
Parmi les autres pistes à explorer, citons aussi les contrats de ville. Passés entre l’État et les collectivités territoriales, ils favorisent l’amélioration des conditions de vie des habitants des quartiers en difficultés en agissant sur la cohésion sociale, le cadre de vie et le renouvellement urbain. Les contrats de ville comportent un volet culturel qui concerne aussi bien l’accès à la culture et à la pratique artistique, la reconstruction du lien social à travers des résidences d’artiste ou des processus de création en immersion. Si votre démarche s’inscrit dans cette philosophie, vous pouvez déposer un dossier en répondant à l’appel à projet, publié par les maires et les préfets.
Enfin, les artistes qui souhaitent développer une création en lien avec des actions d’éducation artistique et culturelle (EAC), au contact des jeunes par exemple lors de résidences dans des établissements scolaires, peuvent solliciter des subventions spécifiques.
Les aides des départements
Le conseil départemental est l’assemblée délibérante du département en tant que collectivité territoriale. Il est formé par la réunion des conseillers départementaux.
Chaque département et chaque collectivité mène sa propre politique d’aides à la culture. Soyez attentifs à leurs propositions en ligne sur les sites des départements et des collectivités territoriales. Vous pouvez aussi contacter leurs services culturels. Il existe également différentes agences culturelles départementales qui pourront vous orienter dans vos recherches.
La Fédération des Arts Vivants et Départements valorise les politiques et l’aménagement culturels des territoires départementaux et favorise le dialogue avec les élus en charge de la culture, les services administratifs des départements et de l’Etat, les institutions et les organismes culturels et contribue à la mise en œuvre d’une nouvelle étape de la décentralisation culturelle et au développement de partenariats innovants.
Les aides régionales
En région, les aides sont traitées soit directement par le conseil régional, c’est le cas pour les régions Centre-Val de Loire, Corse, Hauts-de-France, Île-de-France, Pays de la Loire, soit par des organismes (associations ou Établissement Publics de Coopération Culturelle) financés dans le cadre de la politique culturelle des Conseils régionaux, appelés « Agences culturelles ».
Le conseil régional est l'assemblée délibérante de la région. Il est composé de conseillers régionaux. Son fonctionnement est calqué sur celui des conseils départementaux.
Certaines demandes sont des demandes de subventions d’autres prennent la forme d’appels à projets. Nous vous conseillons d’être en contact régulier avec l’équipe de l’Agence régionale de votre région ou s’il n’en existe pas ou plus, d’aller régulièrement sur les pages « Aides » des sites de votre région et, dans la mesure du possible, d’être abonné à leur lettre d’information afin d’être au courant des appels à projets en cours.
Les aides, plus ou moins détaillées ici, ne sont pas exhaustives.
La région Auvergne Rhône-Alpes dispose d'une Agence régionale Auvergne Rhône Alpes Spectacle vivant.
Auvergne Rhône-Alpes Spectacle Vivant est un pôle d’accompagnement, d’échanges et de ressources pour les acteurs de la région, engagé dans le développement et la facilitation d’initiatives artistiques et culturelles, essentiellement dans le spectacle vivant.
- Des actions ouvertes à tous et menées en partenariat avec les autres structures du secteur culturel : Auvergne Rhône-Alpes livre et lecture, Pôle emploi Scènes et Images, Afdas, Cap rural…
- La mise en œuvre de dispositifs collectifs d’accompagnement, d’échanges et de sensibilisation visant la pérennisation et le développement des structures.
- Des thématiques transversales à toutes les esthétiques artistiques : modèles économiques, évolutions juridiques, emploi, développement de projets, équité territoriale…
- Des méthodes d’animation participative faisant appel à l’intelligence collective.
- Une veille sur les évolutions sociétales pouvant impacter le secteur.
- Une association de plus de 350 adhérents incluant des réseaux, syndicats et fédérations du spectacle vivant.
La région Bourgogne-Franche-Comté dispose d'une association régionale Lab - Liaisons Arts Bourgogne.
Le lab est une association régionale qui apporte son appui aux acteurs du spectacle vivant en mettant en place des outils de ressource, de coopération et d'accompagnement et de formation. Le lab est particulièrement attentif aux projets innovants et à la circulation des pratiques en participant à des actions interrégionales et à des programmes européens.
La région Bretagne dispose d'une agence régionale Spectacle vivant en Bretagne – SVB.
Spectacle Vivant en Bretagne contribue à la diffusion, prioritairement en France et à l’étranger, des équipes artistiques professionnelles implantées en Bretagne. Son travail repose sur le développement de la diffusion, la coopération, la prospective en proposant des conseils en stratégie, une mise en réseau, le soutien à la mobilité et les aides financières à la diffusion et la formation.
La région Centre-val de Loire ne dispose pas d'agence régionale, les aides sont à retrouver directement sur le site de la région.
La collectivité de Corse ne dispose pas d'agence régionale, vous trouverez ses dispositifs d'aides directement sur son site.
La région Grand Est dispose d'une agence culturelle.
L’Agence culturelle Grand Est favorise la rencontre entre œuvres, artistes et publics.
La mission du pôle Spectacle vivant est de renforcer les porteurs de projets artistiques dans leur structuration et de les guider dans leur développement. Cela se traduit par la mise en œuvre de modes d’accompagnements qui concernent les directions d’équipements culturels, les équipes en charge de la médiation, de la technique, et les équipes artistiques.
La région Hauts de France ne dispose pas d'agence régionale, vous trouverez ses dispositifs d'aide directement sur son site.
La région Ile de France ne dispose plus d'agence régionale. Vous trouverez ci-dessous un récapitulatif non exhaustif d'aides qu'elle propose, le plus souvent via des appels à projets en ligne.
L’objectif commun de ces aides est de renforcer la relation entre le public et les œuvres dans une logique durable et ambitieuse. L’attribution de ces aides est guidée par une logique de rééquilibrage territorial de l’offre culturelle. Elles sont destinées aux équipes faisant un réel travail d’ancrage sur les territoires.
Les aides évoquées ici ne sont qu’une partie des aides proposées par la Région Ile de France.
Fonds régional pour les talents émergents (FoRTE) - Bourse aux jeunes artistes
Ce dispositif ne dépend pas du service spectacle vivant. Le Fonds régional pour les talents émergents permet à de jeunes artistes de 18 à 30 ans d'être aidés financièrement et accompagnés pour leur première œuvre professionnelle en Île-de-France. Il a pour vocation de soutenir et d'accompagner les jeunes artistes et créateurs dans la production de leur première création professionnelle en Île-de-France
FoRTE s'adresse aux jeunes artistes et créateurs, diplômés d'une école d'art ou de culture, résidant en Île-de-France. Ils co-candidatent impérativement avec une structure qui s'engage à les accompagner dans la réalisation de leur projet et dans leur insertion professionnelle, pour une durée soumise n’excédant pas 10 mois.
La bourse d’aide pour l’émergence artistique correspond à la rémunération du jeune talent pour son travail artistique au cours du conventionnement, de 10 mois maximum, ainsi qu’aux dépenses directement afférentes à son projet. La bourse peut représenter jusqu'à l'équivalent de 2.500€ par mois. L’aide ne sera pas cumulable avec des aides régionales issues d’autres dispositifs régionaux.
La Région Ile de France soutient également la création et à la diffusion des œuvres via une aide à la création en fonctionnement à destination des compagnies francilienne ayant au moins un an d’existence et assurant la production déléguée d’un projet de création justifiant d’au moins 2 coproducteurs financiers avérés dont 1 francilien.
L’équipe artistique du projet doit pouvoir justifier d’au moins 2 créations antérieures sauf pour les musiques actuelles, les arts de la rue et le cirque sous chapiteau avec 1 seule création antérieure requise. Les répétitions doivent se dérouler majoritairement en Île-de-France et le projet de création doit justifier d’un volume minimum de représentations en Île-de- France. Le soutien régional est plafonné à 40% du budget éligible du projet dans la limite de 40 000 €. Un bonus est possible pour les projets majoritairement diffusés en grande couronne.
Les Aides à la diffusion des œuvres
Les aides à la diffusion, à destination des compagnies, ont pour but d’améliorer la durée de vie des spectacles et les conditions de diffusion en Île-de-France. L’équipe artistique doit justifier d’au moins une création professionnelle antérieure dans le champ esthétique concerné. L’aide vise à soutenir la diversité de l’offre artistique de façon égale sur tous le territoire francilien y compris dans des lieux non dédiés au spectacle vivant afin de toucher le plus grand nombre.
Le soutien régional est plafonné à 50% du budget éligible dans la limite de 40 000€.
Elle se décline en trois axes
L’aide à la tournée régionale
La diffusion du spectacle doit se dérouler dans deux départements franciliens hors Paris et doit justifier d’un volume minimum de représentations en Île-de-France sur une même saison (différent suivant les champs disciplinaires et les territoires de diffusion.) La diffusion doit être formalisée par des contrats de cession ou d’engagement. Les contrats de coréalisation sont acceptés sous certaines conditions.
L’aide à la diffusion en communes rurales ou périurbaines ou dans des lieux non dédiés au spectacle vivant
Le spectacle doit être adapté techniquement aux lieux de diffusion et s’accompagner d’un projet de médiation culturelle. Sa diffusion doit justifier d’un volume minimum de représentations (différent suivant les champs disciplinaires) en Île-de-France sur une même saison et dans deux lieux distincts et doit être formalisée par des contrats de cession ou d’engagement (les contrats de coréalisation et de location ne sont pas acceptés). Pour la diffusion en communes rurales ou périurbaines, le projet doit se dérouler dans des communes franciliennes de moins de 20 000 habitants. Pour les lieux non dédiés au spectacle vivant, le projet peut se dérouler dans tous les départements franciliens sauf à Paris.
L’aide à la série
Le spectacle doit se dérouler dans des salles d’au moins 70 places et doit justifier d’un volume minimum de représentations (différent suivant les champs disciplinaires et les territoires de diffusion) dans un même lieu en Île-de-France sur une durée maximum d’un trimestre. Ces représentations doivent être formalisées par des contrats de cession ou d’engagement. Les contrats de coréalisation sont acceptés sous certaines conditions.
Aide à la résidence territoriale
Cette aide, à destination des compagnies franciliennes professionnelles ayant au moins un an d’existence, vise à soutenir la présence d’artistes sur le territoire francilien sur une durée d’au moins quatre semaines. Le projet doit avoir un co-financeur avéré. La résidence territoriale doit être formalisée par une convention précisant le contenu de la résidence et comporter un volet important de travail artistique à destination des habitants du territoire et notamment des jeunes, en s’appuyant sur sur une diversité d’acteurs du territoire. Le soutien régional est compris entre 5 000 € et 40 000 € plafonné à 50% du budget éligible du projet. L’aide est renouvelable une fois sur le même projet.
Aide à l’investissement aux structures itinérantes
L’aide vise à accompagner la construction, la restauration et l'acquisition des structures itinérantes. Sont concernées, les structures itinérantes (chapiteaux, péniches, yourtes…) accueillant des manifestations culturelles ou permettant la réalisation d'actions culturelles. Le projet de la structure doit accueillir des manifestations culturelles réalisées avec des équipes professionnelles et/ou développer des actions de sensibilisation des publics.
Le soutien régional est plafonné à 30% du budget d’investissement, dans la limite d’un montant maximum de subvention plafonné à 300 000€. La structure porteuse doit financer au minimum 20% du budget d’investissement.
L’Aide à la permanence artistique et culturelle (PAC)
L’aide à la permanence artistique et culturelle pour les compagnies vise à soutenir l’implantation territoriale et l’activité des équipes artistiques en Île-de-France.
Cette aide s’adresse aux équipes artistiques professionnelles franciliennes ayant au moins un an d’existence et un partenaire financier public avéré. La demande de PAC doit comprendre des résidences d’une durée significative en Île-de-France, au moins une création et de la diffusion en Île-de-France et des partenariats sur le territoire francilien et une ouverture vers les publics et de l’action culturelle à destination du publics lycéens franciliens. Le soutien régional est plafonné à 40% du budget du projet dans la limite de 150 000 €.
La région Normandie dispose d'une agence culturelle, l'Office de Diffusion et d'Information Artistique - ODIA.
L’ODIA Normandie accompagne les équipes artistiques professionnelles implantées en Normandie en leur apportant un soutien à la diffusion et en favorisant leur rayonnement.
L’Office développe ses activités autour de cinq axes :
- Le conseil et le développement
- Le soutien à la diffusion artistique
- La mise en réseau des professionnels
- L’information et la qualification du secteur
- L’Europe et l’international
Pour mener à bien ses missions, l'ODIA Normandie développe un travail de conseil et de mise en réseau, relaie l’information artistique, culturelle et technique (site internet, lettres électroniques, réunions professionnelles d’information…), favorise la qualification du secteur du spectacle vivant en termes de conseil, d’accompagnement individuel et de coordination d’actions de formation et accorde des aides financières afin que les spectacles soient accueillis dans de bonnes conditions techniques et financières.
La région Nouvelle-Aquitaine dispose d'une agence culturelle, l’Office Artistique de la région Nouvelle-Aquitaine, l'OARA.
L’Office Artistique de la région Nouvelle-Aquitaine accompagne les équipes artistiques néo-aquitaines dans leur développement, contribue à la structuration et à l’animation de la filière et favoriser une offre artistique et culturelle équitable en région.
Pour mettre en œuvre ses missions, l’OARA :
- coproduit des projets de création
- attribue des bourses d’écriture dramatique
- organise des résidences de recherche et d’expérimentation
- aide à la diffusion des spectacles en et hors région Nouvelle-Aquitaine
- propose des journées de visionnage de spectacles
- multiplie les journées professionnelles (séminaires, colloques, conférences…)
- anime un projet d’action culturelle
Au-delà ces dispositifs qui se traduisent chaque saison par des centaines d’actions concrètes, l’OARA joue un rôle d’ensemblier afin de provoquer des pratiques coopérées et solidaires.
La région Occitanie dispose d'une agence régionale, Occitanie en scène.
Occitanie en scène, association régionale de développement du spectacle vivant en Occitanie a pour but de contribuer au développement artistique et culturel en Occitanie dans l’objectif d’en faire une région dynamique pour les créateurs qui y vivent et une terre d’émergence de nouvelles formes artistiques, dans une perspective d’aménagement culturel du territoire et de réduction des inégalités d’accès à la création artistique.
La région Pays de la Loire ne dispose pas d'agence régionale.
La région Pays de la Loire entend favoriser l’ancrage sur le territoire de projets artistiques forts, par leur qualité artistique, leur viabilité économique et leur inscription dans les réseaux régionaux. Elle encourage la jeune création et le renouvellement artistique du territoire, avec la possibilité de soutenir une première création. La Région favorise aussi l’expérimentation avec une aide possible au titre d’une maquette. Enfin, pour de prolonger la durée d’exploitation des spectacles, la Région soutient la reprise de spectacles dans certaines conditions.
Aide à la création
Soutenir la création de spectacles des équipes artistiques régionales, émergentes ou confirmées, dans toutes les disciplines du spectacle vivant.
Aide au fonctionnement des équipes artistiques du spectacle vivant
Soutenir le fonctionnement des équipes artistiques professionnelles ligériennes, ayant une reconnaissance régionale ou nationale et menant une activité de création, diffusion et action culturelle.
Aide à la résidence artistique territoriale
Soutenir le développement des résidences artistiques de territoire, dans toutes les disciplines : spectacle vivant, livre, arts visuels, cinéma, audiovisuel.
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur dispose dune agence régionale Arsud.
L'agence régionale des arts du spectacle et de la culture en Provence-Alpes-Côte d’Azur - Arsud accompagne le développement des arts du spectacle en développant des actions en faveur de la culture et plus particulièrement du spectacle vivant auprès des institutions publiques et des opérateurs culturels. Elle offre des services dans les domaines du conseil et de l’accompagnement, de la formation, de l’information et de l’observation.
La Collaborative
Certaines agences culturelles se sont regroupées au sein de la Collaborative.
Créée en 2016, l’association La Collaborative réunit l’Agence culturelle Grand Est, l’OARA Nouvelle-Aquitaine, Occitanie en scène, l’ODIA Normandie et Spectacle vivant en Bretagne. Ces 5 agences régionales de développement artistique et culturel sont principalement dédiées au spectacle vivant et partagent une vision opérationnelle du service public de la culture.
Elles ont un engagement commun : la diffusion des œuvres et l’accompagnement des équipes artistiques, à l’intérieur et à l’extérieur de leur territoire régional.
Les objectifs principaux de la Collaborative :
- Amplifier des coopérations concrètes au service de la diffusion et de la visibilité de projets artistiques, à l’échelle nationale et internationale
- Créer un espace d’échanges, de transferts d’expériences, de mutualisation de ressources, au service des artistes
- Développer une pensée et une parole communes, au service des professionnels et des collectivités publiques
- Innover par la transversalité, par la culture de l’expérimentation et la diversification des modes d’action
- Appuyer les politiques publiques de la culture, au service de tous.
Cinq territoires ultramarins font partie intégrante de Régions de France : les Régions Guadeloupe et Réunion, les Collectivités territoriales de Guyane et de Martinique, ainsi que le Département de Mayotte.
Deux Collectivités ultramarines en sont membres associés: Saint-Martin et Saint-Pierre et Miquelon.
La Commission Outre-mer a pour vocation de faciliter les échanges entre des territoires parfois éloignés de milliers de kilomètres mais réunis par les mêmes préoccupations en termes notamment de spécificités institutionnelles et territoriales, d’emploi, de formation, d’éducation, de culture, de transition énergétique ou de rayonnement sur des aires géographiques stratégiques (Océan Indien, Caraïbes, Amérique du Sud).
Les aides de l’État
L’État, à travers le ministère de la Culture propose un certain nombre d’aides pour financer vos projets. Ces aides sont traitées, soit au sein de la Direction Générale de la Création Artistique (DGCA), soit auprès du Centre national des arts du cirque de la rue et du théâtre (ARTCENA), soit auprès des Directions Régionales des Affaires Culturelles en Région (DRAC)… Les aides nationales de l’État sont cadrées par des décrets.
Le dispositif compagnonnage a pour but de favoriser la transmission et l'insertion professionnelle au sein de compagnies de théâtre, marionnettes, arts du cirque et de la rue, subventionnées par le ministère de la Culture.
Le compagnonnage est un processus permettant, dans un temps donné de l'ordre d'une saison, l'organisation de séquences d'échanges et de travail entre une équipe artistique et un compagnon, jeune metteur en scène ou auteur. L'élaboration d'un calendrier détaillant ces temps de travail doit ainsi être l'élément pivot de toute recherche d'une inscription dans le dispositif compagnonnage. Les échanges transrégionaux devront être recherchés, en particulier en direction des régions d’outre‐mer.
Ce dispositif présente un intérêt premier en termes de professionnalisation des équipes artistiques, voire de soutien à l'émergence. Il ne peut être assimilé à une aide à la production, ou à une commande de texte, même s’il intègre ces finalités.
Il existe deux types de compagnonnage : le compagnonnage auteur et le compagnonnage plateau.
Le compagnonnage auteur a pour but d’encourager équipes artistiques et auteurs contemporains à travailler ensemble et à partager des temps d’échanges au cours du processus d’écriture et d’adaptation du texte au plateau. Inscrite dans la durée (entre 1 et 2 ans au minimum), cette collaboration doit nécessairement comprendre la commande d'une œuvre nouvelle (hors adaptation) à un ou des auteurs et assurer la participation du (des) auteur(s) à son montage et à sa présentation au public. Ce dispositif vise à accompagner la collaboration entre un (ou des) auteur(s) extérieur(s) à la compagnie et la compagnie elle‐même. Il se distingue également d’une aide à la production en ce qu’il doit permettre le financement de la commande à l’auteur et des temps d’échanges significatifs avec la compagnie en vue de son adaptation au plateau.
Le compagnonnage plateau a pour objectif de permettre à des compagnies conventionnées, disposant d'espaces et de moyens de travail adaptés, d'accompagner des artistes en début de parcours professionnel afin de leur offrir la possibilité d'appréhender concrètement l'ensemble des aspects du métier et plus particulièrement de concevoir et réaliser des spectacles, dans un esprit à la fois de transmission, de partage d’expérience et de savoir‐faire. Le « tissage » des partenariats ainsi réalisés doit à terme permettre une implantation territoriale réussie et favoriser l'accès à l'aide au projet pour de jeunes équipes.
Ce dispositif est coordonné au niveau national par la DGCA. Les demandes doivent cependant transiter par les DRAC dont dépendent les compagnies accueillantes.
Le dispositif national d’Aide à la création de textes dramatiques a pour mission le repérage et l’accompagnement des auteurs dramatiques contemporains francophones. Il a été créé en 1947, et depuis 2007, ARTCENA en assure la coordination par délégation du ministère de la Culture.
Les demandes sont présentées par des structures professionnelles de création, notamment des compagnies des arts du cirque (ou leurs producteurs délégués). Un même porteur de projet (artiste, compagnie ou producteur délégué) ne peut présenter qu’une demande d’aide par année civile. Il ne peut bénéficier d’une telle aide deux années de suite, quel que soit le projet.
Cette aide peut être cumulée avec l’aide au projet en DRAC sur le même projet et quelle que soit l'année. Le soutien de la DGCA est apporté aux projets dont l’envergure nécessite une aide supplémentaire en complément des crédits attribués par la DRAC dont relève le siège social de la compagnie.
Une attention particulière sera portée sur :
- l’originalité du projet et sa contribution à la diversité de la création ;
- l’ampleur du projet eu égard à son ambition artistique, à ses modalités de production et aux compétences mises en œuvre
- les perspectives de diffusion du projet et sa viabilité économique
- les techniques de cirque utilisées et leur implication dans le propos artistique du projet
- le choix de l’espace scénique
- les conditions de réalisation du projet (répétitions, résidences...) et la politique salariale
- le montage de la production (coproductions, soutiens divers...)
Le budget présenté doit comporter d'autres ressources que l'aide demandée à l'Etat, celle-ci ne doit pas être majoritaire.
Une attention particulière sera apportée aux projets dont les coproducteurs sont multiples et répartis sur l’ensemble du territoire national.
L’Aide à l'itinérance des cirques soutient les cirques (compagnies ou entreprises) ayant fait le choix de l'itinérance sous chapiteau dans une démarche artistique cohérente et de qualité. Sont éligibles à l'aide à l'itinérance les cirques qui diffusent régulièrement leurs spectacles sous chapiteau en itinérance. Cette aide a pour but d’alléger les frais de transport et d'installation des chapiteaux supportés par les établissements culturels qui achètent des spectacles de cirque sous chapiteau dans le cadre de leurs programmations ou par les cirques proposant leurs spectacles en auto-production et de promouvoir la diffusion du cirque sur les territoires les plus divers dans un souci de sensibilisation et d'élargissement des publics, d'une part, et de qualité de spectacles proposés, d'autre part.
L'aide à l'itinérance a pour objet les coûts spécifiques de l’itinérance du chapiteau : coût de montage et démontage, frais d’approche (fioul, autoroute, etc.), coût de maintien courant du matériel, salaires de la main d'œuvre nécessaire à l'itinérance du chapiteau. Les autres coûts relatifs à la tournée (rémunération des artistes, administratifs, communication, fongible, etc.) ne rentrent pas dans l'objet de cette aide.
L'aide à itinérance est attribuée à des cirques (compagnies ou entreprises) sur une saison d'itinérance (12 mois maximum).
Les cirques doivent être résidents en France ; être propriétaires du chapiteau utilisé pour l'itinérance ; justifier d'une expérience en gestion d'un chapiteau et justifier d'au moins deux années d'activité professionnelle.
Cette aide peut éventuellement être attribuée pour une deuxième saison d'itinérance, à condition que les critères d'éligibilité soient toujours réunis, mais ne peut être reconduite plus de deux fois consécutives.
La SACD et la DGCA ont mis en place un dispositif d’accompagnement des écritures originales pour l’espace public Écrire pour la rue. Il s’agit de reconnaître la singularité des écritures pour l’espace public et les auteurs/concepteurs qui l’incarnent, d’accompagner financièrement les auteurs/concepteurs dans la phase d’élaboration des écritures, de favoriser ces démarches dans des lieux et avec des partenaires qui poursuivront ces projets jusqu’à leur aboutissement, d’inciter des démarches innovantes impliquant les publics, avec des rencontres artistiques élargies, en tenant compte des enjeux liés à l’espace public.
Cette aide accompagne les auteurs/concepteurs au cours de la phase de recherche et d'écriture précédant la création et la production de l'œuvre. Sont concernées les écritures originales des arts de la rue qui visent à améliorer la qualité des écritures pour l’espace public, impulser leur originalité et mieux structurer les méthodes d’élaboration. Le processus d'écriture qui fonde la demande d'aide doit se situer bien en amont de la phase de production.
L’aide « Écrire pour la rue » permet plus particulièrement de soutenir financièrement la recherche documentaire préalable à la phase d'écriture (y compris les frais liés aux repérages sur les sites) et les collaborations afin d'approfondir et d'enrichir le concept qui sous-tend l'écriture en cours et la rémunération des artistes et collaborateurs artistiques impliqués dans le projet d’écriture.
Il ne s’agit pas d’un soutien à la production, même dans sa phase initiale, mais bien d’un accompagnement à la conception de la démarche de création, prenant notamment en compte les besoins spécifiques induits par une approche originale de l'espace public et de la relation aux publics.
Le projet doit être présenté conjointement par le(s) artiste(s) concepteur(s) et la structure d’accueil qui accompagne la démarche d’écriture.
L’aide s’articule en 2 parties : une bourse d’écriture de 1 000 euros versée par la SACD au(x) artiste(s) concepteur(s) ; une aide à l’accompagnement de la démarche d’écriture de 5 640 euros versée par la DGCA à la structure d’accueil avec laquelle le(s) artiste(s) concepteur(s) veulent collaborer.
"Écrire pour le cirque" est une aide destinée aux équipes circassiennes, créée par ARTCENA en 2022 avec le soutien du ministère de la Culture. Pour poursuivre l'évolution esthétique du cirque et conforter leur démarche artistique, les auteurs de cirque doivent pouvoir dédier des temps de travail à la composition de leur création et s’appuyer sur des collaborations dramaturgiques. Au regard de ces constats nourris par les retours du terrain qu’a collectés ARTCENA, « Écrire pour le cirque » apporte une première réponse concrète aux besoins des compagnies et aux enjeux du secteur.
Doté par le ministère de la Culture de 50 000 euros par an, ce dispositif soutiendra l’écriture dramaturgique en donnant aux auteurs de cirque des moyens dédiés, tant pour constituer des corpus documentaires destinés à nourrir leurs réflexions et leurs imaginaires que pour travailler leur écriture avec un dramaturge lors de résidences.
Les Directions régionales des affaires culturelles attribuent des aides au projet de création. L’objectif est de soutenir une prise de risque de la part de jeunes artistes ou de donner les moyens à une équipe ou à un artiste confirmé d’entreprendre une production ambitieuse. Le dépôt et l’éligibilité des demandes suivent des critères et une procédure précise. Il faut bien vous renseigner. Pour espérer obtenir ces aides, votre spectacle doit bénéficier de dates de diffusion mais aussi d’au moins un partenaire de production.
Aide ponctuelle s'adressant aux artistes et équipes confirmées, comme aux nouveaux talents, pour la réalisation de projets de qualité, singuliers, innovants ou nécessitant des moyens de production particulièrement ambitieux. Cette aide est attribuée pour soutenir la production d’une nouvelle création, ou permettre la reprise ou la recréation d’un spectacle après une période d’interruption (au moins 12 mois dans certains cas).
Pour être éligible, une série de documents artistiques, administratifs et financiers devront être fournis. Pensez à vous organiser bien en amont de la date de clôture pour avoir le temps de fournir l'ensemble des pièces justificatives comme de compléter le dossier. Renseignez-vous sur le site de votre DRAC pour connaître la liste des éléments à envoyer.
Ensuite, la décision d'attribution est prise à partir de l’avis exprimé par un comité d’experts et des appréciations portées par l’Inspection de la création artistique (DGCA) qui statuent sur la pertinence et la crédibilité artistique du projet, sur la qualité professionnelle de l’équipe artistique et technique pressentie ainsi que sur la faisabilité économique du projet. Après avis du comité d'experts, l'aide ainsi que son montant (min. 10 000 euros) sont confirmés directement par la DRAC.
L'arrêté du 16 décembre 2021 relatif aux conditions d'attribution et aux modalités de présentation des demandes d'aides déconcentrées au spectacle vivant a redéfini la demande de conventionnement. Si le conventionnement se destine à des compagnies confirmées sur le plan artistique et dont les réalisations ont un rayonnement au minimum national, ce dispositif vise une meilleure prise en compte du projet de création comme du parcours de l'équipe artistique. Les conventions sont établies sur la base d’un projet artistique spécifique lié à un cahier des charges d’une durée de 2 à 4 ans. La reconnaissance de la régularité professionnelle et des capacités de recherche, de création et de diffusion est nécessaire pour prétendre à cette aide.
Au même titre que les aides au projet, les décisions d'attribution sont prise à partir de l’avis exprimé par un comité d’experts et des appréciations portées par l’Inspection de la création artistique (DGCA) qui statuent sur la pertinence et la crédibilité artistique du projet, sur la qualité professionnelle de l’équipe artistique et technique pressentie ainsi que sur la faisabilité économique du projet. Après avis du comité d'experts, l'aide ainsi que son montant (min. 50 000 euros pour un conventionnement de 2 ans, 150 000 pour un conventionnement de 3 ans et 200 000 pour un conventionnement de 4 ans) sont confirmés directement par la DRAC.
Le DICRéAM est un dispositif de financement spécifique visant à soutenir le développement, la production et la diffusion d'œuvres novatrices ou expérimentales dans le domaine de la création artistique multimédia et numérique.
Fondé en 2002 à l’initiative du CNC, le DICRéAM (dispositif d’aide pour la création artistique multimédia et numérique) fait l’objet d’un partenariat institutionnel original entre le Centre National du Cinéma, le Centre National du Livre et différentes directions du ministère de la Culture.sqz »
Le DICRéAM encourage le développement de pratiques artistiques nouvelles, qui peuvent présenter un caractère collaboratif, participatif, et surtout transdisciplinaire, loin de tout académisme.
Le DICRéAM s’envisage comme un laboratoire favorisant le dialogue entre les différents champs de la création contemporaine (arts visuels, arts vivants, littérature, jeu vidéo…) à travers son soutien à des projets qui interrogent de façon expérimentale la question de l’écriture et des usages numériques.
Ce dispositif propose trois types d’aides distinctes aux conditions d’éligibilité et d’attribution différentes :
- aide au développement
- aide à la production
- aide à la diffusion
L’aide au développement est ouverte aux artistes-auteurs ou aux producteurs. L’aide à la production et à la diffusion aux producteurs. Les demandeurs ne peuvent pas solliciter simultanément une aide au développement et une aide à la production pour un même projet.
La commission internationale du théâtre francophone a été créée en 1987 afin de soutenir la réalisation de projets multilatéraux de création et de circulation théâtrale francophone, elle permet de soutenir des projets qui donnent aux artistes l’occasion de découvrir d’autres cultures francophones, d’enrichir leur démarche artistique et de conquérir de nouveaux publics.
La Commission internationale du théâtre francophone se réunit une fois par an et apporte son aide financière sur la base de deux programmes, l’un pour soutenir les coproductions dans toutes les étapes de création, production et circulation, l’autre pour permettre la réalisation d’une phase d’exploration ou de recherche sous forme de rencontres artistiques pouvant mener à une coproduction.
La Commission internationale du théâtre francophone est sensible à contribuer au renforcement de l’équité femmes-hommes et à encourager les démarches éco-responsables dans le secteur théâtral.
Le Fonds national pour l'emploi pérenne dans le spectacle, décliné en 9 mesures concrètes, est le premier fonds créé pour soutenir activement l’emploi pérenne dans le spectacle vivant et enregistré, dans le secteur public comme dans le secteur privé. Destiné aux entreprises du spectacle vivant et enregistré et aux artistes et techniciens qu’elles emploient, le fonds encourage la création d’emplois. Concrètement cela signifie que les aides portées par ce fonds agissent directement sur la création d’emplois en soutenant financièrement les entreprises et en consolidant l’emploi des salariés.
Le ministère aide les professionnels du spectacle vivant (compagnies, entreprises, écoles) à l'achat et au renouvellement des équipements nécessaires à leurs activités : travaux, matériel roulant, chauffages, équipement divers… Ces aides ne peuvent toutefois concerner l'achat de décors ou autre matériel périssable nécessaire à une production donnée.
Elles sont attribuées par les DRAC.
L’Institut français assure la promotion des artistes et des auteurs ainsi que la diffusion des œuvres qui contribuent à présenter une image innovante et dynamique de la création en France.
L’Institut français promeut la création artistique et littéraire française à l’étranger, en s’attachant à représenter les nouvelles formes de la création contemporaine et la diversité culturelle françaises (arts de la scène, musique, cinéma, arts visuels, littérature, numérique…). L'Institut français accompagne les artistes qui vivent et travaillent en France mais aussi en Afrique et dans la zone caribéenne.
Il favorise la mobilité des professionnels, des artistes et des écrivains à l’étranger et soutient la diffusion des œuvres françaises, en encourageant des partenariats et des co-productions internationales. Il assure la présence française dans les grandes manifestations internationales prescriptrices (festivals, biennales, foires,…).
L’Institut français contribue également à la diffusion, à la promotion et à la traduction des écrits et des auteurs français et francophones.
Les aides peuvent prendre différentes formes : information, conseil, évaluation, appui logistique, aide financière (prise en charge des frais de transports, d’assurance, etc.). Elles sont généralement attribuées dans le cadre de programmes ou d’événements mis en place par l'Institut français avec pour chacun des objectifs particuliers.
La programmation générale de l'Institut français est soumise, chaque année, à l’approbation de son conseil d’administration. Tout dossier de demande d’aide est doublement instruit :
- sur le plan de la politique culturelle menée dans le pays concerné, à partir d’orientations et de priorités définies avec le service culturel des ambassades, le réseau du ministère des Affaires étrangères (instituts et centres culturels à l’étranger) ainsi qu’avec les partenaires étrangers ;
- sur le plan artistique, avec l’aide de commissions techniques et de collèges de réflexion composés de professionnels, d’inspecteurs de la DGCA, de responsables du Département des affaires internationales (ministère de la Culture et de la Communication) et de l’Onda.
Le Jeune Théâtre National (JTN), créé en 1971, est une association loi 1901 subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication.
Les artistes (comédiennes et comédiens, scénographes, techniciens, metteurs en scène, dramaturges) issus du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique et de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg font partie du Jeune Théâtre National durant 3 ans après leur sortie.
Le JTN intervient dans la réalisation de spectacles en participant au remboursement d’une partie du salaire des artistes engagés par le producteur suite à une audition organisée par le JTN.
Ce soutien financier peut être accordé à tous les professionnels français ou étrangers exerçant dans l'art vivant : metteurs en scène de théâtre, de cirque, chorégraphes, etc.
La sélection se fait au regard du projet artistique, des rôles alloués aux artistes du JTN, du budget prévisionnel de production permettant la réalisation du projet, du nombre de représentations (pour les projets de théâtre une moyenne de 30 est généralement demandée).
Les principaux programmes de l'Union Européenne
Il n’est pas toujours évident de décrypter les différents programmes de soutien proposés par l’Union européenne, ni de savoir si sa structure est préparée pour ce type de développement. Si l’envie de changer d’échelle et de construire un projet à l’international vous intéresse, il est indispensable de bien comprendre la cartographie de ces opportunités et les prérequis à avoir pour se lancer en toute sérénité.
Les programmes européens soutiennent des projets favorisant le développement et la promotion de la culture et des valeurs européennes et il s’agit là d’une des premières raisons pouvant pousser une structure à répondre à un appel à projet européen. Ces valeurs devront être véhiculées pendant le projet et s’inscrire dans les résultats attendus à la fin de celui-ci ; elles seront le moteur sinon l’un des objectifs principaux d’une candidature.
Porter un projet européen apporte également de nombreux avantages :
- Aide financière pour travailler à l’échelle européenne : les appels à projets européens sont un levier financier important pour des structures qui souhaitent développer une collaboration à l’échelle européenne (hors tournée). Ils aident à la mise en œuvre d’un nouveau projet et peuvent couvrir, selon les programmes, des dépenses structurelles (salaires, autres coûts fixes, etc.) ou de production (voyages, hébergements, productions graphiques, etc.).
- Visibilité internationale et rayonnement de la structure ou du projet : construire et porter un projet à cette échelle apporte indéniablement une plus grande visibilité internationale à une structure. Quant à ses partenaires européens, il peuvent jouer un rôle de relais intéressant pour valoriser l’activité de la structure tandis que la labellisation du projet par les différents programmes de l’UE peut offrir un nouvel espace de communication et contribuer ainsi à renforcer sa stratégie d’internationalisation.
- Développement du réseau professionnel : intégrer l’un des programmes européens permet aux porteurs de projets de rencontrer d’autres organisations bénéficiaires, de partager des bonnes pratiques et d’enrichir ainsi leur propre réseau de potentiels partenaires internationaux. Au travers de la vie de leur projet, les bénéficiaires ont la possibilité d’identifier d’autres acteurs clés du secteur culturel européen et international : artistes, décideurs politiques, directeurs de lieux culturels et de festivals, universitaires, entre autres.
- Déploiement des compétences : enrichir son réseau permet parallèlement de consolider ses connaissances du secteur culturel et artistique au niveau européen et international. Porter un projet de cette envergure favorise aussi la montée en compétences sur les sujets de coopération, gouvernance partagée et financement européens. Tout cela participe de l’enrichissement et de la consolidation du savoir-faire et connaissances de la structure concernée.
Le programme Europe créative soutient les secteurs de la culture et de l’audiovisuel. Ses sous-programmes financent entre autres des initiatives encourageant la coopération culturelle, les plateformes et réseaux transfrontaliers et des initiatives dans la conception et distribution des œuvres audiovisuelles. Europe créative différencie les projets de petite et grande échelle selon le nombre de partenaires, et finance jusqu’à 60 % maximum d’un projet.
Le programme ERASMUS + - deuxième grande enveloppe budgétaire dédiée aux projets culturels - vise entre autres à développer les compétences professionnelles des acteurs de la culture, à encourager la création de partenariats de coopération transnationale avec des organisations d’autres pays afin de produire des solutions innovantes ou de partager les meilleures pratiques, et plus largement à moderniser le système de l’enseignement supérieur en promouvant des activités entres centres de formations, université, etc.
→ Guide Erasmus + 2019
L’UE propose de nombreux autres programmes de financements auxquels peuvent se rattacher des projets culturels. Il est important de ne pas se limiter aux seules enveloppes budgétaires dédiées à votre secteur, et d’aller chercher d’autres opportunités parmi les nombreuses propositions de l’Union européenne. Certains programmes viennent ainsi soutenir la coopération transfrontalière, transnationale ou interrégionale (comme le programme INTERREG), quand d’autres sont dédiés au soutien de l’emploi et investissent dans les initiatives pour l’emploi des jeunes dans la zone UE (comme le Fonds Social Européen). Enfin, d’autres programmes se concentrent sur la recherche et l’innovation et cherchent à renforcer des projets dans différents domaines qui œuvrent en ce sens. Le programme Horizon 2020 regroupe par exemple les financements de l'UE en matière de recherche et d'innovation et s’articule autour de plusieurs grands axes tels que les défis sociétaux.
Un projet culturel peut parfaitement se rapprocher d’un de ces objectifs et il est donc indispensable d’analyser ses différentes composantes et de cibler celles qui pourraient s’y attacher.
Quels sont les prérequis pour une structure avant de se lancer dans un projet européen ?
Il n’est pas anodin de se lancer dans un projet européen et il est donc important de bien comprendre et assimiler les prérequis que la structure doit avoir pour que la conception et l’écriture d’un projet ne soit pas infructueux ou pour ne pas se retrouver en difficulté dans sa mise en œuvre une fois l’appel à projet gagné. Obtenir un financement européen implique d’avoir un niveau de structuration assez avancé, une trésorerie solide, des ressources humaines à disposition pour la coordination du projet ainsi que des compétences précises en gestion de projet et en administration.
Le niveau de structuration : il est important de tenir en compte qu’un projet européen est régi par un cadre réglementaire qui peut se révéler contraignant et chronophage et qu’un niveau de structuration solide est ainsi essentiel pour garantir un suivi efficace du projet (mise en œuvre des activités, communication, suivi budgétaire, etc.). De même, un niveau de structuration minimum est nécessaire pour supporter la charge de travail supplémentaire et assurer ainsi la qualité des conditions de travail de l’équipe ; embaucher des personnes dédiées afin de renforcer l’équipe permanente peut ainsi se révéler une bonne stratégie.
Les ressources humaines et compétences : même si chaque appel à projet ne demande pas le même degré de suivi administratif ou la même quantité de livrables à fournir, il est certain que la structure doit être prête à dédier une partie non négligeable de son temps de travail à la coordination et le suivi budgétaire du projet. L’UE demande à ce titre un suivi précis particulier à ses règles comptables. Il faut donc prévoir qu'un temps de formation sera sûrement nécessaire pour assimiler les règles administratives propres à ce type de projet et qu’une personne référente pour ce suivi devra sûrement être choisie.
La trésorerie : bénéficier d’une aide européenne induit d’avoir une trésorerie solide, car la subvention est généralement versée en plusieurs fois. Il sera, de fait, peut-être nécessaire d’avancer des fonds pour une ou plusieurs activités. Par ailleurs, certaines subventions sont dédiées uniquement au projet, et la structure devra alors assurer les dépenses structurelles, notamment le coût salarial additionnel d’un chargé de projet international (si toutefois il est nécessaire d’embaucher une personne dédiée).
Les partenaires : un projet européen se fait rarement seul, et il faut donc avoir pensé aux partenaires avec lesquels se lancer. Une structure peut choisir de former un consortium avec des structures qu’elle connaît et avec qui elle a travaillé, mais peut aussi décider de se lancer avec des structures étrangères qui possèdent des compétences pertinentes ou qui font partie d’un secteur indispensable pour le projet. Il est alors possible de rechercher des partenaires par ses propres moyens, mais différents services peuvent aider à publier des offres de collaboration ou à trouver des organismes disposés à participer à des propositions. Il peut aussi être pertinent de regarder les organisations ayant déjà réalisé des projets internationaux, les sites des programmes proposent généralement une liste des anciens bénéficiaires.
Une fois ces prérequis en tête, il est maintenant possible de se lancer dans la conception d’un projet européen !
Le site de l’UE recense l’ensemble des financements et appels d’offres. En France, le Relais Culture Europe assure la fonction de Bureau Europe créative et est donc une bonne porte d’entrée pour les structures souhaitant s’informer, s’orienter, se renforcer et développer de nouveaux projets européens.
Il est aussi pertinent d’aller directement sur le site des programmes et appels d’offres afin d’y trouver une information parfois plus actualisée et liée à d’autres contenus qui peuvent être intéressants (anciens projets bénéficiaires, formation et aide à la conception de projet …).
Retrouvez la liste de tous les programmes sur le site de l'Union européenne ICI (en).