Choisir ses supports et canaux de communication nécessite de réfléchir à leur sens, à leur cible, à leurs avantages et à leurs inconvénients. Pensez au coût et au temps de réalisation. Sur chacun vous déclinerez votre identité visuelle (voir dans "Bâtir sa communication").
Les « basiques »
- Le dossier artistique (voir dans "Réaliser un dossier artistique")
- Le communiqué de presse
- Le dossier de presse
Les matériaux multimédias
- Photos : de répétition, de spectacle… : elles sont capitales. Faites appel si possible à un professionnel, auquel vous achèterez des images, afin de pouvoir les fournir « libres de droits » à vos lieux d’accueil, journalistes, relais de communication. Organisez une séance photo dédiée.
- Vidéo : teasers, interviews, captations… Le support vidéo est facile d’accès et livre d’emblée l’esthétique de votre projet. Il est partagé de manière virale sur les réseaux sociaux et séduit les professionnels comme le grand public. Toutefois, il doit être réalisé et monté avec soin, par une personne qui connaît les codes de l’audiovisuel (extraits, podcasts éditorialisés…).
- Sons : extraits, podcasts éditorialisés… Ces enregistrements peuvent être intéressants, alors que fleurissent actuellement des plateformes de diffusion de podcasts.
Les supports web
- Le site web est indispensable et permet une présentation multimédia de votre projet, mais aussi de toutes les réalisations passées. Il s’adresse aux professionnels comme au grand public. Attention à son coût, à sa conception et durant toute sa présence (hébergement). Il doit impérativement être mis à jour.
- Le blog est lui techniquement plus léger que le site internet. Il a été très utilisé par les artistes pour en faire le journal de leur création. Il est un peu moins utilisé actuellement, au profit des réseaux sociaux notamment.
- Les réseaux sociaux sont aujourd'hui, au même titre que le site internet, indispensables pour promouvoir votre activité. Attention toutefois à ne pas doubler votre message avec celui de votre site. Les réseaux sociaux permettent, eux, une plus grande réactivité, une plus grande diversité de contenus. Pensez à préciser votre style, votre image et votre expression avant de vous lancer.
Les supports papier
- L’affiche : créée pour l’espace public ; elle s’adresse au grand public. C’est un signe fort, mais elle est coûteuse en création, en impression et en campagne de diffusion.
- Le flyer est à destination de tous les publics. Il a l’avantage d’être facilement transmissible, mais il est éphémère et peut aussi s’avérer couteux, car il faut prévoir une campagne de dépôts et de tractage.
- La carte de visite pour laisser vos coordonnées dans la poche de votre interlocuteur.
Les canaux de communication
La communication est basée sur la répétition. Plus vous occupez d’espace et de canaux, plus vous aurez de la chance d’être repéré.
- La newsletter fidélise vos contacts et relance votre communication. Elle permet de renvoyer votre audience sur votre site. Attention toutefois à ne pas être trop récurrent.
- Le carton d’invitation numérique est à destination de vos soutiens, vos partenaires, et des relais indispensables au démarrage du bouche à oreille.
- L’email permet de personnaliser vos envois et est indispensable à vos relations partenariales (invitation à vos représentations, répétitions ouvertes...).
- Les réseaux sociaux permettent de fidéliser une communauté et d’interagir avec vos fans. Il faut définir une ligne éditoriale et poster régulièrement des contenus. Ils sont gratuits pour le moment, mais la visibilité des publications dépend d’algorithmes complexes qui poussent les utilisateurs à les sponsoriser. Vous pouvez y « raconter votre histoire », suivre toutes les étapes d’un spectacle. Incitez le public à réagir, car rien ne vaut des commentaires pour faire la réputation d’un spectacle. Et n’attachez pas trop d’importance à certains commentaires négatifs, l’essentiel est qu’on parle de vous !
- Réseaux d’affichage : régis par les municipalités, des sociétés de transports (Métro, SNCF…) ou des organismes privés, ils sont coûteux., mais permettent une visibilité dans l’espace public.
- Achats de publicité : sur des sites internet ou sur des supports papiers, les achats d’espace publicitaires peuvent être un plus. Ils peuvent faire l’objet de « partenariats médias » qui feront baisser le coût d’achat. Ils permettent de cibler avec précision votre segment de public.
- Envois postaux : de moins en moins utilisés, ils peuvent toutefois faire exception et être d’autant plus remarqués, si vous faites des supports papier singuliers.
Point de droit : Quelles sont les mentions à faire figurer de manière obligatoire sur vos documents de communication ?
Les documents de communication n’échappent pas à des règles strictes de mentions légales.
En France, selon le Code du travail, il est obligatoire de faire figurer sur les affiches et les prospectus le numéro de la licence de l’un au moins des entrepreneurs qui produisent ou diffusent le spectacle (article D 7122-25 du Code du travail). Ainsi, toute compagnie doit faire figurer le numéro de licence de 2e catégorie sur tous les supports de communication.
Il faut également veiller à ce qu’apparaissent :
- le nom du ou des auteur(s) des œuvres représentées (par exemple, le nom de l’auteur du texte, du traducteur, de la musique utilisée, etc.). Ceci afin de respecter le droit de paternité (article L121-1 du Code de la propriété intellectuelle) ;
- le nom de l’artiste interprète si l’image qui illustre l’affiche ou les tracts représente l’artiste dans le cadre de son interprétation (article L212-2 du Code de la propriété intellectuelle) ;
- le cas échéant, le nom et/ou le logo des partenaires financiers (co-producteurs, mécènes, organismes qui subventionnent la compagnie, etc.) conformément à ce qui aura été inscrit dans les conventions de partenariat ;
- le nom et l’adresse de l’imprimeur (article 3 de la loi du 29 juillet 1881).
La relation avec les médias
Les journalistes (ainsi que influenceurs) sont des prescripteurs avec lesquels on travaille sur la durée. N’envoyez pas vos dossiers de presse en masse, à un fichier qu’on vous aura fourni. Cela est inutile. Les journalistes sont sur-sollicités. Personnalisez au maximum votre relation, montrez que vous les connaissez.
Le soir de sa venue, n’attendez pas le journaliste à la sortie, relancez-le plutôt dans les jours qui suivent si besoin. Pensez à le remercier d’un article. Si l’article est négatif, ne réagissez pas, voyez cela de manière positive : on a parlé de vous, et l’on veut vous suivre, même dans vos faux-pas.
Par ailleurs, si on en a les moyens, s’adjoindre les services d’un(e) attaché(e) de presse est important : avec leur « carnet d’adresses », la prise de contacts est plus simple et ciblée. Ils pourront vous « coacher » lors des interviews.
Établir un plan de communication
Le plan de communication liste toutes les campagnes qui servent à faire connaître votre spectacle, leur temporalité, leur coût et leur prise en charge (par le lieu qui vous accueille ou par vous).
Il décrit les supports de communication, leur nombre, leur campagne de diffusion, les actions de médiation et de notoriété, ainsi que le plan média lié à votre spectacle.
Il dépend des cibles, d’un budget et des ressources humaines en présence. Il permet d’établir un rétroplanning (temps de rédaction, délai de fabrication en vue d’une diffusion à une date voulue).
Sans plan de communication, pas de public ! Le plan s’adapte au lieu dans lequel vous vous présenterez votre spectacle.
Le lieu qui vous accueille peut prendre en charge (partiellement ou entièrement) la communication de votre spectacle. Définissez cela ensemble. Cela est chiffré et figure dans le contrat que vous signez. Toutefois les deux partenaires doivent valider ces supports et vérifier les mentions.