Stéphanie Ruffier est professeure agrégée de Lettres et rédactrice spécialisée dans le spectacle vivant. Une rencontre impromptue avec le Théâtre de l’Unité l'amène à découvrir le Centre d’Art et de Plaisanterie, Scène nationale de Montbéliard, où elle se passionne pour les arts de la rue. Au cours d'études en littérature et en sciences politiques, elle s'intéresse à Brecht, aux écritures du réel, à la subversion et à la poétique de la rencontre en espace public. Elle enseigne actuellement le théâtre au lycée de Salins-Les-Bains et à l'Université de Besançon. Sillonnant les festivals, elle écrit pour Théâtre du Blog, L'Insatiable, Les Trois Coups, Canopé, l'Atelier 231, Chalon dans la rue... Suite à sa participation à un séminaire organisé par le Groupe ToNNe, elle collabore à un ouvrage consacré à la déambulation théâtrale et rédige l'appareil critique de la pièce Les Tondues (Périne Faivre) aux éditions Deuxième Epoque.

Rédacteur Stéphanie Ruffier
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« Phourbir » de belles histoires
par Stéphanie RuffierŒUVRERetrouvailles avec la fête perdue. Rencontre. Mystification. Pépite de réel. Chaque « spectacle » d’OpUS est une expérience inénarrable. Suffit de savoir qu’on y savoure l’instant présent : jeux avec une charismatique grand-mère, découverte d’objets farfelus pétris d’art brut, écoute de gens extra-ordinaires… Toujours à la bonne franquette. -
Marabout, bouts de ficelles et bric-à-brac
par Stéphanie RuffierPROCESSUSDe vieilles TSF, des carcasses de machines à coudre ou des vieux frigos à l’abandon ? Pascal Rome sait quoi en faire : « Je vois des choses, c’est très intuitif. Je détourne, j’assemble, je suis un aiguilleur. » Fonctionnant à l’emprunt, à la bonne idée filée, chacun de ses spectacles contient le germe d’un suivant. Pour créer, nulle mise en scène définitive : il privilégie l’expérimentation en famille et le droit à l’erreur. -
Périne Faivre, fille de Bourdieu
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Juste, à la rue
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par Stéphanie RuffierPROCESSUSCréer, pour Périne Faivre, c'est d'abord se laisser happer et envahir par un sujet. Dans une démarche ethnographique immersive, elle plonge dans les archives, films et livres, rassemble des documents et met en place des laboratoires artistiques. La matière recueillie va peu à peu imposer une forme qui valide et valorise le propos. -
« Ce que la vie signifie pour moi » par Les Chiennes Nationales
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« Apocalypse » de Marzouk Machine
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« Alter » de Kamchàtka
par Stéphanie RuffierCRITIQUECertaines expériences résistent à la description, paraissent davantage à vivre qu’à raconter. La fascinante déambulation nocturne de Kamchàtka est de celle-là : traversée dans une lande, d’où surgissent la mémoire des migrants, partage muet de gestes archaïques… Du théâtre embarqué qui bouscule et émerveille tout à la fois. -
« La Motivation » par la Cie Le dénouement qu'on voudrait
par Stéphanie RuffierCRITIQUEPour ne plus être les dindonnes de la farce, des femmes se cisèlent des spectacles sur mesure où, seules en scène, elles envoient du pâté : l'une se déguise en lapin chasseur de capitalistes néo-esclavagistes ; l'autre vulgarise les théories de la psychanalyse sur son trône. Bravo mesdames, dézinguez tout !