À l'occasion de TempsDanse #3 (13-26 mai 2019) et de La Danse Verticale en Kit (13-19 mai 2019) qui font conjointement entrer la danse à la BnF, ARTCENA consacre un dossier à la danse verticale.
Pour l'autrice Sylvie Clidière, qui retrace pour nous l'historique de cette discipline, on observe que « sa pratique illustre les passages de frontière actuels entre la danse, le sport et les arts de la rue ». Selon le journaliste Thomas Hahn, qui nous donne son point de vue sur la danse verticale, celle-ci exacerbe les qualités des arts de la rue : « changement du regard sur le paysage urbain traversé au quotidien, ouverture à une poétique subversive, renforcement du lien social (…). Danser à la verticale, c'est proposer une alternative à l'expansion horizontale par une utopie à la fois intime et urbaine ».
« Quelle discipline peut nous offrir la capacité de nous affranchir de la gravité, de franchir toutes les limites physiques et réglementaires de nos villes ? La danse verticale révèle des potentialités de nos villes, elle donne à voir une totale liberté spatiale. Cette pratique ouvre un nouveau rapport à l'espace aux autres arts, elle peut aussi servir de support à des questionnements de société ». C'est ainsi que Fabrice Guillot, directeur artistique de la compagnie Retouramont (co-organisateur de La Danse Verticale en Kit), parle de cette discipline qu'il a d'abord pratiquée avec son acolyte Antoine Le Ménestrel, avant de s'exercer au sein de l'illustre compagnie Roc In Lichen dirigée par Laura de Nercy et Bruno Dizien, les pionniers du genre. Nous avons longuement interrogé ces grandes figures de la discipline pour revenir sur leur parcours respectif, les faire parler de leurs œuvres, de leur art et de son évolution.
Enfin, après ces temps forts à découvrir à la BnF, nous proposerons un reportage autour de l'événement, ainsi que des captations de conférences, débats et de performances exceptionnelles. À suivre…