Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (automne 2014)
Espaces 34
[Espace théâtre]
2015
Dans un premier temps, on assiste à un effondrement. Ce qui était en place depuis toujours et qui définissait le paysage, l’extraction de l’énergie fossile au service de l’économie et de l’industrie, ne tient plus la route et s’écroule. Ainsi l’avenir est-il brutalement interrompu à cet endroit. Il reste des ombres, des silhouettes contre le ciel, de la suffocation et bien sûr énormément de mémoire.
Ensuite, il faut le temps que la poussière des événements retombe, que l’Histoire digère sa secousse. C’est lent parce que le passé, privé d’avenir, a tendance à faire de la graisse inutile, mais finalement les choses s’équilibrent peu à peu et la lumière reprend sa place dans le dispositif local. Comme dit l’autre, après l’hiver le printemps.
A partir de là, toute présence et toute action seront susceptibles d’être appelées à reconstruire. Volontairement ou involontairement. Consciemment ou inconsciemment. Sur place ou dans la fuite. Puisqu’il n’y a plus rien, il y a tout.
Un texte autour de la question, universelle, d’habiter quelque part.
Personnage(s)
- femme(s) : 5
- homme(s) : 5