Aide à la création - Cat. ENCOURAGEMENTS (automne 2011)
Le texte raconte la fin de la vie d'un frère, Pierre. Cette mort oblige la soeur, Ophélie, à être projetée dans une réalité dont elle ne veut pas. Elle est contrainte de se questionner sur sa propre identité et entame, malgré elle, un parcours initiatique. En manque d'elle-même, elle cherche indéfiniment à combler un vide, et paraît revivre sans cesse les mêmes situations. Cette errance labyrinthique l'amène à rencontrer des figures étranges, comme des apparitions éparses d'elle-même. Avec légèreté, ces spectres la questionnent, la bousculent puis repartent, la laissant de nouveau seule. Un seul reste, le voleur. Incarnation du présent, il porte sa force, son énergie, et la possibilité d'une renaissance pour Ophélie.
« Ceux qui tombent »interroge la façon dont la psyché humaine, déformée par le prisme de la peur et de l'ego, crée des mondes proches de la folie. L'histoire d'Ophélie l'entraîne vers ces mondes insensés, reflets de son inconscient : labyrinthiques inextricables, troubles et incertains.
Dans ce cheminement, chaque rencontre est une possibilité offerte à Ophélie de sortir de sa propre inconscience. Comme le Sphinx face à Oedipe, le Monstre de Pierre l'aide à accoucher d'elle-même. Elle tente de le fuir mais il la rappelle à l'ordre : «On a pas fini». Tant qu'elle n'a pas éprouvé la rencontre et ce qu'elle comporte de confrontation avec son inconscient et ses peurs, elle ne peut poursuivre sa route.
« L'accoucheur n'apporte, ne transmet rien à l'âme qui éveille. Il la laisse nue face à elle-même. » dit Socrate.
C'est cette extrême solitude, celle du manque de soi qu'Ophélie tente de fuir. Puis la mort vient, et la souffrance est telle qu'elle ne peut plus fuir. Il y a alors cette fenêtre qui permet aux choses d'être ce qu'elles sont. C'est ce passage que vit Ophélie, celui de la possibilité d'une ouverture.
Personnage(s)
- femme(s) : 6
- homme(s) : 5