Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (automne 2012)
Wattrin, un vieil acteur — un monstre sacré — va déjouer presque à en mourir son prochain spectacle. Sa mémoire devenue démentielle et gâtée par l’âge le fait improviser une tout autre pièce — sans doute bien meilleure ! — que le texte prévu. Le vieux cabot ne parle que de sa mort — mais il est toujours là. Sa fille, Hamlet, l’aime. Lui n’aime d’elle que l’image de lui-même... La mère d’Hamlet, la Reine de la Nuit, une ancienne diva — séparée depuis longtemps de Wattrin — se croit éternelle. Sa jeunesse, ses amours et ses crimes sont nécessairement sans fin. La vie d’Hamlet est une scène de mort éperdue entre son papa et sa maman. Elle n’a jamais rien reçu d’autre d’eux. Voilà pourquoi elle tombe amoureuse d’un singulier personnage — un diabolique homme d’affaires — un monstre (encore !) qu’elle confond avec le Prince charmant. Son amie Roberte voudrait lui ouvrir les yeux. Peine perdue : l’homme d’affaires est déjà devenu l’amant de la Reine de la Nuit. Les crimes de ses parents se sont déversés sur Hamlet : poison mortel. Un jeune barman, Cry, lui déclare naïvement son amour, mais Hamlet est déjà envoûtée. Elle n’est pas assez sûre de son innocence pour combattre la fatalité. Même son spectre revenu sur terre ne pourra la venger. Comme dans un vaudeville macabre, la mort d’Hamlet fera repartir la mécanique de l’amour, des crimes et de l’argent : l’homme d’affaires quitte la Reine de la Nuit pour convoler avec Roberte. Wattrin retrouve la Reine, comme pourrait le faire un vieux couple confortablement installé dans une toute nouvelle vie. .
Personnage(s)
- femme(s) : 3
- homme(s) : 5
- enfant(s) : 3