Aide à la création - Cat. ENCOURAGEMENTS (automne 2016)
Il n’y aura pas ici d’histoire. Je ne veux pas raconter d’histoire. Il n’y a plus d’histoire. Pas de place pour imaginer, la réalité est bien trop suffisante. Me raconter.
Ma mémoire m’a été contée. Je reconstitue. Je construis en reconstruisant. Je mets bout à bout les souvenirs restitués, c’est ce qui fabrique mon histoire. C’est comme si ma propre vie devenait une histoire qu’il fallait que je m’approprie.
Ma vie, une fiction.
Je n’ai jamais aimé les histoires.
Bien sûr : ma mémoire est une fiction,
pas de place pour une autre.
La Courbe de mon pied est la retranscription d’une mémoire construite. Le récit s’étend sur trois générations et commence à Casablanca en 1929. Il passe part Chatillon-sous-Bagneux en 1967, Genève en 1943, Strasbourg en 1980. Il se passe pourtant bien à Paris en 2016, ici et maintenant. Au travers d’évènements fondateurs aux échos troublants et qui agissent encore au présent, le parcours d’émancipation de LA FILLE, parisienne du quartier latin, qui fait mal la synthèse entre une mère psychanalyste et une grand-mère analphabète. Entre une culture suisse et un physique arabe. Entre un exil passé et un enracinement vécu. Entre réalité et fiction. Entre souvenir et fantasme.