Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (printemps 2018)
L’histoire se passe dans une ville de garnison poussiéreuse dans une province ignorée par le pouvoir central, où l'on s’accommode de petits trafics et de passe-droits. Arrive une gifle donnée par une policière à un marchand ambulant ne possédant pas d'autorisation de vente, et qui voit sa marchandise confisquée. Dans un geste désespéré, ce dernier se suicide devant le palais du gouverneur. Cet acte va se répercuter dans toute la ville et se propager à l’ensemble de la région. Des soulèvements ont lieu, au grand désarroi de la classe corrompue, et l’on mobilise l’armée pour contenir la population. Cette gifle - que personne n’a vue - va fissurer le sol d’une société habituée à ce que rien ne change et emporte tout sur son passage. Face à ce désordre, à cette fièvre des corps et de la parole, les différents personnages vont devoir choisir entre ce qui a été et ce qui risque d'advenir. Le personnage de Jafar, inspiré librement du Woyzeck de Büchner, est un soldat sans grade, habité par d’étranges hallucinations dont son entourage se soucie peu. Au contraire, chacun l’exploite selon ses intérêts. Lié à Maryam, qui le trompe avec d'autres hommes, Jafar est atteint d'une jalousie que son esprit fragile va amplifier jusqu’à la déraison. La Gifle raconte la folie d’un homme n’ayant pas les moyens de comprendre et nommer son mal, et suit les effets du chaos de la révolution sur son agitation intérieure. Comme d'autres protagonistes de ce texte, il essaiera d'accorder sa vie face au dérèglement de l’Histoire en marche.
Personnage(s)
- femme(s) : 3
- homme(s) : 11