Aide à la création - Cat. DRAMATURGIE PLURIELLE (automne 2016)
Julius a le rôle principal dans La Pièce. Ça tombe bien car Julius habite une pièce lui aussi. Une toute petite pièce, qu’il sous-loue à deux collègues travaillant sur d’autres tranches horaires que les siennes. Crise du logement oblige.
L’espace et le temps ont une tendance à se resserrer dans ce contexte, et Julius, rêveur prolixe, a du mal à contenir la foule de ses nuits dans ces conditions. Il va alors faire d’étonnantes rencontres ou découvertes en lien avec cette problématique : une lotion pour agrandir les pièces, des colocataires qui l’accompagnent dans ses rêves, un spectacle et des acteurs, un vendeur de système philosophique, une femme... Qu’elles soient réelles, rêvées, ou imaginaires, ces rencontres ont toutes un impact, plus ou moins concret, sur l’espace et le temps dans lesquels il vit, et viennent interroger le rapport de l’homme à son cadre de vie.
Lorsque ce cadre est contraint, comme c’est le cas pour Julius, qu’il est contingenté par d’autres nécessités que les siennes, il lui faut alors trouver le moyen d’accéder à de nouveaux territoires. Savoir sortir du cadre.
Ce sont alors les différentes strates narratives de La Pièce qui sont interrogées par les personnages eux-mêmes : le rêve, la fiction dans laquelle il se place et la représentation qui en est faite, c’est à dire notre réalité de spectateurs.
Ces personnages sont-ils « réels » ou rêvés par Julius, ce n’est pas tellement un problème ou une question car, étant représentés dans un spectacle, ils ont la même tangibilité fictionnelle, et sont inter-dépendants.
Mais que deviennent leurs relations lorsque le personnage principal, Julius, sort de l’histoire plus ou moins malgré lui, qu’il échappe au récit ou que celui-ci lui échappe ?
Que devient alors l’acte de représentation de cette fiction, s’il n’y a plus de « héros » ?
C’est vrai ça, comment on fait quand on n’a plus de héros ?
Personnage(s)
- femme(s) : 1
- homme(s) : 3