Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (printemps 2019)
L'histoire se déroule au sein de la famille Diarra. Les parents, Issouf et Maryama sont arrivés du Mali il y a plusieurs dizaines d'années. Les enfants, les jumeaux Drissa et Ramata, et le benjamin Seydouba sont né en France. C'est une famille industrieuse et sans histoire que nous suivons pendant dix ans. Tout commence avec l'achat d'un terrain par la famille et la construction d'une pavillon dans un lotissement de province. Drissa qui a dix ans à ce moment là, se met à rêver sa famille en blonds de télévision. Lorsqu'il demande à son père Issouf s'ils peuvent « avoir un chien », celui ci le rembarre. Tandis que ce refus symbolise l'écart culturel entre la génération des parents nés au Mali, le désir de chien représente la volonté du garçon de se fondre dans un monde qui ne l'accepte pas. Sa jumelle Ramata, soumise au patriarcat familial s'en libérera par le conflit. Si elle grandit en se découvrant différente (les garçons de sa classe n'arrivent pas à noter son physique), elle refuse à 20 ans d'être un fantasme exotique. Elle vit continuellement « dans un parfum de rage », au contraire de son frère qui cherche « la banalité » apaisante. Les actes représentent les phases d'initiation occidentales : entrée au collège, au lycée, à l'université. L'achat du terrain et de la maison.
Drissa a deux amis, Karim et Mandela, que nous voyons évoluer avec lui. En fond sonore, la litanie des noms de toutes les victimes de violences policières depuis 2005 (Zyed et Bouna) annonce les circonstances de la fin de Drissa Diarra.
Personnage(s)
- femme(s) : 5
- homme(s) : 7