Aide à la création - Cat. TRADUCTION (printemps 2014)
Dans Les inquiets et les brutes, une « pièce de chambre », le père est retrouvé mort dans son fauteuil, au milieu de la pièce. Il laisse derrière lui ses deux seuls fils, Eirik et Berg. Deux frères, visiblement éloignés l’un de l'autre et que tout oppose. Ils se retrouvent là, livrés à eux-mêmes face au corps du père sans vie. Dans son obsession maniaque de vouloir tout contrôler, le premier souci d’Eirik, l'aîné, est de savoir ce que pourraient penser d’éventuels visiteurs. Il décide alors de prendre les choses en main, reprochant à son frère Berg de devoir toujours décider pour eux. Ce dernier, hanté par la peur, se réfugie dans un discours général et moralisant sur la mort. Préférant les paroles aux actes, il s’indigne que notre société refoule l’âge et la mort à un tel point que personne n'est préparé le jour venu, lorsque la mort frappe. Les deux frères se trouvent démunis face au cadavre du père, face au chat qui agace par sa pure présence, face aux sacs poubelle dispersés, face à la puanteur de l’appartement jonché de détritus et d’excréments. Dans un mélange d’insensibilité, de brutalité et de désolation, ils se mettent à nettoyer les lieux et à décrasser le corps souillé du défunt. Un voyage au coeur des ténèbres commence alors, au cours duquel les deux hommes se disputent, se provoquent, se réconcilient, font leur deuil, se frappent, s’humilient et se confient leurs peurs, leurs cauchemars et leurs traumatismes. Ils découvrent des bouts de papier sur lesquels le père leur apparaît soudain comme un écrivain médiocre, penseur noir et nihiliste. Ils découvrent aussi une demi- douzaine de cadavres de chats et d’autres secrets bien enfouis durant des décennies. Qui va l’emporter dans ce jeu de pouvoir et de domination ?
Personnage(s)
- homme(s) : 3