Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (automne 2012)
Le doyen d’un petit peuple sans pays spécule avec son premier cercle, à propos de la superficie du terrain que le royaume voisin va leur proposer pour établir un pays (en échange de la signature d’un traité de paix). Les négociations prennent une tournure inattendue : au lieu d’un terrain, le royaume décide de leur donner un lopin de terre de quelques hectares. Le doyen a l’intention de ne pas signer le traité de paix. L’architecte national suggère de créer un pays miniature sur le lopin de terre. Le doyen s’y oppose : il n’envisage rien de symbolique ; il veut un vrai pays. Poussé par son premier cercle, il se résigne finalement à signer le traité : il pourra l’abroger si aucun pays ne nait du lopin de terre. Un appel d’offres est lancé. Les meilleurs architectes du monde soumettent leur projet pour l’aménagement dudit lopin de terre. Quatre projets sont sélectionnés : trois projets venant d’architectes étrangers et le projet de l’architecte national. Après examen, les trois projets étrangers sont éliminés car symboliques. Vient le tour de l’architecte national : il propose de bâtir sur le lopin de terre un gratte-ciel dans lequel tout le peuple pourra prendre place. S’ensuit un débat technique sur la conception du bâtiment, à la fois réaliste et surréaliste, entre l’architecte national et ses contradicteurs. Le doyen finira par trancher.
La pièce traite du besoin existentiel que l’homme a de la terre ; du désir intime qu’il a de tenir une terre pour son « chez-soi », de la volonté naturelle qu’il a de la nommer et de l’honorer.