Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (printemps 2022)
Notre mère est en feu est un diptyque aux parties contrastées – l’action ne se déroule pas au même endroit, les deux parties n’appartiennent pas au même genre théâtral, la thématique générale diffère de prime abord. Les deux parties se font toutefois écho : elles partagent un même personnage (dans l’une évoqué, dans l’autre présent), une quasi même temporalité et se répondent à de nombreux endroits.
La première narre un infanticide, via le monologue de Jo, seul rescapé de la fratrie. Jo raconte sa course loin de la maison, loin de sa mère et vers les bois, bois dans lesquels il se cache plusieurs semaines. Progressivement, Jo va tenter de parler à la place de sa mère (qui ne parvient pas à rester sur scène) et d’expliquer son acte – ou du moins, ce qu’il a pu en saisir.
La deuxième se déroule au Brésil. Au plein cœur de la forêt amazonienne et dans une maison gigantesque – une famille (au sein de laquelle se côtoient un industriel, une propriétaire terrienne, un orpailleur, une jeune artiste activiste…) mange, boit, festoie de façon gargantuesque. L’ambiance est toutefois étrange, nerveuse : il est interdit de sortir de la maison, interdit de monter à l’étage.
Ces deux parties sont précédées d’une brève exposition dans laquelle apparaissent plusieurs photographies du personnage « partagé » – Davi, un enfant de 12 ans aux membres atrophiés, originaire d’Amazonie mais adopté par un couple d’américains, et presque devenu, au fil des ans, un « symbole » de la lutte contre la déforestation.
Personnage(s)
- femme(s) : 4
- homme(s) : 6