Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (printemps 2022)
Je viens d’un pays qui n’existe plus. Ce pays c’est la Yougoslavie.
Vingt ans après la fin du conflit, les anciens combattants, les criminels de guerres restent toujours impunis. Certains sont morts, d’autres sont libres et mènent une vie opulente.
On dresse des statues et fresques pour les morts.
Les vivants vivent en Amérique, Afrique, Asie, Moyen orient, Europe
Les crimes restent impunis, les blessures restent ouvertes et la douleur continue.
Ces anciens criminels de guerre sont protégés par des politiciens corrompus, sont devenus intouchables et peuvent circuler et vivre partout dans le monde à leur guise.
P’tit jean le Géant est un ancien général-criminel de guerre qui a fui son pays et qui a fait le choix de vivre comme un anonyme. Il va essayer de prendre la posture d’un citoyen du monde, mener une vie normale, aller au restaurant, faire les courses, faire du jardinage etc.
Cet homme, pourtant, lutte entre sa vie antérieure/intérieure et le désir de construire une vie normale.
Sa vie intérieure est dévastée, les horreurs qu’il a commises lui restent en travers de la gorge. Il n’arrive ni à les digérer ni à les vomir.
Les fantômes le hantent. La femme cousue, la rescapée, la sacrifiée… est là, pour lui rappeler ses horreurs.
Elle est comme témoin d’un passé hostile, violent, et nous rappelle la vie qu’il a mené.
Le texte raconte l’héritage, de nos ancêtres, la guerre, la violence, le génocide qui est ancrée dans notre peau, dans notre mémoire.
Nous sommes conscients, nous luttons contre, nous cherchons autre chose, mais nous somme incapable de nous débarrasser de cette mémoire. Notre regard est tourné à la fois vers le passé et le futur. Cela fait de nous des hommes et femmes en transit. Incapables d’agir. Le futur est-il pour celui qui ose sortir de ce transit ?
Personnage(s)
- femme(s) : 1
- homme(s) : 2