Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (printemps 2013)
Ginette marche entre deux frontières dans un désert brûlant. Pour avancer, elle fait parler des voix (27) qu’elle imagine faire des « histoires » au grand nord dans un phare. Sur son chemin, elle remarque un palo verde. Le reconnaître, c’est comprendre qu’elle tourne en rond. Dès lors, finir lui fait peur, elle préfère en rester là, dans cet arbre à cinq troncs qu’elle caresse comme son phare.
Les voix semblent alors gagner en autonomie. D’abord dans le rêve de Ginette, elles dansent et chantent un passepieds à faire glisser le phare de son socle. Puis elles s’opposent, motivent, renoncent, supportent... échappent à la pensée de Ginette pour devenir les mojados, l’arbre, le phare, le guide coyote ou les gardiens de sa traversée de 4798 kilomètres jusqu’à Natashquam, sur la Côte Nord. Dans son périple, Ginette a fait du guide coyote une graine. Quand elle aura reconstruit son phare, quelques chalets pour une clientèle de passage et dans la chapelle la reconstitution d’un campement autochtone de chasseurs de phoques, un jour où elle sera seule, elle se rentrera la graine pour bien lui faire et en avoir au moins deux vignes.
La mise en page des répliques se veut être une forme spécifique signifiant que la pièce peut être interprétée par une seule personne, mais aussi par tout un ensemble d’acteurs et de concepteurs (d’objets et de marionnettes, de son, d’image, d’espace). Parfois le nom des voix est désigné. D’autres fois, il peut être décidé au moment de la mise en jeu du texte.
Personnage(s)
- femme(s) : 1