Aide à la création - Cat. ENCOURAGEMENTS (automne 2014)
« Que faire lorsque l’on apprend par une mère qui regrette le départ du frère aîné, qu’on est un accident, « comme le Minotaure » ? Dès la parution du roman, en octobre 2011, roman dont il est le personnage central, Thomas a pris le chemin des librairies et a suivi sa route, mois après mois, de lecteurs en lecteurs. Son début d’existence. De mon côté, je me suis attelé à l’écriture du roman suivant qui finaliserait la « trilogie des prénoms ». Je ne pensais évidemment pas une seconde revenir à lui, à son je-suis-un-accident, à son labyrinthe et à ses Monstres. Passer du roman au théâtre est une aubaine et un enjeu. Un exercice d’adaptation auquel je ne m’étais jamais essayé et qui m’aura permis de me replonger dans l’univers de ce jeune héros. Il aura fallu repenser la chronologie, remodeler la succession de chapitres en scènes et en tableaux. Ainsi créer une nouvelle dynamique, théâtrale. Je me suis avant tout concentré sur les thèmes du livre pour les exploiter, non pas différemment, mais autrement : étoffer les scènes de la prof de piano, créer celles du terrain vague afin de mieux cerner les « pièges » du labyrinthe urbain. Car Thomas Quelque chose est une quête, comme celle de Thésée recherchant le Minotaure. Le fil d’Ariane, pour Thomas, étant son livre préféré, roman d’aventures et de pirateries, qui le guidera jusqu’au cœur de sa ville. La différence, l’identité au sein de la famille, la crainte, la prise en main de sa vie et, au final, le bonheur sont les thèmes de cette « trilogie des prénoms ». On les retrouve ici. C’est ce qui m’aura incité à accepter l’adaptation de mon propre texte, hormis le plaisir évident de retravailler avec Jean-Luc Revol : me replonger dans cette histoire de Monstres, côtoyer encore un peu Thomas, sa famille, ses élans, ses amis, ses choix. Offrir un nouveau regard, une continuité. »
Personnage(s)
- femme(s) : 3
- homme(s) : 2