Aide à la création - Cat. TEXTE DRAMATIQUE (automne 2015)
Pourquoi nous ? Pourquoi maintenant ? Qu’avons-nous fait ? Qu’avons-nous oublié de faire, négligé de faire ? Aucune réponse ne changera les choses. Alice, la cadette d’une famille de trois enfants, ne pourra pas aller à sa première journée d’école. Deux ans après le diagnostic, Alice meurt et la dynamique familiale est à réinventer.
Ce texte choral explore différentes facettes de ce que les spécialistes décrivent comme la solitude radicale après la mort d’un enfant. LA MÈRE d’Alice voudrait dire, hurler, partager sa douleur. LE PÈRE ne pleure pas, fait semblant, mais ne s’habitue pas... LA GRANDE sœur se sent responsable et coupable de ne pas avoir été plus… aimable, gentille, patiente… LA PETITE devine, sent, mais ne comprend pas tout car on la protège. Quant à ALICE, elle les observe tour à tour, découvrant leurs réactions face aux épreuves de la vie.
Pour Suzanne Lebeau, la mort d’un enfant est un territoire intemporel qui rejoint les deux publics, adultes et enfants, avec la même intensité. La mort inévitable, universelle, irréversible nous touche tous, mais la mort d’un enfant semble inacceptable et, pour les parents, insupportable, difficile à vivre, à accepter. Or, l’enfant peut partir simplement, sereinement, dès qu’il a la certitude qu’il ne fait pas de peine à ses parents. Avec Alice, Suzanne Lebeau propose d’accepter la mort sans jamais oublier la disparue.
« Il faut du temps, beaucoup de temps pour trouver les bons mots et les bons silences. ».
Personnage(s)
- femme(s) : 4
- homme(s) : 1