Aide à la création - Cat. DRAMATURGIE PLURIELLE (printemps 2007)
Sonder la nuit. Sculpter l'angoisse qui naît de la nuit. Notre recherche sera une tentative pour traduire scéniquement l'angoisse. Donner poids et forme à cette angoisse, en créant une tension entre la vue et l'ouie. La tension du cadre de scène naîtra d'un écartèlement entre « le voir » et « l'entendre », les personnages parlant la plupart du temps de dos, pendant que les autres se laissent regarder. -La figure du fou, de l'idiot, de l'insensé, dans sa dimension comique et métaphysique, traverse de part en part cette proposition artistique. Le fou est une « éponge-monde ». Il suffit de le presser pour qu'en ressorte un condensé de nos peurs, désirs, fantasmes. Il tend un miroir déformant au monde. Depuis la nuit des temps, ce qui sort de sa bouche effraie ou fascine. Le fou est profondément contagieux, c'est pourquoi on l'enferme. Avec sa danse de Saint-Guy et ses mouvements de corps incompréhensibles, la figure du fou rejoint le corps burlesque. -Le corps burlesque nous intéresse tout particulièrement dans sa manière d'inventer un autre rapport aux objets [rapport poétique et non utilitaire], et sa capacité à agir sur le temps. Le burlesque invente un corps acrobatique, qui peut-être en même temps absent. Le burlesque sera un contrepoint précieux au travail sur l'angoisse.
Personnage(s)
- femme(s) : 3
- homme(s) : 2